Critique Planète centrale #1 [2018]
Avis critique rédigé par Nathalie Z. le jeudi 9 mai 2019 à 09h00
Du space op' feel good !
Du space opéra feel good ça vous dit ? Alors laissez-moi vous parler d’un petit roman sans prétention mais plein de saveurs, d’une histoire sympathique qui vous emporte et se dévore d’une traite. Planète centrale est du pur space-op avec ses espèces surprenantes, ses combats spatiaux et ses planètes variées. Mais du space-op qui met la pêche, qui fait sourire et met de bonne humeur. Pourtant, cet univers est loin d’être le pays des bisounours, mais le ton de l’autrice est dynamique, plein d’humour et de fraicheur : ça fait du bien !
Aya est une jeune femme de 20 ans qui n’a pas froid aux yeux et qui est souvent grande gueule. Entière, impulsive et idéaliste, elle a trouvé sa place dans un univers très cadré. Pilote de vaisseau, elle est plutôt asociale et se contente d’un poste peu prestigieux : commandant de vaisseau déchets. Son job, faire la tournée des planètes pour récupérer les containers de déchets, une tournée façon éboueur de l’espace qui lui permet d’être seule maître à bord dans son vaisseau, tranquille et solitaire, son souhait le plus cher. Rien de romantique ou qui fasse rêver et pourtant, notre jeune pilote est ravi de son job et adore son vieux vaisseau déchets 55B. Elle est heureuse et là où elle veut être. Mais voilà, cette tournée ne déroule pas comme prévue : comble de l’inattendu, elle est attaquée par un vaisseau pirate, décidé à lui voler les déchets qu'elle transporte ! Quelle idée ! Ce vaisseau est d’ailleurs très étrange, elle n’en reconnait pas le modèle. Bizarre ! Intrépide et imprudente, Aya tente une manœuvre risquée et réussit à s’échapper avec son vaisseau quasi indemne. A son retour, soulagée, elle pense être félicitée. Pourtant, ce sont des reproches qui lui dont fait par le conseil de la Compagnie, la mégacorporation qui l'emploie. Elle comprend au passage que des dizaines d‘autres vaisseaux du même type ont été attaqués et perdus corps et biens. Bien décidée à ne pas se laisser humiliée, Aya leur rappelle qu’elle a sauvé un vaisseau coûtant des milliards et réussit à avoir une promotion.
La voici donc repartie pour une tournée avec son vaisseau déchets. Mais les conditions ont changé : on lui a collé sur le dos des mercenaires pour protéger le vaisseau et en prendre le contrôle si une attaque a lieu. Aya enrage mais ne peut rien y faire et lorsque son vaisseau est de nouveau attaqué, elle est mise à l’écart. Cela lui sauve la vie et au lieu de périr dans l’attaque, elle est faite prisonnière et emmenée dans le navire spatial bizarre qu’elle avait croisé la première fois. A sa surprise, le commandant pirate, ou plutôt corsaire comme il aime à se définir, lui montre du respect et partage des révélations sur Planète centrale qui remue toutes les convictions de la jeune femme.
La société de Planète centrale est très codifiée et hiérarchisée, un peu comme les castes indiennes. Aya récemment promue grade 5 a enfin accès à un appartement spacieux sur un territoire agréable. Elle a de même accès à des produits différents, de la nourriture de meilleure qualité que lorsqu’elle était de grade 4. Mais cette organisation qui semble si naturelle pour la jeune pilote est totalement remise en cause par les informations que lui a livrées Shamgar. Son monde est bouleversé, ses motivations, sa vie n’ont plus de sens. Mais difficile de se déconstruire, de sortir de ce système d’enfermement crée par les hors-grade de Planète centrale… Découvrant les joies de la liberté et se détachant de l’obéissance aveugle pour laquelle elle avait été formatée, Aya se retrouve embarqué dans des intrigues spatio-politiques qui la dépassent.
Comme ceux qui lisent mes critiques le savent, je ne dévoile jamais plus de l'intrigue pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, de la première lecture. Dans ce cas particulier, je n'ai fait qu'évoquer le tout début de l'oeuvre et j'ai été surprise par la densité des informations contenues dans ce roman pourtant assez court. Avec finesse et élégance, Yaël-July Nahon développe un univers qui s'annonce passionnant et bien construit. Les ficelles de ce monde seront progressivement révélées notamment dans la suite des aventures d'Aya : Zone rouge.
La conclusion de Nathalie Z. à propos du Roman : Planète centrale #1 [2018]
Les aventures d’Aya commence de ce premier volume intitulé Planète Centrale comme le lieu principal de son intrigue, un monde hiérarchisé et malsain. Ce volet est court mais annonce une trilogie rythmée et dense, il se lit d’une traite et on se découvre un attachement réel au personnage principal, une pilote de vaisseau déchets. L’écriture de Yaël-July Nahon est agréable, fluide, pleine d’humour. Les sentiments de l’héroïne sont exacerbés, elle est très émotive et son ressenti nous emporte. D’autres personnages plus secondaires sont également bien développés et agrémentent un monde sombre mais plein d’ondes positives. Si le lecteur commence à découvrir cet univers, il faudra attendre le prochain tome (déjà sorti, si vous voulez enchainer) pour en connaître les secrets et y plonger plus en profondeur.
On a aimé
- Un style fluide et accessible
- Un début de trilogie rythmé qui laisse entrevoir un univers riche et bien construit
- Une héroïne attachante bien écrite
On a moins bien aimé
- Se lit un peu trop vite !
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