Critique Le Nombre 23 [2007]
Avis critique rédigé par Vincent L. le vendredi 29 février 2008 à 13h03
De la numérologie à vingt-trois balles...
Nous avons 23 paires de chromosomes ; il y a 23 axiomes dans la géométrie d'Euclide ; la bombe d'Hisroshima a été larguée à 8h14, et figurez vous que 8 + 14 = 23 ; la veille du 24 décembre est le 23 décembre (si! si!) ; j'ai 27 ans, 7 - 2 = 5 et 5 c'est 2 + 3 soit 23... Bref, si l'on prend plein de chiffres en vrac et que l'on fait pleins d'opérations avec, on peut trouver le nombre que l’on veut, en l'occurrence ici, le nombre 23 !
C'est donc sur ce pitch passablement débile que s'ouvre le nouveau film de Joel Shumacher, yes-man hollywoodien capable du meilleur (Chute libre, Tigerland, Phone game) comme du pire (Le fantôme de l'opéra, Veronica Guérin, Batman forever) et, parfois, de l'impardonnable (Batman et Robin, Le droit de tuer). Mais comme d'habitude chez Shumacher, la qualité finale du film dépend entièrement de la qualité générale du script. Et autant dire qu'ici, les choses sont plutôt mal parties tant le scénario est indigent sur un grand nombre de points.
La première moitié du film est ainsi la plus ratée du long-métrage. Extrêmement poussive, très bavarde, elle nous montre le personnage de Jim Carrey lire le fameux livre à l'origine de l'histoire (appelé Le nombre 23), s'identifier au personnage principal en s'imaginant les scènes et déblatérer un grand nombre d'inepties censées nous montrer - mais sans nous faire rigoler - que le nombre 23 est partout. Bref, à ce moment du long-métrage, les choses sont au plus bas et la patience du spectateur est considérablement effritée.
Puis, au bout de quarante-cinq minutes, le film prend une tout autre direction, alors que le personnage principal s'aperçoit que le livre à un rapport avec un crime non élucidé s'étant déroulé une quinzaine d'année auparavant. Le nombre 23 reprend alors du poil de la bête, suivant ce personnage principal qui, obsédé et au bord de la folie, suit toutes les pistes possibles et utilise tous les moyens en sa possession - même son jeune fils ! - pour arriver jusqu'au meurtrier.
Ce à quoi succède un épilogue consternant, point final à une intrigue complètement débile. Inutile donc, de parler des diverses incohérences qui plombent le script tant l'histoire est à elle seule une incohérence. Cette conclusion, terriblement décevante, achève de mettre à mal un film très inégal.
Dommage, car devant la caméra, l'ensemble des comédiens livre une excellente prestation, tous se donnant à fond pour faire exister leurs divers personnages. Parmi eux, c'est bien sur Jim Carrey qui s'en tire le mieux. Malgré des premières scènes très bancales (à l'instar de la réalisation et du scénario), il laisse exploser tout son talent dans cette seconde partie où la justesse de son ton fait que l'on a l'impression qu'il pourrait sombrer dans la folie furieuse à n'importe quel moment. On est loin, ici, des rôles de bouffons de ses débuts, certains de ses regards - tel celui de la photo ci-dessus - finissant par devenir vraiment troublants.
La conclusion de Vincent L. à propos du Film : Le Nombre 23 [2007]
Malgré une seconde moitié accrocheuse, ce thriller vaguement fantastique fait l'effet d'un gros pétard mouillé tant son histoire est hallucinante de débilité. Au final, le film ne tient la route que grâce aux bonnes prestations de l'ensemble de ses comédiens, et surtout à l'excellente performance de Jim Carrey, crédible de bout en bout en père de famille au bord de la folie furieuse.
On a aimé
- Jim Carrey,
- Le casting en général,
- Une seconde moitié efficace.
On a moins bien aimé
- Une histoire totalement abracadabrante,
- Une réalisation très inégale,
- Une première moitié très poussive.
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