Critique Komodo [2000]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mardi 13 septembre 2005 à 09h34

Jurassic Park pour mini-moi

Plantons le décor. Une petite île située à deux pas de la côte australienne, abordable seulement par un bac ; un endroit où la forêt verdoyante côtoie des hautes herbes de type savane et des marais dignes d’un bayou. Une reconstitution si naturelle et logique qu’on se croirait en visite au parc de Thoiry. Et dans ce lieu improbable à demi sauvage, les membres d’une typique famille américaine – papa, maman, le gosse et le chien - viennent régulièrement passer quelques jours de détente. Oui, mais voilà, comme nous sommes dans un film d’horreur, il va forcément se passer quelque chose…
Une nuit, lors de ce qui sera leur ultime séjour (du moins pour les parents), les vacanciers reçoivent la visite impromptue de créatures non identifiées – mais que nous, spectateurs, on identifie aisément car on connaît le titre du film – et relativement voraces. Sans prendre la peine de se présenter, les varans géants (oui, c’est bien de ça dont il s’agit) se bâfrent alors goulûment de kebabs humains farcis au chien, mais ils épargnent Patriiick (Billy Burke), l’enfant, qui ressort de l’expérience fortement traumatisé car c’est éprouvant de ne pas être considéré.
Quelques années plus tard, Victoria (Jill Hennessy), une psychologue dévouée qui a tout compris décide de reconduire l’adolescent sur l’île, afin d’essayer de débloquer sa psyché en le confrontant à ses anciennes peurs. Accompagnés par la tante du jeune homme – on devine d’ailleurs qu’elle ne va pas faire long feu – nos amis débarquent sur l’île et s’installent dans l’ancienne maison familiale. Ces visiteurs ne vont pas tarder à rencontrer les nouveaux occupants des lieux. Car, en effet, sans avoir eu le temps de se relaxer cinq minutes, la tante est grignotée par ces reptiles, qui pullulent en cet endroit et qui apparemment ont les crocs (je sais, c’est facile).
Au même moment, on apprend également qu’une compagnie pétrolifère établie dans l’île garde précieusement secrète cette présence incongrue, par l’intermédiaire de quelques sbires démotivés. On comprend aisément les motivations de l’entreprise, qui est sûrement inquiète de constater que des Komodos sont entrés clandestinement sur le territoire américain, sans même avoir demandé leur carte verte… Comment ? Qui me dit que je n’ai rien compris ?
Ce scénario plutôt succinct est en fait juste un prétexte pour mettre en scène une nouvelle race de monstres, les dragons de Komodo. Réalisé par Michael Lantieri, un spécialiste des effets spéciaux (Jurassic Park), le film se résume à une course poursuite entre les humains (les proies) et les reptiles géants (les chasseurs).
Bénéficiant de la logistique de la compagnie de tonton Spielberg et des fx de la maison ILM, l’équipe de Komodo nous offre, sur le plan de la réalisation, un film honnête dans la grande lignée de Monsters B-movies qui pullulent actuellement depuis l’avènement de l’image de synthèse - de Boa à Rats, en passant par les Pythons, Crocodiles, Moustiques, Seagall (elle est mieux celle là ?) et j’en passe. On peut même dire sans prendre de risque qu’il se situe au dessus de la moyenne.
Le problème majeur, c’est qu’après les ho ! et les ha ! de surprise et de satisfaction éprouvés lors des premières apparitions des bestioles, la linéarité et le manque de surprise du scénario nous entraînent sur le soporifique chemin de l’ennui. L’unique point d’interrogation fourni par le script est de savoir combien de personnes vont s’en sortir – le pire, c’est que vu le manque de profondeur des personnages, on s’en moque éperdument - et le seul suspens réside dans l’attente de la coupure pub, afin de pouvoir aller se chercher une mousse dans le frigo.
On ne peut même pas se consoler avec le coté craspect ; pas de filles à poil, pas de gore, enfin, tout qui fait le charme de Krocodylus par exemple (bijou du n’importe quoi rigolard autrement nommé Blood Surf) et tant d’autres séries B. Non, Komodo est un produit sérieux conçus par des gens au-dessus de tout soupçon, avec une absence totale de second degré. Dommage, ils auraient du y penser, la soupe de Komodo aurait été moins indigeste

La conclusion de à propos du Film : Komodo [2000]

Auteur Nicolas L.
36

Pour conclure, je dirais que Komodo est un produit de grande consommation assez fade. Même si les effets spéciaux - très policés- sont réussis, le film est trop prévisible, trop linéaire, et trop chiche de tout suspense pour éveiller en nous un intérêt allant au-delà de la curiosité. Et encore, durant les vingt premières minutes, car après cela, on a une forte envie de partir à la recherche de la télécommande qui a glissé sous le canapé

On a aimé

  • Des bons effets spéciaux
  • Euh.. ben, c'est tout

On a moins bien aimé

  • Abscence de scénario
  • Aucun suspens
  • Même pas drôle!

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