Critique Time zone [2017]

Je lis rarement de la littérature pour ados, et sur les conseils d'un ami, j'ai lu ce roman qui non seulement est une bonne surprise mais évite nombre de clichés sur les jeunes. Time zone a un pitch simple mais original : il y aurait un 29 février chaque année mais nous, les Communs n'en avont pas conscience.

Manon et David sont des ados presque comme les autres, Manon n'a pas connu son père, et David a été adopté. Ils vont en cours, ont des amis, galèrent dans leur relation amoureuse ou tentative de relation. Ils ne se fréquentent pas trop, comme filles et garçons peuvent s'éviter parfois à cet âge-là.

Manon et David sont nés un 29 février. Rien de bien grave mais c'est juste nul de ne fêter son anniversaire le bon jour qu'une seule fois tous les quatre ans. Ainsi, notre histoire commence un 28 février et comme d'habitude, Manon prévoit de fêter son anniv' avec sa meilleure amie le 1er mars, vu que cette année, son jour d'anniversaire n'existe pas. David lui est concentré sur son entraînement de tennis. La nuit se passe et au matin, à 7h41, alors que le soleil se lève, tout se fige. Les gens ne bougent plus, les objets électriques ou électroniques ne répondent plus, le temps s'arrête. Manon et David ne sont pas affectés mais sont très inquiets, comment comprendre un tel phénomène ? L'Exil vient de commencer. Une société secrète, les Bartholons, les prennent en charge et leur expliquent que désormais ils auront 24h de plus que les autres. Toutefois, ces heures précieuses doivent rester leur secret et aucune action profitant de cette situation exceptionnelle ne sera tolérée. Mais qu'en est-il des autres personnes nées un 29 février et n'ayant pas rejoint ces Bartholons, qui consacrent leur journée bonus a faire un banquet médiéval ?

Vivant cette journée comme un rêve, Manon et David seront entraînés dans les manigances d'un malfrat qui compte bien optimiser ces heure supplémentaires pour commettre le crime parfait. Le roman accélère alors son rythme, le lecteur est pris dans le décompte des heures le rapprochant de la fin de l'Exil et de la résolution de l'intrigue. Dans cet espace-temps irréel, les deux jeunes gens seront ballottés, en danger et devront choisir entre comportement égoïste et le respect d'un serment qu'ils devront bientôt prêter.

Le roman écrit dans un style parfaitement adapté au public ados et jeunes adultes visés a paarfois des dialogues un peu simplistes. L'intrigue est bien amenée avec des rebondissements mesurés et un twist de fin crédible. L'auteur a complété le roman avec de sexplications sur le phénomène de l'Exil, un historique des sfactions en présence et un glossaire qui donnent envie d'en savoir plus, d'une suite peut-être...