Critique Le Dirigeable du Professeur [2018]

Le Dirigeable du Professeur est un roman inspiré des escape games de la collection Escape book des éditions 404. Ces éditions proposent aussi des escape games en boite pour adultes et enfants. Pour 11,95 euros vous aurez entre les mains un roman en format moyen de 270 pages, croisement entre un livre dont vous êtes le héros et un escape game façon Unlock ! ou Deckscape.

Après avoir affronté des zombies dans Prisonniers des Morts et échapper à des cultistes dans la Marque de Cthulhu, vous voici plongé dans une aventure steampunk pleine d’action et d’engrenages.

Dans cette nouvelle aventure, vous incarnerez un agent spécial au service de Sa Majesté la Reine Victoria tentant de découvrir les mystères d’un dirigeable  véritable machine de guerre. Il faudra bien sûr comme dans tout escape book réussir à s’en échapper !

Quelque part au-dessus de la mer méditerranée, le 3 juillet 1889

La guerre entre l’Angleterre et l’Espagne s’est terminée mais le baron Nubar, capitaine espagnol aux commandes du dirigeable nommé le Rempelago s’est rebellé contre l’armistice. Vous devez infiltrez le bâtiment et régler le problème…

Sans développer l’histoire qui est prenante, cet escape se révèlera plutôt orienté action-aventure avec pas mal de rencontres musclées et d’objets à retrouver. Les énigmes sont variées, pas toujours intuitives, il faudra vous creuser un peu les méninges car certaines sont plus difficiles que d’autres qui seront de simples formalités. J’ai constaté une grande différence de niveau de difficultés entre les étages du dirigeable. Explorer les lieux m’a particulièrement plu avec le côté que vais-je découvrir derrière chaque porte ou chaque coffre sans être répétitif ! Il faut dire que les coursives du dirigeable sont dangereuses. Vous voudrez tout découvrir, ce qui peut être assez long. Mais courage, vous êtes un espion de Sa Majesté après tout !

Bonne idée de l’éditeur : la partie consacrée aux indices et règles a une tranche sombre ce qui la distingue du reste du roman-jeu et en facilite l’accès rapide. Les illustrations en noir et blanc sont réussies et immersives. Le plan du dirigeable est plutôt bien fait. Les outils utilisés par le héros sont funs à utiliser: vive la clé à molette !

Au niveau du style littéraire, le pari est réussi : par l’utilisation d’un vocable désuet et de jurons à l’ancienne, l’ambiance victorienne est bien rendue. Frédéric Dorne, auteur du jeu de rôle SteamShadows montre bien ici sa passion du steampunk.

Dans cet opus, le background du personnage que vous interprétez est beaucoup plus fouillé ce qui le rend attachant et facilite l’identification. Plutôt bad-ass l’espion en plus ! Alors que le steampunk est tendance avec Mortal Engines au cinéma (qui n’est pas à la hauteur des espérances des fans de ce genre), cet Escape book ravira les fans de ce genre par son ambiance, ses descriptions de machines et ses énigmes qui utilisent l’aspect steampunk. Pour moi, clairement le meilleur de la série pour le moment !