Critique Locusts, les ailes du chaos [2006]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 22 juillet 2006 à 19h07
L’invasion des criquets mutants
Suite à des expériences génétiques, un laboratoire gouvernemental créé une nouvelle race d’insecte insensible aux pesticides les plus puissants.
Suite à un incident lors de leur destruction, ces animaux nuisibles se répandent dans la nature et menace les productions céréalières mondiales…
Les locustes. Sous ce nom bien mystérieux se cache un sympathique parent de Gemini Cricket. Grillon, sauterelle ou criquet, je n’en sais trop rien. Je n’ai en effet jamais pu faire la différence entre ces différentes sortes d’insectes bondissants. Tous ce que je sais, c’est que cet animal, parfois nuisible pour les récoltes, est bourré de protéines et qu’il compose l’ordinaire de nombreuses peuplades d’Afrique. Donc, en fait une créature peu terrifiante, vous en conviendrez…
C’est sûr, Locuste, ça sonne bien. Ca fait scientifique et menaçant. D’autant plus que ces bestioles là, boostées au sérum de laboratoire, sont beaucoup plus rapides, plus ‘’fortes’’ et que, par-dessus tout, elles prolifèrent cinq fois plus vite que leurs congénères ordinaires. Une véritable menace pour la sécurité du pays. C’est pour cela que lorsque l’apétisssante Maddy Rierdon (Lucie ‘’Xena’’ Lawless, plutôt bien conservée je dois dire), scientifique attachée au ministère américain de l’agriculture, découvre l’existence de ces sales bêtes, elle en exige immédiatement la destruction, comme elle l'a courageusement fait avec son ménage dix minutes plus tôt.
- Mais imaginez, Maddie, ce que représentent cette découverte, et ses implications sur la médecine moderne, la supplie l’inconscient docteur Axelrod, son ami et ancien professeur de fac, chef de ce projet.
Mais Maddy, comme moi d’ailleurs, ne voit pas vraiment d’un bon œil l’ADN de sauterelle inculqué dans un organisme humain – un coureur de 100 mètres avec des pattes de criquet, cela fausserais encore plus les résultats que l’utilisation d’EPO, non ? Elle ordonne alors l’incinération de la colonie et en profite pour virer son ex-prof. Dur, dur, la gonzesse.
Evidemment, comme dans tous ces films, il y a toujours un con pour voler un échantillon. Et comme le mec est con, il est inévitable qu’il égare, casse, gobe, vende – rayez les mentions inutiles – ledit échantillon. Dans Locust, il y a même deux cons, un à l’ouest et un à l’est, histoire de créer deux colonies qui dévorent tous sur leur passage et qui ont comme unique ambition de se rejoindrent au centre du pays. Bien sûr, l’armée américaine est sur les dents et ses officiers supérieurs préparent un plan défensif à base de répliques débiles – le choix d’un général black est-il vraiment innocent ?
Pendant ce temps, les locustes affamées ravagent les récoltes et se payent même le luxe de piller des orangeraies en faisant peur aux enfants. Le pire se produit lorqu'une colonie envahit la ville et s’attaque à un building emplit de pétasses blondes et de m’a-tu-vu sans cervelles. Là, sur le coup, on trouve les bestioles beaucoup plus cools, surtout lorsqu’elles parviennent à briser la baie vitrée qui abrite cette fine fleur de l’Amérique laborieuse.
De son coté, Maddie se démène. Elle est contente car elle est rejoint dans sa lutte anti-locustes par son mari et que, de plus, elle se retrouve enceinte. On est content pour elle, même si cela donne hélas lieu à des séquences de réconciliations chiantes à mourir. On préfère cependant nettement le moment où l’héroïne pète un fusible à l’annonce de l’utilisation par l’armée d’un pesticide très toxique et mortel pour l’homme. - Je suis enceinte, j’ai les hormones en ébullition, alors ne me gonflez pas, crie t’elle au général, une pince à la main, menaçant de faire sauter la bombe chimique sur place. Et devinez quoi ? Le général se dégonfle. Il ne faut pas contrarier une femme enceinte, c’est bien connu.
Puis Maddie apprend que la propriété de son popa est menacée par l’invasion. Elle s’y rend donc avec son mari et le professeur Foldingue. Au cours d’un somptueux, mais très con, acte héroïque, le prof perd la vie, la joue droite mortellement dévorée par un criquet, et les survivants de ce fléau découvrent que les bestioles sont sensibles à l’électricité. - Il faudrait fabriquer une gigantesque tapette électrique, déclare plus tard Maddie au quartier général. - Il suffit de mettre en surtension les deux lignes générales qui traversent perpendiculairement le pays, intervient le ministre de l’énergie, une grande escogriffe frisée à l’air ahurie, mais il faudra pour cela que le pays soit privé de courant pendant quelque temps. Cela veut dire, plus de télévision… Déclaration dramatique s’il en est.
Très courageux, les responsables américains acceptent de priver leurs compatriotes d’une partie de leur nécessaire vital en débranchant leur frigo à bière et leur téléviseurs durant les quelques heures utiles à l’électrocution de ces colonies de locustes qui se jettent naïvement dans le piège, attirées par le reflet de ballons météo installés pour la circonstance. On assiste alors à une pluie sauterelles grillées sur la tête de nos héros, qui ne pensent même pas à les ramasser. Ils ne doivent pas savoir qu’en cracker d’apéritif, cet insecte est succulent…
La conclusion de Nicolas L. à propos du Téléfilm : Locusts, les ailes du chaos [2006]
Locusts n’est effectivement pas un film d’horreur comme l’était par exemple Beginning of the End (1957) avec ses sauterelles géantes. On pourrait le classer dans le registre des films catastrophes écologiques mettant en cause des insectes et des parasites nuisibles. L’aspect science-fiction est présent avec la manipulation génétique de ces colonies de locustes. Si l’interprétation et l’incrustation des bestioles en synthèse sont plutôt convenables, le film souffre d’un scénario trop linéaire et vraiment peu original. Et il est donc très souvent assez ennuyeux, d’autant plus que ces nuées de locustes ne présentent pas une vision très traumatisante. En conclusion, un téléfilm vraiment pas indispensable.
On a aimé
- Interprétation correcte
- Effets spéciaux satisfaisants
On a moins bien aimé
- Scénario linéaire et pas original
- Réalisation sans imagination
- Manque de rythme
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