Critique Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout [2012]

Avis critique rédigé par Jonathan C. le samedi 24 mars 2012 à 20h13

Pirates Run

affiche US Les Pirates

Après être passé par l’animation numérique 3D avec le virevoltant Souris City (qui tentait vainement de reproduire en images de synthèse le style pâte-à-modeler) chez Dreamworks et l’inventif Mission : Noël (qui marquait leur première collaboration avec Columbia Pictures et Sony Pictures Animation), qui ne firent pas un grand succès, le studio Aardman revient à ce qui a fait sa gloire (quatre Oscars), sous le commandement d’un des deux fondateurs (l’autre étant David Sproxton) du studio et génies de la stop motion en plasticine/pâte-à-modeler (ou claymotion), à savoir Peter Lord, ici sans Nick Park (réalisateur des Wallace & Gromit et coréalisateur de Chicken Run) mais avec Jeff Newitt (animateur sur Souris City, Chicken Run et le Monkeybone d’Henry Selick). Et ça, c’est quand même une très bonne nouvelle pour quiconque est resté béat d’admiration devant Wallace & Gromit (les courts et le long métrage) et Chicken Run (dernière réalisation en date de Peter Lord, il y a déjà 12 ans de cela).

Les Pirates !

Comme son titre l’indique, Les Pirates ! nous amène à suivre une bande de pirates « bons à rien et mauvais en tout », les pieds-nickelés de la piraterie, d’enthousiastes losers de l’océan menés par le trop sympathique et bon vivant Capitaine Pirate, qui peine à créer la terreur chez ses ennemis et ses concurrents. Sa philosophie, exposée dés son apparition à l’écran, donne une certaine explication à cet état de fait : car pour lui, « Ce qu’il y a de mieux dans la vie d’un pirate, ce n’est ni le pillage ni d’avoir un sabre. Ce n’est pas l’alcool, ni le scorbut, ni les sirènes à demi nues. Ce qu’il y a de mieux dans la vie d’un pirate, c’est la Soirée Jambon ! ». Ridiculisé par ses collègues et adversaires (dont les impitoyables Liz Lafaucheuse et Black Bellamy) à l’occasion du concours du Pirate de l’Année, Captain Pirate commence à perdre espoir, lorsqu’il capture, après de nombreux abordages ratés, un scientifique nommé…Charles Darwin ! Alors qu’il est à deux doigts de se faire jeter en mer, Darwin remarque le « perroquet » (la mascotte Polly, le cœur et l’âme de l’équipage) du Capitaine Pirate, qui n’est autre qu’un Dodo, espèce censée avoir disparue. Malin comme un singe, Charles Darwin explique ainsi au capitaine naïf qu’il pourrait, grâce à son aide, obtenir un grand succès en présentant cet oiseau rare à Londres. Le Capitaine, lui, pense que ça lui permettra d’obtenir le prix tant convoité du concours de piraterie et part donc direction Londres en compagnie de ses fidèles hommes et d’un Darwin plus fourbe qu’on ne le pense.

Capitaine Pirate et Polly

En adaptant un livre titré Les Pirates ! dans une aventure avec les savants qu’il avait découvert par hasard lors d’une réunion et qui l’avait fait éclater de rire (il a même été chercher l’auteur du livre, Gideon Defoe, pour écrire le scénario du film), Peter Lord en profite pour se replonger dans les vieux films de pirates, ces récits exotiques qui, selon lui, « transformaient ce qui était probablement en réalité une vie atroce en quelque chose de glamour, de flamboyant et de grandiose, en des histoires regorgeant d’aventure, de mers tropicales, de ciels bleus, de canons et de costumes ». C’est ainsi que des perles désinvoltes du genre comme La Flibustière des Antilles, Capitaine Blood, L'Île au trésor (de Victor Fleming), Le Corsaire rouge avec Burt Lancaster, À l'abordage de George Sherman, L’Aigle des mers (toujours Errol Flynn) ou même le Pirates de Roman Polanski reviennent en mémoire au cours du visionnage des Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout, ces mêmes films auxquels Steven Spielberg rendait hommage à travers Hook, ou la revanche du Capitaine Crochet ou Les Goonies, de même que Renny Harlin avec son maudit L’île aux pirates ou Rob Reiner avec son magique Princess Bride. Et ce n’est certainement pas un hasard si le production designer des Pirates! est le même que sur Hook, L’île aux pirates et Princess Bride (Norman Garwood n’avait étrangement rien fait depuis 6 ans).

