Critique House of the dead II [2006]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le jeudi 7 décembre 2006 à 01h01
Les zombies du campus
House of the Dead 2 démarre sous les meilleures hospices : quelques bimbos siliconés qui s’obstinent à baiser en gardant leur string sont surprises par une bande d’étudiants lobotomisés qui entament avec elle une partie de Super Soaker pleine de sous entendus grivois. Une entame digne d’un film labellisé Troma Films, débordant jusqu’à l’excès de mauvais goût, et de cet esprit potache qui fait les grands nanars désopilants. Et ce n’est pas tout, car ce déballage de nichons détrempés par de très évocateurs jets d’eau bien drus, appuyés par le jeu catastrophique d’acteurs sous doués et de danseuses de peep-show, va passer dans le ‘’kolossal’’ avec une séquence mémorable ; agacé par la blague, l’une des ‘’comédiennes’’ se casse de la baraque – une sororité de campus apparemment – en râlant, traverse la route… et se fait carrément renverser par un véhicule qui passe dans le coin. A peine égratignée malgré la violence du choc, elle commence à se relever, lorsque, après être sorti de sa bagnole, le chauffard – qui n’est nul autre que Roger Haig, l’acteur fétiche de Rob Zombi ! – prend de ses nouvelles, apparemment contrarié, puis lui défonce la face avec une clé à pipe (héhéhé !). Y’a pas à dire, ça démarre fort…
Hélas, cela ne va pas durer, et les purs moments de joie vont devenir rares. Bon, on continue a se poiler lorsque le professeur – oui, le tueur est un professeur – se met à se la jouer Herbert West en tentant de réanimer la morte en lui injectant un sérum dans le bras… non sans l’avoir auparavant totalement dénudée en coupant ses vêtement avec une paire de ciseaux de couture (si ça c’est pas du sadisme…). S’en suit un générique hilarant durant lequel on prend connaissance que le savant a déclenchée une réaction en chaîne zombiesque devenue incontrôlable (on a même droit à un hommage à 28 Jours plus tard). Mais on va rapidement déchanter avec l’entrée en scène des commandos.
Dirigée par un officier débile, et encadrés par deux agents très spéciaux, une bande d’incapables fans des space marines de Aliens envahit le campus à la recherche de survivants et du spécimen numéro zéro, celui qui a servit à la fabrication du sérum. Hors, à partir de cet instant, et malgré un scénario pompé à mort sur Resident Evil (c’est dire le niveau) et un budget riquiqui, le jeune réalisateur Michael Hurst choisit de changer son fusil d’épaule et de quitter le ton parodique pour pénétrer dans le domaine de l’actionner sérieux. Mais comme dans son film il ne se passe strictement rien, à part de redondantes et clippesques attaques de zombies à chaque ouverture de porte, on en vient rapidement à se faire chier grave à regarder des acteurs peu motivés et peu doués échanger des phrases de dialogue lambda tout en vidant leur chargeur sur des figurants claudicants.
De temps en temps, Michael Hurst replonge dans le comique troupier comme lorsque le Dr. Alex Morgan (la sculpturale canadienne Emmanuelle Vaugier) alias La Cigale, explique à son confrère de l’AMS la signification de son surnom : - C’était il y a quelques années, en Afrique, » dit-elle d’un air grave, « je m’occupais d’un village dont la population souffraient d’un terrible mal ». - Ah oui, lui répond le beau brun en levant un sourcil. - Oui, les gens tombaient comme des mouches. Les femmes, les enfants, tous succombaient à la maladie. Quand des scientifiques américains sont arrivés », ajoute-t-elle en prenant un air de chien battu. - Ils ont utilisé un sérum, et alors Ils se sont relevés, Ellis, tu comprends ? Les morts se sont mis à marcher ! » Pendant ce temps, probablement fascinés par le récit, les zombis qui encerclent les deux survivants se sont arrêtés de vociférer et d’essayer de fracasser les issues. - Ne pouvant en supporter plus, je suis monté dans ma jeep, saisi la mitrailleuse (???) et ouvert le feu sur ces pauvres gens. Oui Ellis, j’ai fait chanter la mitrailleuse. Et depuis, on m’appelle la Cigale… ». C’est dommage que des moments mémorables comme cela, il n’y en ait pas plus.
Le film s’achève par une tentative de sortie des deux survivants au milieu de centaines de zombis qui pour le coup deviennent si empotés que malgré leur nombre ils n’arrivent même pas à égratigner les héros (Remarquez, ce n’est pas des héros pour rien…). Et ce n’est pas le règlement de compte final entre les gentils militaires et les méchants, ultra prévisible et vachement mou, qui va nous réconcilier avec ce nanar trop poli pour être honnête.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film (Direct to Vidéo) : House of the dead II [2006]
Michael Hurst aurait pu nous livrer un rigolo film gore gentil comme tout. Le début de House of the Dead II emprunte d’ailleurs le chemin de la comédie horrifique potache. Hélas pour lui, et pour nous, il a préféré opté pour un traitement beaucoup plus sérieux, sans pour autant posséder la matière pour ce faire. Il en sort au final un film souvent très chiant, très rarement drôle, et jamais spectaculaire. Bref, une daube…
On a aimé
- Euh… quelques gags involontaires
On a moins bien aimé
- Tout le reste
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