Critique Attack Girls Swim Team vs the Unliving Dead Episode 2
Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 27 décembre 2008 à 13h21
Des zombies à la piscine
Les lycéennes d’une école de jeunes filles au sein de laquelle évolue une équipe de natation hautement compétitive se retrouvent contaminées par un virus qui transforme les porteurs en zombies cannibales. Seules les nageuses semblent échapper à la contamination et elles décident de s’organiser sous la direction d’une inconnue fraichement débarquée sur les lieux.
Le gore japonais a pour principal atout d’être en général un genre totalement décomplexé. Cela a bien entendu ses inconvénients, comme une fâcheuse tendance à outrepasser les limites de la convenance et de se contenter souvent d’afficher des images choquantes, sans aucun recul, sens moral ou second degré. Mais, parfois, cette liberté de ton accouche d’œuvres réjouissantes, ou tout du moins divertissantes. Tel est le cas de ce film intitulé « simplement » Attack Girls Swim Team vs the Undead… enfin, parmi d’autres titres tout aussi interminables, j’ai choisi celui-ci, étant donné qu’il est celui qui orne la jaquette de la sortie DVD US (décembre 2008).
Alors dans ce film de Kôji Kawano, il a des zombies, bien sûr, mais aussi des jeunes filles. Plein de jeunes filles. En jupette, chemisier et chaussettes, bien entendu, mais aussi en maillot de bain. Des maillots de bain que, peu frileuses, elles n’hésitent pas à enlever assez souvent dés que l’occasion d’une friponnerie lesbienne se présente. L’apparition de telles séquences est d’ailleurs facilité par la présence dans le haut du casting de deux stars du porno nippon ; la très séduisante Sasa Handa et Yuria Hidaka. Attack Girls… est donc un film d’horreur à tendance érotique construit autour d’un scénario à rebondissements et plein de détails assez délirants. Ainsi, dans ce métrage, l’héroïne a pour étrange caractéristique de tomber en transe masturbatoire dés qu’elle est charmée par le son d’une flute traversière. Une héroïne qui est d’ailleurs un très inattendu – et détonnant ! - mélange entre les personnages de Nikita, Sydney Bristow (Alias) et Lara Croft (Tomb Raider).
Autre originalité nippone, alors que de nombreux films de zombies se seraient contentés d’un final convenu (qu’il soit optimiste ou pessimiste), le réalisateur – qui est également le scénariste de cette perle – s’amuse à nous surprendre avec moult rebondissements et twists, certes improbables mais très amusants - dont l’un va nous amener un incroyable dénouement au cours duquel l’héroïne va dévoiler une très intime – et très efficace – arme secrète ! Totalement hilarant !!
Au niveau du gore, l’amateur va être servi. Si la réalisation, très ludique (avec plein de mitraillages de zooms, on se croirait dans un Power Rangers) et souvent polissonne, avec ses inévitables plans en contre-plongée sur des petites culottes (upskirt, comme disent nos amis d'outre-atlantiques), dédramatise et décrédibilise les séquences d’exposition, le film assure bien son rôle horrifique avec des scènes gores nombreuses et assez poussées graphiquement. Bien entendu, les limites budgétaires se font ressentir, mais dans l’ensemble l’amateur sera comblé par ces explosions de violences sanguinaires. Bras et têtes arrachées sont légion, le tout pas toujours très réussi techniquement, mais l’intention Grand Guignol est bien là… et c’est bien l’essentiel.
Un essentiel dont la finalité est le pur divertissement. Cependant, il me faut vous dire que Kôji Kawano, parfois, se rate un peu parfois, notamment avec la présence de séquences de transition qui cassent le rythme. Des passages qui ne sont souvent que des alibis pour introduire des plans érotiques… et de manière parfois si forcée que cela prête même à rire. La plus mémorable reste cette séquence où deux survivantes (en fait les deux personnages principaux), se cachent de la horde de zombies sous une table de la cuisine puis, malgré la menace qui pèse sur eux, se mettent à se léchouiller comme dans un quelconque hentai ! Ensuite, une fois leur plaisir pris, elles sortent leurs guitares pour jouer un morceau alors qu’à un jet de pierre d’elles rodent des zombies affamés ! C’est aussi ça le cinéma d’exploitation japonais…
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film (Direct to Vidéo) : Attack Girls Swim Team vs the Unliving Dead Episode 2
Attack Girls Swim Team vs the Unliving Dead est une œuvre bis vraiment réjouissante pour tout amateur de gore. Pas totalement maitrisé techniquement (budget étriqué oblige), un peu plombé par des intermèdes érotiques forcés, le film de Kôji Sawano se rattrape par une totale liberté de traitement, un scénario complètement délirant (surtout la deuxième partie), des jolies filles et une violence graphique assez poussée.
On a aimé
- Du bis nippon bien décomplexé
- Des jolies filles dénudées, du gore, de l’humour noir
- Un scénario au final délirant
On a moins bien aimé
- Quelques chutes de rythme
- D’inutiles intermèdes érotiques
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