Critique Batwoman

Après le tumulte de la fin de la saison 1, la saison 2 de Batwoman vient de nous arriver et change le ton d'une série qui a essuyé beaucoup de critiques. Sont-elles justifiées? Petit retour en arrière sur le début d'une production risquée et sur le début d'un renouveau...

Résumé:

Kate Kane est la cousine de Bruce Wayne. Alors que celui-ci a mystérieusement disparu, Kate revient à Gotham City alors qu'elle s'est enfui quelques années auparavant. La ville est en proie à ses démons car Alice, une criminelle retors, sème la terreur avec son gang tout droit issu du pays des merveilles. Aidée par Luke Fox, elle va reprendre le costume de Batman pour essayer de redonner espoir...

Des intentions...

Célèbre héroïne de DC Universe,  Batwoman est une production du Arrowverse sortie en 2019 qui suit le même schéma que les autre séries de cet univers. Nous avons un super-héros, très humain, au prise avec ses démons qui cherche à "sauver" sa ville. La réalisation, la technique, les cascades, rien ne la distingue. Le rythme même alterne moments d'émotions et scènes d'actions, mais rien à envier à Green Arrow. Ce sont les mêmes coups de poings, les mêmes sauts et... les mêmes thèmes. Ce qui est assez logique. Dans les comics, c'est déjà le cas: L'Archer vert / Oliver Jonas Queen est très proche de Batman / Bruce Wayne.

Pour présenter une nouveauté, la série met en avant une femme et joue à fond la carte de l'homosexualité pour créer un climat différent. Elle doit ainsi avoir des challenges originaux à affronter, des dilemmes plus cornéliens...

... Aux actes

Ce n'est pas le cas. Elle s'oppose à un père qui reste un modèle, se retrouve dans des triangles amoureux, combat des méchants sadiques mais comme le spectateur la voit peu dans sa vie quotidienne, l'homosexualité n'est traitée que superficiellement et la difficulté d'être une femme dans un monde d'hommes pas à l'horizon.

Pareil pour l'univers. Vous êtes à Gotham City, pas de problèmes, mais on croise que de vagues références aux protagonistes des aventures de notre vengeur masqué préféré. L'histoire pourrait se passer n'importe où, tant elle est centrée sur les problèmes de la famille Kane. Pardon, je vous ai parlé d'histoire mais je me suis avancé. Le personnage central étant assez difficile à cerner et froid, le spectateur a du mal a s'inquiéter pour elle, d'autant qu'elle se sort des situations par des pirouettes sorties du chapeau d'un magicien. Cousue de fil blanc, la série finit d'achever sa mythologie en brandissant des révélations qui n'en sont pas, jouées par un casting à la limite du passable.

Note sur la saison 2:

A la fin de la S01, Ruby Rose, l'interprète principale, a décidé de quitter la production. Elle est remplacée par Javicia Leslie et les premiers épisodes retrouvent un peu d’intérêt car l'héroïne est plus appréciable. Si l'histoire est toujours aussi mal amenée, la nouvelle Batwoman est plus en danger, moins sure d'elle et son histoire se rapproche des thèmes vus chez Batman / Bruce Wayne. J'avoue regarder plus comme un plaisir coupable cette série qui me fait pousser des soupirs de désespoir...

Pour qui?

Pas grand monde. C'est assez bon public en surface mais Alice est vraiment dérangeante. L'ensemble est assez inclassable car trop violent et pernicieux pour des ados mais trop simpliste et cousu de fil blanc pour des adultes.