Les Pirates

Chez Aardman, on aime remodeler les mythes hollywoodiens. Comme il l’avait fait pour le film d’épouvante/horreur (et King Kong) avec Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou (qu'il produisait) et le film de prison/évasion avec Chicken Run (qui n’était autre qu’un remake version poulailler de La Grande évasion), le réalisateur s’amuse ainsi à pasticher le genre swashbuckler tout en le renouvelant et à en détourner les codes, insérant même des gags burlesques évoquant du ZAZ et exploitant la mythologie des pirates à des fins comiques (les pirates malchanceux ne se rendent pas compte que l’un d’eux est une femme, et une femme à bord chez les pirates ça porte malheur). La démarche, se réapproprier le cadre du film de pirates pour en faire du burlesque et du cartoon, n’est pas si éloignée de ce que faisait Gore Verbinski avec ses Pirates des Caraïbes. Les figures du genre mais aussi de l’Histoire (les films de pirates étant aussi des films historiques) deviennent ici de joyeux bouffons ; le capitaine est un type gentil (voire naïf et crédule comme un gosse), cultivé, civilisé et même un brin précieux (il est fier de sa barbe très soignée) qui n’est pas sans évoquer le personnage de Robert De Niro dans le Stardust de Matthew Vaughn, les terribles chefs pirates de Blood Island sont des frimeurs comme des lascars en plein tunning, le perroquet (amorphe et hilarant) est un Dodo…Le plus savoureux reste tout de même les portraits de Charles Darwin et de la Reine Victoria : le premier est ici un nabot obsédé, ambitieux et fourbe qui a transformé un singe en majordome (c’est le très drôle « Monsieur Bobo ») en pensant que « si on prenait un singe, qu’on lui donnait un monocle et qu’on couvrait son affreux derrière, il cesserait alors d’être un singe et deviendrait une sorte de Hom-panzé », la seconde une psychopathe coriace au corset d’acier (littéralement) et experte en escrime et arts martiaux, assurément l'un des bad guys les plus réjouissants de l'année. L'intégration de ces deux personnages historiques dans l'univers fictif des Pirates ! est particulièrement cocasse et bien vue, comme l'improbable association entre Charles Darwin et les pirates.


Les personnages sont donc aussi délirants qu’attachants, qu’il s’agisse du Capitaine Pirate, émouvant dans sa quête désespérée de reconnaissance et de gloire, de ses fidèles hommes sans noms (Le Pirate Étonnement Plantureux, Le Pirate à la Goutte, Le Pirate Albinos…) mais plein d’entrain et d’optimisme, ou des géniaux sidekicks muets que sont le singe Monsieur Bobo et le Dodo Polly (le perroquet qui ne parlait pas), sans oublier le personnage plus terre-à-terre du second (le seul a ne pas être atteint par la folie ou la stupidité) : le Pirate au Foulard doublé par Martin Freeman. Aardman est toujours autant attaché aux marginaux, aux bras-cassés, aux braves mais héroïques benêts, ici doublés avec caractère par Hugh Grant (le choix d’opter pour Edouard Baer en VF est particulièrement judicieux, le comédien français y fait merveille), Salma Hayek (Caterina Murino en VF), Brendan Gleeson, David Tennant (en Charles Darwin), Imelda Staunton (déchainée en Reine Victoria, à noter que l'actrice doublait déjà une des poules de Chicken Run) et Jeremy Piven.

la Reine Victoria

Encore une fois chez Aardman, l’humour fait mouche, piochant dans les jeux de mot, exploitant quiproquos et comique de situation (cf. la présentation devant le congrès scientifique à Londres ou la succession d’abordages ratés), accumulant gags burlesques et éléments pittoresques (nos pirates sont des pros du déguisement) avec un sens du détail réjouissant, tapant volontiers dans le non-sens Monty Pythonien, se moquant de la science ou de la royauté avec une verve typiquement british. Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout ressemble même à une bande-dessinée. Par exemple, le personnage de Monsieur Bobo amène avec lui son lot de gags purement cartoonesques, puisqu’il ne s’exprime qu'avec des pancartes (ce qui revient parfois à des onomatopées). Avec Les Pirates !, Aardman confirme également son génie de la course-poursuite. Dans chacun des films du studio (y compris les moins virtuoses Souris City et Mission : Noël), le récit prend la forme d’une délirante poursuite continuelle. C’est le cas dans Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout, ou les personnages passent leur temps à se presser, à fuir, à se cacher, à se courser, à voltiger dans les airs, etc. On y trouve une nouvelle course-poursuite aussi absurde qu’anthologique (la baignoire) comme le studio sait si bien nous en offrir depuis le célèbre Rasé de près avec Wallace & Gromit poursuivant le mouton Shaun.

