Critique Smoke City 1 [2007]
Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 18 mars 2007 à 19h47
Gotham City rencontre reservoir Dogs
Carmen est du genre belle plante rousse et femme fatale. Elle retrouve dans un bar un gars nommé Cole, une vieille connaissance à elle qui a sombré dans la bouteille. Cette dernière souhaite reconstruire une vieille équipe pour monter un gros coup, cela 6 ans après le précédent. Mais il semblerait qu’il existe encore certaines rancoeurs. Pour ce coup elle veut regrouper toute la vieille équipe ce qui sera loin d’être facile.
Mathieu Mariolle signe ici sa deuxième histoire pour les éditions Delcourt (il scénarise aussi pour les éditions Soleil et les éditions Bamboo). Autant dire que de Pixie, univers très coloré, on passe dans l’extrême de la noirceur avec Smoke City. Son histoire est à la fois un hommage aux vieux polards et vieilles séries noires, et un univers proche de Quantin Tarantino. Les références dans les dialogues sont nombreuses, la plus marquante est avec Batman et deux répliques qui sont prises sur les films de Tim Burton : « Chérie, je suis rentrée,… Miss Kitty ? » et « …aime danser avec le diable au clair de lune ». Il y a même du Star Wars avec : « ça marchera jamais ! » ; « Fallait le dire plus tôt. » ; « j’ai pas arrêté de le dire ». Pour l'instant, le problème de l’album est de trop fonctionner sur les clichés cinématographiques, tous les éléments sont là, et pour le coup quasiment tout se devine. Nous retrouvons, la création du gang, le plan savamment orchestré pour un cambriolage parfait, et le traître. Cependant, la dernière case laisse présager un tournant, et laisse sous-entendre un deuxième tome beaucoup moins prévisible.
D’un point de vue strictement visuel c’est souvent superbe, en particulier lorsqu’il s’agit de décors et d’ambiances. Il faut dire que Benjamin Carré n’est pas un novice, du moins dans le dessin puisqu’il signe ici sa première bande dessinée intégrale (il avait participé à Vampires chez Carabas). Benjamin Carré travaille comme illustrateur dans le jeu vidéo où il illustra des jeux tels que Alone in the Dark 4 ou encore Cold Fear. Par contre, si le dessinateur se montre irréprochable sur les décors et les ambiances, par moment on peut rester plus perplexe sur les personnages. Certains éléments donnent l’impression que le dessinateur a dessiné par dessus une image, provoquant des ressemblances avec certains acteurs (pour le personnage de Cole on pense à l’acteur Michael Madsen), pourquoi pas ? Mais cela devient plus gênant lorsque l’on se retrouve dans un cadre moins photographique laissant parfois place à l’impression que le visage diffère. De plus toujours dans l’idée des personnages, certains sont visuellement détaillés plus que d’autre, cela fait parfois bizarre.
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Smoke City 1 [2007]
Un premier tome plutôt accrocheur, mais assez prévisible dans son déroulement. Cependant, l’histoire est assez bien menée pour interpeller et présager un deuxième tome beaucoup plus surprenant. Visuellement le travail sur les décors risque d’en impressionner plus d’un !
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