Critique Silent Hill #1 [2006]
Avis critique rédigé par Lucie M. le jeudi 27 avril 2006 à 09h00
Silent film ?!
Sharon est une petite fille étrange. Adoptée par Rose et Harry Mason, la petite fille a des crises de somnambulisme et parle d’une ville du nom de Silent Hill. Ses parents adoptifs ont tout essayé pour combattre ses crises, mais rien n’y fait. Rose prête à tout pour guérir sa fille, décide de se rendre contre les mises en garde de son mari dans cette ville en compagnie de Sharon. Rose bien décidée à trouver la solution salvatrice pour sa fille n’est pas au bout de ses peines. Suite à un regrettable accident de route, elle va se réveiller seule face à une ville hantée par des créatures ignobles et découvrira que sa fille Sharon est le point central d’une machination plus que diabolique…
Au départ Silent Hill est un jeu vidéo survival-horror créé par Akira Yamaoka et publié par la société japonaise Konami. Il met en scène un père de famille, Harry, qui part en compagnie de sa fille dans une station balnéaire du nom de Silent Hill pour prendre quelques jours de vacances. Sur la route il croise un motard de la police qui les dépasse dangereusement ce qui rend Harry légèrement nerveux. Un peu plus loin, il fait une grosse embardée avec sa voiture pour éviter une étrange silhouette ; mouvement qui s’avérera malheureusement trop brusque. Harry quitte la route et il perd connaissance. Beaucoup plus tard quand il retrouve ses esprits le voilà plongé dans la ville de Silent Hill où un froid glacial envahit l’atmosphère. Il neige, la ville est déserte et Harry s’aperçoit que sa fille Cheryl a disparu. L’univers de ce jeu vidéo est très proche d’un rendu cinématographique. C’est un mélange de musiques, de bruitages, de mouvements de caméra et de scénarios complexes, très réussis, ancré dans une atmosphère fantastique très malsaine. Silent Hill a su devenir au gré des années l’un des meilleurs jeux vidéo apparentés au survival-horror grâce à une teneur psychologique qui immergent sans retenu le joueur dans son univers si malsain.
C’est pendant le tournage du Pacte des Loups que né l’idée de cette adaptation. Christophe Gans, grand amateur du jeu vidéo, arrive à persuader l’éditeur Konami de porter l’univers malsain de Silent Hill sur grand écran cela grâce à sa passion et son enthousiasme. Il persuadera également le producteur Samuel Hadida et sera choisi par ce dernier pour réaliser ce projet. Mais l’éditeur Konami vielle d’un œil protecteur sur sa création puisqu’il prendra part à chaque étape du tournage pour que le rendu visuel du film se rapproche le plus fidèlement possible de l’œuvre originale. Ce qui est apparemment dans les grandes lignes un pari tenu.
Bien que les protagonistes actifs de l’histoire changent, puisque ce n’est pas le père de la petite fille qui est plongé dans la ville démoniaque de Silent Hill mais sa mère prête à tout pour retrouver son enfant, l’atmosphère malsaine perdure. Gans sait nous faire quelque peu frissonner grâce à certains passages gores dignes d’un Hellraiser, où nous voyons évoluer des créatures de cauchemars dignes d’un Cénobite de Clive Barker. Il y arrive également grâce à une façon de filmer très proche du jeu vidéo, à une mise en scène s’apparentant à des passages de niveau dans un jeu vidéo tout cela soutenu par une musique d’ambiance. Pourtant, la réalisation de Silent Hill manque de convictions et d’aboutissements. Un manquement provoqué par de nombreux côtés très plats qui alourdissent le rythme du film. Alourdi également par une intrigue finale trop alambiquée qui diffuse aux spectateurs un sentiment de perdition du réalisateur. Les passages les plus surprenants et les plus intéressants restent quand une sirène annonce l’altération de Silent Hill en une ville cauchemardesque ponctuée d’apparitions imaginatives comme je le disais plus haut. Néanmoins, ces quelques passages jouissifs ne mettent pas l’adaptation de Silent Hill en position d’être une valeur sûre cinématographique.
La conclusion de Lucie M. à propos du Film : Silent Hill #1 [2006]
Au final, Silent Hill reste une œuvre d’adaptation de jeu vidéo assez réussie, mais qui nous donne un sentiment de non achevée et de perdition à cause d'un scénario trop alambiqué. Malgré la passion de Gans pour le jeu vidéo, l’atmosphère malsaine est trop entrecoupée par des situations alambiquées qui mènent le final du film directement dans un mur. Nous sommes très peu convaincus par les révélations de l’intrigue principale ce qui gâche certains passages très réussis surtout ceux où apparaissent les créatures de cauchemars.
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