Monsieur Bobo

On en vient au problème des Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout. Avec leur sens du timing et du détail, leur incroyable maitrise de la course-poursuite et des rebondissements, leurs décors merveilleux et les innombrables possibilités offertes par les techniques d'animation, Aardman reste plutôt timide dans les péripéties de nos gentils pirates, qui vont ici des rivages ensoleillés de Blood Island à la menaçante et brumeuse Londres. Au cours de ce voyage, il y avait de quoi légitimement attendre des affrontements épiques entre pirates, des abordages, des courses-poursuites en mer et batailles navales comme dans un Pirates des Caraïbes, des créatures fantastiques issues du bestiaire mythologique (« Ils ont placé un monstre sur cette carte juste pour faire peur »)…Rien de tout ça ici, d’autant plus dommage pour les créatures, auxquelles la stop motion aurait apporté un charme indéniable à la Ray Harryhausen. Par conséquent, puisqu’il n’y a pas d’affrontements entre pirates, Liz Lafaucheuse, Black Bellamy (surnom en référence au célèbre pirate Samuel Bellamy alias Black Sam) & Cie n’ont pas une grande utilité. Il y avait même moyen de caser un petit Barbe-Noire dans les parages. Il manque ici les « 1000 dangers » que promettent les films de pirates et d’aventures à l’ancienne, et il y a d’ailleurs très peu de fantastique ni d'épique ici, à l’inverse des Pirates des Caraïbes ou de l'excellent Sinbad - la légende des sept mers. Au lieu de vraiment partir à l’aventure, notre clique de pirates glandouille en mer, participe à un concours, va faire un tour à Londres pour y présenter leur animal, squatte chez Darwin, etc. Aardman sait rendre palpitant ce qui ne l’est pas forcément sur le papier, mais on aurait voulu plus de morceaux de bravoure (Chicken Run et Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou en regorgent). La « poursuite » en baignoire et le combat final acrobatique contre la Reine Victoria sont des séquences tellement virtuoses et jubilatoires qu’elles font regretter qu’il n’y en ait pas plus du même genre.

Les Pirates !

Plutôt que de faire dans la surenchère d’action, ce que la technique de stop motion ne lui permet d’ailleurs pas forcément (ou il lui faudrait infiniment plus de temps), Peter Lord préfère s’attarder sur les séquences humoristiques (et heureusement elles fonctionnent du tonnerre), sur les dialogues décalés (plutôt bien traduits en VF), sur les délires gastronomiques (la plupart des personnages sont obsédés par la bouffe) et sur une petite morale pas nouvelle (mais abordée sans trop de sentimentalisme), car ce qui importe ici n’est finalement ni la science, ni le pouvoir, ni la reconnaissance ou la gloire : c’est l’amitié, la loyauté et la famille que représente l’équipage (dans la plupart des films Aardman, Souris City, Mission : Noël ou Chicken Run, les héros se rendent comptent à la fin de ce qui compte le plus pour eux). Cette priorité de l’humour et des bons sentiments se traduit aussi dans la musique, puisque Peter Lord a préféré un compositeur de comédies (Theodore Shapiro, qui a œuvré sur Tonnerre sous les tropiques, Le Diable s’habille en Prada, Dodgeball, Starsky et Hutch, Braqueurs amateurs, L'An 1 - Des débuts difficiles, Idiocraty, Sex Academy, 30 ans sinon rien, Marley & Moi et les films avec Will Ferrell) plutôt qu’un compositeur d’action (comme Harry Gregson-Williams sur Chicken Run, Souris City et Mission : Noël). L’intrusion complètement inédite de morceaux punk-rock anglais (par exemple les Clash) dans l’univers des pirates (il y avait bien un Keith Richards qui trainait dans Pirates des Caraïbes : jusqu'au bout du Monde, mais c’est tout) booste encore plus cette énergie Aardman si emballante, galvanisante et hors-normes.

Les Pirates !

Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout, c’est aussi le bonheur de revoir de la VRAIE et grande stop motion (de l’animation image par image en volume) en plasticine pate-à-modeler, ici appuyée par l’animation numérique pour quelques effets visuels et surtout pour la mer, impossible à recréer image par image. C’est ainsi qu’un bateau pirate entièrement fabriqué à la main (44 569 pièces, 5000 heures de travail, 350 kilos) vogue sur une mer en image de synthèse ; un mélange tradition/high-tech déjà évoqué dans Mission : Noël (c’était même le sujet du film) et logique dans l’association entre Aardman (la tradition, l’artisanat) et Sony Pictures Animation (la nouveauté, le numérique), chacun apportant son savoir-faire dans son domaine. Pour Peter Lord, combiner ces deux technologies et en tirer le meilleur offre « une plus grande liberté, une impression d’espace et de dynamisme » dont ne manquaient pourtant pas Chicken Run et Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou. Mais Peter Lord exploite pleinement ce potentiel visuel et témoigne d’une liberté créatrice exaltée et exaltante. Et pour Sony Pictures Animation, c’est tout bénef : un film réalisé en stop motion coutera toujours moins cher qu’un film d’animation en images de synthèse. Les Pirates ! n’a ainsi couté que 60 millions de dollars, alors que Mission : Noël, Les schtroumpfs, Les Rois de la glisse ou Tempête de boulettes géantes, autres productions du département animation de Sony, en ont couté chacune plus de 100 millions pour un spectacle nettement moins spectaculaire !

