Critique Les Maitres de l'evasion #1 [2008]
Avis critique rédigé par Richard B. le mardi 27 mai 2008 à 09h52
L’amour du comics en bande dessinée !
À voir la couverture, je m’attendais à tout sauf vraiment à ce que j’allais découvrir. L’histoire nous conte comment, à la mort de son père, le jeune Maxwell hérite de la clef du sous-sol de la maison. Une clef pouvant le mener au seul endroit où il ne pouvait encore accéder ! Il va y découvrir tous les secrets du « Libérateur D’Empire City », « l’Artiste de l’évasion », un héros créé dans les années 30, et dont le père de Maxwell admirait secrètement les aventures. Durant les années qui suivent, Maxwell va se familiariser avec le héros son univers. Plus tard, avec l’aide de deux amis, il va s’attacher à le ressusciter.
Inspiré par un roman de Michael Chabon intitulé « Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay », le scénariste Brian K. Vauhghan ne pouvait rêver de mieux pour rendre son ultime hommage à l’univers des comics, mais aussi à la puissance de l’imagination. En écrivant « Les maîtres de l’évasion », le scénariste réadapte intelligemment le récit de Michael Chabon qui prenait pour trame deux cousins émigrés aux Etats-Unis qui, en 1939, unissaient leur talent pour créer un héros de bande dessinée afin de mieux vivre leur fuite de Prague occupée alors par l’Allemagne nazie.
Brian K. Vauhghan n’essaie pas d’adapter librement le livre de Michael Chabon, il l’utilise comme base pour d’écrire l’admiration d’un fils par rapport à son père, mais aussi pour montrer à quel point la création, la ténacité, et la passion peuvent être des moteurs importants dans une vie. À travers ce comics le scénariste décrit aussi tout le système américain sur la conception d’un projet ; la difficulté de mener à bien celui-ci et la façon dont les « gros » peuvent s’emparer d’une réussite. Brian K. Vauhghan donne donc ici l’impression de signer une œuvre à la fois très personnelle et très intelligente et proposant divers niveaux de lecture.
L’œuvre, pour appuyer et concrétiser les idées de Brian K. Vauhghan, avait besoin d’artistes de talent. En effet, à travers le dessin, il était nécessaire de faire apparaître un style régulier lorsqu’il s’agissait de suivre le quotidien de Maxwell et de ses amis, mais aussi des styles mettant en avant la diversité bien existante du comics autant par les traits que la colorisation - de même que son évolution entre l’âge d’or des comics et le dessin d’aujourd’hui. Ce n’est donc pas moins de 4 dessinateurs (Steve Rolston, Jason Shawn Alexander, Philip Bond et Eduardo Barreto) et 4 coloristes (Dave Stewart, Matthew Hollingsworth, Paul Hornscheimeier et Dan Jackson) qui ont apporté leurs contributions à cette vision. L’ensemble est cohérent dans les techniques employées et les bonnes idées fusent à la seconde.
À noter en bonus 3 pages mettant en avant les différentes couvertures illustrées avec pour exemples des noms tels que – excusez du peu – Frank Miller, Alex Ross ou encore Brian Bolland. Au nombre de 11 et dans des styles opposés, elles illustrent à merveille le potentiel de la diversité graphique qui fait la richesse de la bande dessinée.
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Les Maitres de l'evasion #1 [2008]
« Les maîtres de l’évasion » est véritablement une belle et grande surprise. Sincère hymne d’amour dédié à l’imagination et à la bande dessinée, Brian K. Vauhghan signe ici l’une de ses plus grandes œuvres sinon sa plus grande. L’album indispensable du moment pour toute personne qui aime la bande dessinée.
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