Critique Le Règne Digital #1 [2008]

Avis critique rédigé par Richard B. le mardi 15 avril 2008 à 08h10

Meteors : le soulèvement des humains

Noria, accompagnée d’IBN (une poupée parlante et intelligente), en fugue depuis une semaine, observe les étoiles et médite en plein désert du Sahara. A ce moment, ils aperçoivent des météores tombant du ciel et s’écrasant non loin d’eux. Peut-être un peu trop curieuse, Noria décide d’y aller voir d’un peu plus prêt. Arrivée sur les lieux de la chute, la jeune fille va y découvrir un robot, qui est suivi de prêt par d’autres machines. Au même moment, dans l’espace, Dustin découvre un cadavre de cosmonaute russe dévirant dans le vide interstellaire depuis plus de 165 ans…
Fred Duval, scénariste oh combien prolifique et talentueux, nous revient avec une toute nouvelle série sortie de son imagination. Cette fois, il est question de machines, de pure science-fiction spatiale, d’écologie et d’extinction. Tout un programme qui, dès le premier tome, nous présente un certain nombre de protagonistes. D'ailleurs, les 64 pages – à la place des 48 habituels – ne semblent pas de trop, l’auteur ayant beaucoup à nous dire. L’intrigue reprend d’une certaine façon un sujet déjà abordé par son auteur sur quelques-uns de ses albums - dont « Travis » puisqu’il est question d’intelligence artificielle de plus en plus développée. Mais cette fois-ci, les machines ont pris le dessus. Forcément, le fan de Terminator que je suis n’est pas loin d’y voir une sorte de Skynet, en encore plus développé. En gros, les humains ont estimé les machines comme plus aptes à réfléchir et gouverner que nous. Mais maintenant qu’ils se retrouvent un peu sur haute surveillance, ils s’en mordent un les doigts. Comme souvent chez Fred Duval, les méchants ne sont pas forcément foncièrement méchants et cette règle s’applique encore plus ici, puisque les machines elles-mêmes essaient d’agir pour le bien de l’espèce humaine. Il faut dire qu’à leur décharge nous avons pollué la planète et conduit jusqu’à l’extinction plusieurs espèces animales. Mais bon, histoire que nous ayons une belle image de la technologie, elles sucrent par une impitoyable censure tout le plaisir aux générations futures de découvrir « 2001, l’Odysée de l’espace » et ça ce n’est pas bien


Côté dessin, je suis plutôt agréablement surpris. J’avoue n’avoir pas particulièrement adhéré au dessin de Philippe Okaki sur les guerriers du silence. Même si ce dernier conserve un style très influencé « illustration japonaise », son dessin a pris une certaine assurance et semble moins hachuré et beaucoup plus lisible. Il y a bien quelques cases qui me gênent parfois encore - surtout dans les visages - mais l’ensemble tient plutôt bien la route, d’autant que le dessinateur nous fait une mise en couleur attrayante et vive se prêtant assez bien à son trait. J’ai ici particulièrement apprécié le travail sur les décors et les environnements, souvent détaillés, facilitant en cela l’immersion dans les divers lieux.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Le Règne Digital #1 [2008]

Auteur Richard B.
85

Une fois encore Fred Duval ne déçoit pas et amène ici un premier album tout ce qui a de plus palpitant. Sans temps morts et avec un certain nombre d’idées à faire passer, le scénariste maîtrise indéniablement son art. Comme les graphismes de Philippe Okaki tiennent assez bien la route, autant dire que ce « meteors » a tout pour devenir une nouvelle série phare dans la collection série B. A noter un bonus de 6 pages représentant des croquis et des descriptions de personnages pour la première édition.

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