Critique La Complainte de Foranza [2020]
Avis critique rédigé par Nathalie Z. le lundi 13 avril 2020 à 09h00
De l'art et des fées pour un thriller à la Renaissance
Foranza, une cité éclairée baignée d’arts et de tolérance, une Florence imaginaire qui vénère les fées. A Foranza, les femmes peuvent être artistes ou guerrières mais pas officières, la cité a ses limites. A Foranza, la peinture est sacrée et pourtant d’atroces crimes sacrilèges entachent les ateliers d’artistes. Des modèles féminins sont retrouvés assassinés dans des postures macabres et effrayantes. En parallèle, des jeunes femmes sont agressées dans une ville qui avait banni le viol depuis longtemps. On soupçonne bien sûr d’abord les étrangers, ces barbares qui n’ont pas encore gouté à la civilisation mais petit à petit, il faut se rendre à l’évidence ces meurtres sont liées à la pictomancie humaine.
Aphrodisa Malatesta est chargée de l’enquête sur ces meurtres en série, elle est assistée par plusieurs personnages hauts en couleur, en particulier Pascale l’inventeur. Martin le mercenaire venu du nord monte une milice de femmes pour leur apprendre à se protéger et devient bientôt leur premier défenseur de Foranza. Mais une épidémie s’installe dans les bas quartiers et progressivement le vernis si parfait de cette cité civilisée s’écaille. La principauté n’est pourtant pas au bout de ses peines car est arrivée en ville la dernière fille des fées…
Alors qu’Aphrodisia fait progressivement le lien entre les crimes et l’art de sa mère devenue aveugle et bien loin de là, Martin apprend à comprendre et apprécier ces femmes si différentes qui cachent leurs émotions. A travers ses deux personnages en particulier et toute la galerie qui peuplent Foranza dont Chiara par exemple, nous découvrons les valeurs de la cité, les contradictions parfois de son mode de pensée où les femmes ont gagné leur place mais ne sont pas si acceptées. L’enquête mène à des déductions effrayantes, les descriptions de Sara Doke sont vivaces, détaillées, on ressent, on voit, on goute, on touche… C’est puissant. Résolument féministe, le roman n’épargne pourtant pas ses personnages féminins et offre de beaux personnages masculins. Un ouvrage à l’ambiance luxueuse, foisonnante : le mélange renaissance et féerie fonctionne. Seul bémol, le style est parfois redondant, à trop vouloir bien faire, pour bien nous plonger dans Foranza. Les chapitres sur la fée Esmé sont un peu décrochés et au départ on fait peu de lien avec le reste du propos. Cet écueil disparait progressivement et on se laisse porter par une intrigue complexe qui faudra démêler.
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La conclusion de Nathalie Z. à propos du Roman : La Complainte de Foranza [2020]
Après Techno faerie, Sara Doke nous replonge chez les fées, ou plutôt chez ceux et celles qui les vénèrent : à Foranza, une ville à la Renaissance baignée d’art et de tolérance, d’horribles meurtres salissent les ateliers sacrés des peintres les plus prestigieux, les femmes sont agressées dans les rue et la dernière fille des fées se promène avec un chat. Lorsqu’une épidémie se déclenche, la civilisation est à deux doigts de s’effondrer… Un thriller féérique foisonnant et sensuel.
On a aimé
- Un cadre original
- De la fantasy qui mélange art et féérie
- Un thriller fantastique
- Beaucoup de personnages féminins bien écrits
On a moins bien aimé
- Le style est dense parfois un peu lourd
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