Critique Sylvion [2015]

Avis critique rédigé par Amaury L. le jeudi 1 septembre 2016 à 15h46

Grand danger pour la forêt de l'Onivers !

Le Ravage, cette entité incendiaire, a décidé de brûler la magnifique forêt de l'Onivers. Il faut l'empêcher de mener à son terme cette exaction sinon les conséquences seront terribles. C'est vous le héros de cette histoire, alors, à vous de le démontrer.

Un pop-up dans la jolie boîte.

Sylvion dévoile un pop-up original avec des flammes menaçant une forêt. Derrière ce dernier se cachent principalement des cartes (156 exactement), les sylvestres (les bons) et les ravages (les méchants) ainsi qu'une figurine représentant Ravage. On remarque l'harmonie visuelle entre les différents tomes ludiques de cette saga (Onirim, Equilibrion) grâce aux illustrations particulières de Élise Plessis. On regrette simplement un thermoformage étriqué si on souhaite protéger les cartes (ça ne rentre plus ensuite dans la boîte). Filosofia offre un joli produit toutefois.

Le Ravage, ce n'est pas si simple.

L'objectif est de sauver la forêt des flammes. Il existe deux modes de jeux, Initiation et Avancé et trois extensions, Trahisons et hauts faits, Les éléments, Le ravage ! On expliquera principalement le mode Avancé qui se différencie par l'ajout de deux phases Mobilisation et Démobilisation par rapport au mode Initiation. Toutes les autres règles demeurent identiques. La partie débute par la phase Mobilisation qui consiste à « construire » son paquet. On dispose les cartes sur quatre colonnes, on en choisit une, et on retire aléatoirement une colonne. Ensuite, au terme de cette constitution de son « deck », les hostilités démarrent par la phase Bataille, révélation des cartes Ravage (les ennemis) et application des éventuels effets, avancée des cartes Ravage vers la forêt, renforts (on pioche trois cartes) et on entame la défense de la forêt en abattant les cartes détenues en main (on pose des fontaines qui éteignent les flammes, des arbres pour reconstituer la forêt, des Animaux qui possèdent des pouvoirs). Chaque fois qu'une carte Ravage (Elemental avec une force allant de 0 à 4) atteint une carte Orée, elle détruit autant de cartes Orée que sa force (de 0 à 4). Si toutes les cartes Orée sont détruites (douze en tout), alors la partie est perdue. Pour vaincre le Ravage, il faut épuiser les cartes Ravage (entre 16 et 20 tours de jeu) et n'avoir aucune carte Orée brûlée. Les extensions apportent de nouvelles cartes avec des effets mais le déroulement du jeu ne change pas.

Que d'ennemis à combattre !

Sylvion se déroule dans un univers développé par Shadi Torbey, Onivers. Il s'agit du quatrième « tome » de cette saga, après Onirim (lire la critique ICI), Equilibrion (lecture possible ICI) et Castellion (on ne connaît pas). Toujours basé sur un système de pioche à combattre, les puristes parleront de « Tower défense » pour le présent cas (terme provenant des jeux vidéo dont le principe est de défendre une zone contre des vagues successives d’ennemis qui se déplacent selon un itinéraire (ou non) et de les vaincre grâce à la construction et l'amélioration de tours défensives), Sylvion propose un défi sérieux à relever en solitaire comme en configuration deux joueurs. Si les mécanismes globaux restent simples, la multiplication des pouvoirs sur les cartes amène de fait une complexification de l'ensemble. Leur résolution, même après plusieurs parties, oblige quelques allers-retours vers le livret de règles afin de bien appliquer leur particularité. On apprécie cette richesse qui excite les neurones des joueurs dans l'objectif d'optimiser, selon les menaces encourues, l'endiguement de ces assauts incendiaires successifs. On redoute les cartes Embrasement qui augmentent immédiatement les forces de l'ennemi, les cartes Simoun qui accélèrent tragiquement le déplacement de l'incendie mortifère...

C'est une lutte âpre qui se dessine même en mode Initiation. Toutefois, la meilleure expérience survient lorsqu'on emploie tout le potentiel de Sylvion, le mode Avancé avec les trois extensions. Cela requiert une connaissance approfondie de toutes les subtilités de Sylvion, comment trouver les combinaisons qui se marient efficacement lors de la construction de son paquet de défense, comment ensuite les employer de façon pertinente pour contrer ce fléau envahissant. Grâce à cet ensemble de facteurs, Sylvion capte l'attention de nombreuses parties, même si l'envie de rejouer s'atténue après vingt ou trente parties en raison de quelques défauts mineurs, le temps de partie s'allonge (trente minutes en mode « total »), la phase Mobilisation présente des paramètres aléatoires frustrants et quelques longueurs, et enfin jouer tout seul, ça manque un peu de « vie ». Cependant, Sylvion reste un des meilleurs jeu en solitaire parus ces dernières années !

La conclusion de à propos du Jeu de cartes : Sylvion [2015]

Auteur Amaury L.
75

Sylvion complète la gamme Onivers (des jeux en solitaire dans le monde des rêves) avec brio grâce à des mécanismes simples et astucieux. Sa richesse se trouve dans les nombreuses cartes possédant des effets particuliers qui donnent beaucoup de piment à ce « tower defense » intelligent. On rentre facilement dans ce monde onirique illustré par Élise Plessis qui personnalise brillamment la gamme Onivers. Très bon en solitaire ou à deux, Sylvion requiert de la concentration et une bonne dose de cogitation si on souhaite vaincre les forces vives de l'ennemi. Une photosynthèse ludique et astucieuse !

On a aimé

  • Très bon en solo.
  • Plusieurs modes de jeu.
  • La richesse de l'ensemble.

On a moins bien aimé

  • Retenir les effets des cartes.
  • La phase Mobilisation parfois frustrante.

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