Critique The Marvels #2

Alors que les productions Marvels sont dans la tourmente en ce moment sous le feu des critiques de toutes parts, les studios nous sortent le 2ème opus des aventures d'un autre Captain, Le Captain Marvel. C'est donc avec un mélange d'appréhension et d'excitation que nous avons mis les pieds sur ce vaisseau spatial qui ne prend pas l'eau mais qui ne fera pas de vagues non plus. Décryptage...

Résumé:

Alors que Captain Marvel lutte contre les menaces extra-terrestres, elle est alerté par un pic d'énergie sur une planète de notre galaxie. Pendant ce temps, Monica Rambeau fait des réparations sur la station spatial de Défense planétaire de la Terre et... Khamala Khan, aka Miss Marvel, est toutes a ses rêves d'ado. Mais quand un mystérieux portail ouvert par une rebelle Kree apparaît, il va lier les 3 héroïnes qui vont échanger leur place à chaque fois qu'elles usent de leurs pouvoirs.

De l'art de mettre du rythme:

Le film solo de Captain Marvel avait surpris car il ressemblait à un buddy movie entre elle et le Nick Fury de Samuel L. Jackson. Ce deuxième opus est quand à lui un peu différent puisqu'il utilise 2 personnages issues des séries télé: La Monica Rambeau ensorcelé par La Sorcière Rouge de Wandavision et Khamala Khan, la Miss Marvel du live action du même nom. Il n'est pas vraiment nécessaire d'avoir vu ces 2 séries pour suivre le film puisqu'elles sont expliquées assez efficacement quand c'est nécessaire. Alors un des objecctifs du film est de faire se rencontrer et les héroïnes et... c'est assez difficile de dire s'il réussit.

Pourquoi? The Marvels est un film très rythmée. Son action est incessante, il se passe toujours quelquechose, que ce soit une discussion animée, une scène d'action avec combats ou une course poursuite, cela n'arrête jamais. Cela rend le film agréable à regarder, le spectateur ne voit pas le temps passer et l'humour, à la Marvel, donne un ton léger, plaisant à l'ensemble.

Mais tout cela se fait au prix d'une certaine gravité: il est difficile de suivre les enjeux du film. Les MacGuffin, ces fausses raisons de s'intéresser, s'enchaînent avec la disparition de l'atmosphère d'une planète ou la mort d'un soleil. Les images sont belles, impressionnantes comme à l'accoutumée mais le pourquoi se perd dans les méandres d'une histoire qui va trop vite et qui veut trop en faire.

Et tout le reste disparaît...:

A partir de là, je ne saurais vous dire exactement si les acteurs sont bons. Les 3 principales connaissent leurs rôles sur le bout des doigts et cabotinent entre elles, arrivant à tirer à peu près leur épingle du jeu. Leurs scènes sont sympas, drôles et les seuls moments avec un peu d'enjeu. Elles ont su créer le lien avec le spectateur mais peut être parce qu'elles proviennent d'autres productions.

L'ensemble de l'histoire même peine à accrocher le spectateur tant ses enjeux varient vite et ses thèmes... n'ont pas le temps de se déployer. Comment quelquechose qui n'a pas la temps de se mettre en place, aurait le temps de se déployer et de se résoudre? Il ressort donc de ce film un mélange d'actions et de comédie, sans queue ni tête qui divertit sans proposer de direction dans laquelle s'emouvoir.

Est ce un mal? Pour une personne qui ne souhaite que détendre son neurone, cela donnera satisfaction. Mais c'est un cruel manque d'ambition pour des producteurs, des réalisateurs, des acteurs et des auteurs capables de nettement mieux avec nettement moins de budget. La peur de ne pas plaire au plus grand nombre est en train de paralyser Marvel et à force de se regarder le nombril, comme l'idiot, il va manquer la lune...