Critique Petrified [2008]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 3 octobre 2009 à 10h15

Le FBI vs la momie alien et les nymphomanes lesbiennes

Dans un établissement isolé, plus proche, par son aspect, d'une vieille maison close que d’une clinique privée, le fantasque docteur Horatio van Gelder mène d'étranges expériences. Aidé de Garth, son bras droit, un véritable crétin obsédé sexuel, il prélève les phéromones de nymphomanes lesbiennes afin de les utiliser dans la conception d'une solution ayant les propriétés d'un élixir de jouvence. Pour preuve de l’efficacité de ses travaux, il présente même aux septiques une belle asiatique, soi-disant sexagénaire, affichant les traits d’une jeune femme de 25 ans.
Une nuit de demi-lune (le cinéaste insiste lourdement sur ce fait par une répétition d'inserts numériques cheap nous montrant l’astre lunaire), le "scientifique" va être dérangé dans ses travaux par l'arrivée soudaine de l'agent du FBI Buzz York, qui, fuyant une momie extra-terrestre à qui il a dérobé un artefact organique, cherche un refuge dans ce lupanar expérimental.
Admettez que comme planque, pour un jeune dragueur en pleine possession de ses moyens, il y a pire...

Défini comme cela, le pitch de Petrified peut paraître plus que séduisant. Hélas, mille fois hélas, une fois devant le résultat, force est de reconnaître que le film de Charles Band est une sacrée bouse. J'aurai même été tenté de le qualifier d'infâme étron si quelques passages n'avaient pas été les déclencheurs d'une incontrôlable et douloureuse hilarité. Ainsi, si l'on s'attarde un peu sur les moments "réussis", on peut affirmer que le passage le plus croustillant se situe certainement au milieu du métrage: le docteur Von Gelder, accompagné de l'agent York et d'une copine nymphomane, transporte l'une de ses patientes (la fameuse sexagénaire), blessée à la jambe par la momie, dans son laboratoire (une simple chaufferie maquillée en labo par des décorateurs manchots) pour la soigner. Là, il commence à expliquer ses travaux au policier pendant qu'il s'occupe de la fille, située hors cadre, allongée devant lui. Ça, en fait, c'est ce que Charles Band veut nous faire croire. Nous, on observe simplement un comédien peu motivé débiter longuement son texte, regard caméra, cadré en plan de taille, tout en bougeant les bras comme s'il malaxait de la pâte à pain ou s'il essorait des serviettes. Absolument désopilant.

D'autres petits détails sont aussi bien amusants: des tas de faux raccord, ces coups de feu tirés indubitablement à coté de la cible (tout en voulant nous faisant croire qu'elle est touchée), les dialogues absolument débiles bafouillés par des acteurs au jeu inexistant. Bref, il y a quand même sujet à quelques bonnes rigolades et cela nous aide à digérer la purge. Oui, la purge, car, à coté de cela, il y a, entre autres, ce rythme totalement plat qui ferait passer un film d'Edward D. Wood Jr. pour un actionner de Michael Bay, ce duo "Mulder et Scully"-like qui nous assomme régulièrement avec des interminables (et totalement vide d'intérêt) passages dialogués et, enfin - le comble pour un film qui cause de nymphomanie - une absence totale d'érotisme. C'est bien simple, les filles n'ôtent à aucun moment (sauf une fois, pour nous dévoiler une poitrine aussi plate que la mer Caspienne) leurs sous-vêtements. Pire, il y a même une séquence où, voulant attiser le feu de Garth qui frappe à la porte de sa chambre (en fait de Garth, il s'agit du monstre), l'une des filles en chaleur, au lieu d'enlever jean et soutif, enfile par dessus une nuisette! Bon, là, c'est vrai, au-delà de la frustration, cela a au moins le mérite d'être débile, donc drôle.

Puis, enfin, il y a la momie alien. Alors, ne me demandez pas pourquoi elle se réveille, d'un coup, deux mille ans après son ensevelissement. Je n'ai pas compris (le sang du collectionneur?). Ni pourquoi elle coure après une main coupée (mais vivante!) dont elle n'a apparemment pas besoin. Par contre, j'ai compris que cette momie de l'espace possédaient les terrifiants pouvoirs de la Méduse: de ses yeux jaillissent des rayons rouges - cerclées de rond de fumée aussi jolies que ceux que Bilbo peut nous offrir lorsqu'il joue de l'herbe à pipe - qui transforment en pierre tous ceux qui ont la stupidité de tenter de supporter son regard (en gros, la totalité du casting). Quand à son attitude agressive, sachez que ce craignos monster (copyright JPP), dont la destruction sera absolument ridicule, est aussi mollasson que la réalisation fumiste de Charles Band (mou). Par conséquent, il est peu nécessaire de signaler que l’horreur n’est pas vraiment au rendez-vous.

La conclusion de à propos du Film (Direct to Vidéo) : Petrified [2008]

Auteur Nicolas L.
20

Bon, c'est vrai, il y a dans Petrified des passages si mauvais qu'ils en deviennent désopilants. Mais cela ne suffit pas pour faire de cette bouse, réalisée par Charles Band, un nanar divertissant. En effet, en dehors de ces quelques moments hilarants, ce film mal réalisé et mal interprété est véritablement ennuyeux. A voir, à la limite, le doigt posé sur la touche [avance rapide] de la télécommande de votre lecteur DVD.

On a aimé

  • Si nul qu'il en est parfois drôle

On a moins bien aimé

  • Une véritable bouse, mal réalisée, mal interprétée, mal écrite.

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