Critique Moonlight Act #1 [2010]

Mangaka de renom grâce à Karakuri Circus, Kazuhiro Fujita revient avec un nouveau titre hors norme : Moonlight Act. Dans ce nouveau manga, il sera question de contes, de bastons et de beaucoup d'humour.

« Une fois toutes les dix et quelques années, un clair de lune bleu vient éclairer de sa pâleur la surface de notre terre. Le monde des contes que lisent les petits enfants se retrouve alors sans dessus dessous. C'est pourquoi les anciens se sont réunis et ont choisi d'édicter une loi, une seule, afin de rétablir l'ordre dans leur univers. Cette loi, ils l'ont nommée "MOONLIGHT ACT". Mais l’équipe menée par le jeune rebelle Gekko Iwasaki est là pour faire respecter cette loi ! »

Avec son histoire complétement absurde dans laquelle les contes enfantins débarquent dans le monde réel et mettent la pagaille, Moonlight Act parvient tout de même à nous amuser grâce à son aspect déjanté. Il est certain que le sérieux n'est pas de mise dans ce manga et que si on n'adhère pas à l'humour omniprésent, il sera difficile d'apprécier l'œuvre à sa juste valeur.

Le grand n'importe quoi commence avec un couple de héros improbable dans lequel Gekko Iwasaki, un jeune lycéen rebelle et solitaire qui ne cherche que la bagarre, s'associe à sa camarade de classe studieuse Engekibu qui sait mener son compère à la baguette. Tout deux rencontreront très vite la princesse au bol, une jeune fille tout droit sortie d'un conte pour enfant. Cette dernière aura la particularité de servir d'arme à Iwasaki... Ici nous sommes donc en plein dans le n'importe quoi avec une jeune fille qui servira à assommer les démons échappés des livres.

Malgré son côté burlesque très prononcé, le titre de Kazuhiro Fujita n'est pas exempt de défauts. En effet il est regrettable de constater une certaine compétitivité dans les dialogues avec la récurrence de la règle du Moonlight Act qui apparaît un peu trop souvent et créée ainsi une certaine lourdeur dans l'histoire.

De plus, il aurait été souhaitable que la manga s'oriente un peu plus dans le « trash ». Ici, il semble que le penchant déjanté du titre ai sa limite. Avec un peu plus d'exubérance et en cassant un peu plus les contes, l'œuvre aurait gagné en profondeur.

Le dessin, qui reste d'excellente manufacture, s'oriente entre deux styles. Tout d'abord, il y a un style parfaitement adapté à l'univers du manga dans lequel le trait est très épais et hachuré, donnant ainsi un véritable caché au titre. Puis, il y a un style plus classique qui vient s'insérer dans les moments les plus calmes et conventionnels. Ce dernier est la preuve de ce qui a été écrit plus haut, que Kazuhiro Fujita n'assume pas totalement l'excentricité de son œuvre et cela est bien regrettable.

Toutefois, le principal y est. Le mangaka réussi à amuser son lectorat grâce à une histoire complétement absurde pleine d'humour et d'actions, et grâce à un dessin qui s'avère aussi dynamique que son script.