Pirates!

Encore une fois, le travail d’orfèvre impose le respect dans ses moindres détails, et les décors deviennent des trésors remplis de babioles, de clins d’œil, et même de gags. En plus de conférer à l’ensemble une dimension formelle et référentielle old school (l’animation image par image évoque évidemment Ray Harryhausen et les vieux films d’aventures, tout comme les couleurs pétantes renvoient au Technicolor), cette animation en stop motion à pâte-à-modeler renforce également l’aspect artisanal de cette entreprise complexe, instaurant une proximité concrète et organique : cet univers est réel, il est palpable, matériel, bricolé, fabriqué à la main (le numérique n’est ici qu’un outil supplémentaire). Le traitement de la lumière, superbe, est le même que sur un film live avec des acteurs. Ca sent le bois, le fer, le verre et l'argenterie, tout simplement parce que c'en est. Chaque objet du décor (il y a plus de 220 000 « accessoires » dans le film !) est l’œuvre d’un artisan (chez Aardman, ils ont leur propre souffleur de verre) et confectionné sur mesure, chaque personnage représente un travail minutieux, chevronné et passionnée. Être dans un film en stop motion de chez Aardman, c’est être dans un grenier chargé de malles, de jouets, de bibelots et d’un brouhaha forain, une cacophonie pleine de bruitages cartoonesques et d'échos de musiques. Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout est le film le plus ambitieux et tumultueux sorti de chez Aardman ; pensez donc, un film de pirates en stop motion avec une foule de personnages en tous genres et de vastes décors urbains ou naturels ! Techniquement c’est encore plus impressionnant que Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou et Chicken Run, même si ces derniers ne bénéficiaient pas de l’apport numérique (il en va de même pour le génial Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson). En passant chez Sony Pictures Animation, l’art de Peter Lord s’est « numérisé » mais reste pourtant intact, dans la forme comme dans l’esprit. Peter Lord confirme : « Je ne sais pas s’il existe un style Aardman en terme de design, mais il en existe bel et bien un en ce qui concerne notre attachement à ce magnifique art de l’animation et à la belle sculpture ».

Pirates affiche US

La conclusion de à propos du Film d'animation : Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout [2012]

Auteur Jonathan C.
72

Pour leur grand retour à la stop motion en pâte-à-modeler, les studios Aardman et Peter Lord, ici chez Sony Pictures Animation comme sur Mission : Noël, fabriquent tels des artisans un film de pirates burlesque et rock’N’roll dont l’humour ravageur, le grain de folie so british, les gags visuels en rafale, le sens du détail et du tempo, le comique de situation désopilant et les personnages délirants (surtout Monsieur Bobo ou la Reine Victoria) comblent sans trop de mal une certaine avarice dans les péripéties (de celles dont sont truffés les vieux films de pirates et d’aventure dont se réclame pourtant Peter Lord), les créatures fantaisistes (il y avait de quoi rendre un bel hommage à Ray Harryhausen) et l’action, à l’exception d’une fabuleuse course-poursuite en baignoire (oui oui) et d’un fougueux climax plein de surprises. Peter Lord privilégie l’humour absurde, les dialogues décalés et les bons sentiments (pas encombrants) à la surenchère d’action. Foisonnant (trop ?), Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout évoque autant la bande-dessinée que les vieux films de pirates, ce que vient renforcer la réalisation en stop motion, une nouvelle fois prodigieuse, dynamique et bourrée de charme, même combinée à l’animation numérique. Dommage que Nick Park ne soit pas de la partie, sa participation aurait peut-être élevé ces attachants Pirates ! au niveau d'un Chicken Run ou d'un Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou.

On a aimé

  • La virtuosité et le charme du style Aardman
  • Les personnages délirants (la Reine, Monsieur Bobo, Polly...)
  • Un humour qui fait mouche
  • Rythme, gags, répliques, folie et bon esprit
  • La course-poursuite en baignoire !

On a moins bien aimé

  • Manque de péripéties, d'action et de créatures fantastiques
  • Un récit un brin bordélique

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