Critique La Nuit des temps [1968]
Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 5 septembre 2008 à 14h00
Paix et Amour !
René Barjavel est sûrement un des auteurs majeurs de la science-fiction française avec des œuvres où se mêlent la science, l’Amour, l’amour de l’Homme. Et ce, toujours avec un certain pessimisme comme ce roman écrit en 1968 : La Nuit des Temps. L’histoire de ce livre commence sur le plus inhospitalier des continents : L’Antarctique où une expédition française découvre un signal enfermé sous la profondeur des glaces et émettant depuis plus de 900 000 ans… De là démarre l’aventure du Dr Simon et de ses confrères scientifiques de toutes les nations du monde afin de découvrir l’origine de ce signal. Ils découvrent alors un œuf en or où hibernent deux humains, un homme et une femme qui sera par ailleurs réveillée en premier afin de découvrir qui était cette ancienne civilisation. Voici donc le point de départ de deux histoires d’amour : Celle d’Eléa (la femme réveillée) envers son aimé du passé Païkan et celle de Simon envers Eléa dont on sait l’impossibilité dès le début. En effet, Barjavel entrecroise son récit de notes de Simon qu’il aurait écrit pour Eléa et qui exprime ses sentiments les plus profonds donnant lieu à de belles descriptions de l’amour et ce qu’il cause : Jalousies, solitude… Le récit alterne aussi présent avec l’expédition scientifique, ses recherches, ses avancées ou les menaces qui pèsent sur elle et le passé avec la vie d’Eléa auprès de Païkan dans sa nation (Gondowa) sorte de paradis teinté de contrôle total à la 1984. Cette alternance passé/présent crée un double suspense vraiment bien ficelé car on se passionne pour les deux époques tant et si bien que le livre se lit d’une traite. On peut quand même regretter que l’aspect d’union des scientifiques de toute nation (symbole important ici car le livre a été écrit en pleine guerre froide) face aux envies moins louables des gouvernements de ces mêmes nations. Les personnages secondaires aussi sont un peu trop vite traités mais on peut comprendre que Barjavel ai simplement voulu en faire des individus de chaque nation face à ses responsabilités d’Homme. Car c’est de ça qu’il s’agit, la peur d’une troisième guerre mondiale qui régnait dans les années 60 agit sur le lecteur avec le récit d’Eléa prouvant que la Terre a déjà été atteinte par le passé dans des circonstances troublantes (deux grosses nations avec une course à l’armement et des nations autours qui sont prises à partie sans vraiment le vouloir). Néanmoins, l’auteur se garde bien de dire qui a raison et qui est responsable si ce n’est l’Homme. Les thèmes de l’amour plus fort que l’immensité du temps et la paix universelle confèrent au roman une dimension émotionnelle vraiment forte. Et puis le style de Barjavel est toujours aussi fort, aussi poétique ; les passages dans le passé sont fascinants avec une civilisation inconnue et surprenante donnant quelques indices sur comment le monde est tel qu’il est aujourd’hui (comme les cratères sur la Lune…).
La conclusion de Bastien L. à propos du Roman : La Nuit des temps [1968]
Véritable œuvre majeure de la littérature française qui est aussi une invitation à la science-fiction pour tous ceux qui veulent s’y mettre tant ce roman plaira aux fans de SF et aux néophytes.
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