Critique Une cité en flammes [2020]
Avis critique rédigé par Nathalie Z. le lundi 24 août 2020 à 09h00
De retour à Olangar !
En 2018, Clément Bouhélier nous avait soufflé avec son univers industriel punk d'Olangar. Son dyptique de fantasy urbaine était maitrisé et terriblement actuel : capitalisme, lutte des classes et magouilles politiques en tou genre égayaient son univers où orcs, elfes et nains sortent des sentiers battus.
Une Cité en flammes nous replonge dans cet univers pour une histoire complète où nous retrouvons certains personnages de la première saga cinq ans plus tard et pour notre plus grand plaisir. Lire Bans et Barricades la première série n'est pas indispensable mais reste un vrai plus au vue de la densité du monde développé par Clément Bouhélier. Vous la trouverez chez votre libraire ou directement auprès des éditions Critic !
Pour se rappeler le premier dyptique, vous trouverez les critiques complètes du tome un ici et du second par là !
Cinq ans se sont déroulés depuis les événements de Bans et Barricades : dans la cité même d'Olangar, les conséquences de la révolte menée par les ouvriers nains sont nombreuses. Le pouvoir a changé de main et valorise le régionalisme et l’intérêt des bourgeois, la pègre a du mal à s’en remettre et après le départ de Baldec, deux nains tentent de gérer la Confrérie, syndicat qui gère les activités portuaires de la cité. Kalin et Nockis ne sont pas toujours d’accord mais doivent composer l’un avec l’autre surtout lorsqu’une enquête secrète leur est confiée par le nouveau chancelier. La colère gronde de l’autre côté de la frontière, les elfes sont sur le pied de guerre depuis que leur fleuve sacré est pollué. Ils accusent les habitants de Frontenac, ville minière aux portes du pays des elfes d’empoisonner volontairement l’eau de la rivière qui va jusque sur leurs terres. Les deux nains doivent trouver la source de cette pollution étrange et la preuve que le royaume d’Olangar n’y est pour rien. La paix est fragile et doit être maintenue à tout prix.
Dans la province d’Enguerrand, Evyna règne avec sagesse mais certains ont du mal à l’accepter comme suzeraine et elle-même ne rêve que de repartir à l’aventure. Un attentat causé par d’insaisissables incendiaires drogués par une substance des plus étranges frappe le domaine de la jeune femme qui devant les cadavres brûlés n’a d’autres choix que de partir à la recherche des coupables.
Très loin de là, l’ancien compagnon d’armes d’Evyna, l’elfe banni Torgend a décidé de quitter son exil sur le continent des orcs suite à une vision lui dévoilant une cité en flammes.
Une Cité en flammes est un one-shot mais qui prend tout son sens lorsqu’on connait déjà les personnages de Bans et Barricades. Le monde d’Olangar s’épaissit encore et pourtant le roman se fait plus intimiste, laissant la place aux personnages pour leur ressenti sur la situation et sur leur vécu. De nouveaux personnages amènent de la fraicheur aux relations d’Evyna, notamment l’elfe Eirukkus et le mercenaire Keiv. Comme pour les romans précédents, nains et elfes ne sont pas les clichés de la fantasy habituelle et cela fait du bien !
L’intrigue est bien amenée et riche en événements et informations. Les enjeux politiques sont multiples : interne à la cité mais également régionaliste avec le pouvoir des nobles du sud qui est menacé et externe au royaume avec la menace de guerre avec les elfes. Ces niveaux d’intrigues se superposent pour créer une histoire dense qui évoque des soucis proches de ceux de notre société actuelle : environnement, terrorisme, capitalisme… Les arcs finissent par se rejoindre comme nos personnages et la complexité de l’univers développé par Clément Bouhélier prend toute sa saveur. Le final reste surprenant et les personnages ont véritablement évolué pendant les cinq ans qui se sont écoulés depuis le dyptique Bans et Barricades. Le style de l’auteur est plus fluide et on sent des descriptions plus maitrisées. Une Cité en Flammes offre donc une montée en puissance de l’intrigue et des personnages tout en offrant une fin qui laisse espérer le lecteur quand à de nouvelles aventures dans cet univers.
La conclusion de Nathalie Z. à propos du Roman : Une cité en flammes [2020]
Une Cité en flammes est la deuxième histoire à se dérouler dans l'univers d'Olangar et se situe cinq ans après le dyptique Bans et Barricades. Si la révolution a eu lieu, tout n'est pas rose : Le pouvoir a changé de mains dans la capitale et des attentats secouent le pays. A la frontière, les Elfes menacent d'attaquer suite à la pollution de leur fleuve sacré. Clément Bouhélier monte en puissance dans un roman plus intimiste et toujours aussi passionnant.
On a aimé
- Le plaisir de retrouver l'univers industriel punk d'Olangar
- La composante écolo bien amenée
- Les personnages du premier dyptique qui s'apaississent
On a moins bien aimé
- Lisez le premier dyptique avant pour profiter de la profondeur de l'univers
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