Critique Darknight, la légende d'Ivanhoe [2002]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le jeudi 25 juin 2009 à 18h06
Ivanhoe, le chevalier sans peur et sans talent
Le roi Jean, profitant de l'absence de son frère aîné, le brave Richard Coeur de Lion, parti pour les Croisades, décide d'usurper le trône d'Angleterre. Il est aidé dans son entreprise par Mordour (vous remarquerez la délicieuse référence), un vil nécromancien, aussi à l'aide dans l'invocation de monstres numériques moisis que dans l'art de la rhétorique à deux balles. Bien entendu, le roi Jean bénéficie aussi de la lâcheté et de la cupidité des barons normands aux coupes de cheveux improbables.
Mais cette triste clique va trouver un adversaire de taille en Ivanhoe, un chevalier saxon en cavale (il s'est échappé de ses geôles orientales). Ce dernier, au cours de sa quête va découvrir l'amitié avec la belle Rebecca - sorte de Red Sonja de pacotille douée dans la conception de divers potions et baumes de soins - et Odo, un voleur nain et prestidigitateur novice. Tous trois vont alors s'attacher à libérer l'Angleterre du joug du roi Jean. Mais leur chemin va être parsemé d'embûches; trolls, démons, créatures ignobles, mais aussi le traître Tancrède, aussi stupide que couard et méchant.
Version condensée de Dark Knight, une série télévisée américaine inédite de par chez nous, La légende d'Ivanhoe est un téléfilm complètement fauché, interprété par une poignée de comédiens inconnus et peu doués, construit sur un scénario linéaire (vaguement inspiré de l'oeuvre de Walter Scott), stupide, semé d'incohérences et, pour arranger le tout, doté de calamiteux effets spéciaux. Ainsi, dans ce film, vous aurez droit au château le plus ridicule jamais conçu depuis la citadelle de Beowulf (ce qui est une sacrée performance!), à un démon numérique pas même digne de figurer dans un jeu vidéo des années 80, à des vilains aux tenues grotesques incarnés par des comédiens au jeu lymphatique. Et que dire de ce Mordour, un sorcier évoquant à la fois le Merlin de l'Excalibur de John Boorman et Darth Vader, mais avec un aspect si cheap qu’il en devient ridicule.
Invahoe est interprété par Ben Pullen, un acteur suisse à l'obscure filmographie qui dégage le même charisme d'huître et le même naturel qu'un Olivier Gruner ou un Casper Van Dien, c'est dire le désastre! A coté de lui, le nain Odo est incarné par un Peter O'Farrell - le Pox de Legend - qui se contente de nous resservir le plat du gentil voleur un peu pleutre. Enfin, c'est Charlotte Comer qui s'est vu confier le rôle de la "belle" Rebecca, la téméraire guérisseuse aventurière. Bref, tout le casting (et les dialogues) est au niveau de la qualité structurelle et technique du métrage, c'est à dire nul.
Le seul élément convenable que l'on peut remarquer dans Dark knight est la chorégraphie des combats, plutôt bien troussés. Malheureusement, l'absence totale de sang (production télévisuelle oblige) gâche un peu la tentative de la production à mettre en place des affrontements musclés.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Téléfilm : Darknight, la légende d'Ivanhoe [2002]
La démarche des producteurs de Dark Knight est la même que celle de Sam Raimi et Robert Tapert lors de la conception d'Hercule et de Xéna: fournir à une audience (principalement jeune) une variation mythologique divertissante en retravaillant des grands classiques, en y ajoutant de nombreux éléments fantastiques et anachroniques. Le problème avec Dark Knight est que les créateurs ont opté pour un ton sérieux, bien loin de l'atmosphère fun et potache prônée par le duo de Renaissance Pictures qui rendait récréatives les situations les plus absurdes et les plus ridicules. Le résultat, au final, est donc absolument grotesque et sans aucun intérêt.
On a aimé
- La correcte chorégraphie des combats
On a moins bien aimé
- Tout le reste
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