Nifff - Début des festivités !
Une compétition internationale qui débute sous le signe de la qualité.
L'avantage d'un festival comme Neuchâtel, c'est que d'un côté on peut découvrir dans les meilleures circonstances des perles rares (comme ce sera certainement le cas ce dimanche avec la projection de Metropolis avec orchestre symphonique) et – surtout – des films inédits que nous découvrons longtemps avant leur sortie française salle ou hélas pour certain, en direct to DVD (certains films ne sont même jamais arrivés chez nous).
Ce samedi, premier jour de notre entrée au NIFFF, nous avons pu découvrir trois longs métrages inédits postulant dans le cadre de la compétition internationale.
Tout d'abord, nous avons commencé avec Résolution. Il faut bien l'avouer, nous n’attendions rien de très particulier ; c'est d'ailleurs certainement dans ce cadre-là que les meilleures surprises arrivent. Et Résolution , de Justin Benson et Aaron Moorhead, est de toute évidence une bonne surprise!
Michael découvre dans sa boîte e-mail une vidéo de son vieil ami Chris dans laquelle ce dernier semble être sous dépendance de drogues et, potentiellement, en fort danger de mort. Inquiet, il décide de rejoindre son ami afin de le remettre d’aplomb. Il décide donc de séquestrer Chris chez lui, sous sa surveillance, durant cinq jours. Le but de la démarche étant de le convaincre d’aller en cure de désintox. Mais voilà, quelques individus peu fréquentables et une étrange présence vont compliquer la tâche de Michael et le mettre lui aussi en péril.
Justin Benson et Aaron Moorhead, en choisissant la voix de l'indépendance et de l'autoproduction, savaient qu'ici ils seraient hors de question de faire du tape-à-l'oeil pour impressionner. Il fallait un concept solide, une idée farfelue, de bons acteurs et une réalisation optimisant au mieux les ressources. Mission accomplie, on se retrouve devant une idée réellement originale (ça fait vraiment plaisir), un duo d'acteurs en parfaite harmonie jouant de répliques faisant souvent mouche et une réalisation privilégiant l'efficacité. Certes Résolution aurait peut-être gagné à être un poil encore plus condensé pour ne jamais perdre en rythme, mais on est intrigué de tout le long, et il arrive souvent que l'on rit de quelques situations, et cela même si le propos demeure essentiellement noir.
Par la suite nous nous sommes rendus à la projection de Excision de Richard Bates Jr. Là encore, la surprise fut agréable, même si bien moindre qu'avec Résolution. Excision nous amène à découvrir une adolescente en mal-être prénommée Pauline. Son grand rêve de carrière : devenir une grande chirurgienne ! Le problème c'est que son fantasme se situerait plus dans l'opération elle-même et dans le côté bien glauque engendrés de par ces situations que dans l'idée de sauver des vies. Pauline aime aussi être en marge non seulement de ses parents, mais aussi de ses camarades de classe, cherchant à tout instant la meilleure situation pour les provoquer. Mais y a-t-il un retour possible pour Pauline, ou est-ce que le chemin entrepris par cette dernière pourrait la conduire droit vers une folie meurtrière ?
Le premier des atouts d'Excision se situe ici dans l'interprétation remarquable de AnnaLynne McCord (Nip/Tuck, 90210 Beverly Hills - Nouvelle génération), livrant un personnage complexe, intriguant et souvent en perpétuelle mutation physique comme intellectuel. Les fans de cinéma de genre trouveront d'ailleurs aussi une forte réjouissance à retrouver quelques « tronches du cinéma » tel que Traci Lords, John Waters, Malcolm McDowell ou encore Ray Wise à travers des seconds rôles plus ou moins importants. Outre la qualité d'interprétation, Excision vaut aussi particulièrement par l'atmosphère qu'injecte Richard Bates Jr. à travers sa réalisation et son montage. L'humour noir, ainsi que le penchant pour le glauque extrême, sont parsemés de tout le long avec une savante harmonie. Mais voilà, on dénote par moment quelques essoufflements, notamment dans la seconde partie et dans la fin, abrupte et précipitée, qui déçoit quelque peu en ne se montrant pas à la hauteur du reste du film. Malgré tout, Excision mérite lui aussi à être découvert.
Nous avons terminé la soirée avec le génial Grabbers de Jon Wright, aux idées certes bien moins profondes que les deux premiers films, mais un délire aussi savoureux qu'inoubliable dans la parfaite lignée d'un Gremlins.
Dans Grabbers des monstres extra-terrestres marins débarquent, ils ont faim, aiment se nourrir de sang et voudraient bien goûter celui de quelques irlandais. Mais voilà, les bestioles ont un grave souci avec l’alcool et en sont allergiques. Dès lors cette découverte primordiale, une seule solution se propose à ceux désirant espérer survivre, boire, boire et encore boire. Beuverie donc assuré !
Grabbers possède une multitude d'atouts en main pour plaire. Tout d'abord, on profite d'une réalisation de Jon Wright aussi sobre qu'efficace n'hésitant pas à mettre en avant les somptueux décors d'Irlande, peu propice à ce type de délire. Ensuite l'humour noir est constamment présent, et les créatures s'avèrent aussi charismatiques que généreuses dans leurs actes. Enfin, le scénario est un pur délire, ne se prenant jamais trop au sérieux et optant toujours pour un maximum d'efficacité. Spectacle 100% assumé, immanquable, réjouissant et en bonus des effets spéciaux soignés.
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Publié le dimanche 8 juillet 2012 à 13h53
Fiches de l'encyclopédie de l'imaginaire en rapport avec l'article
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Grabbers
1 fiche
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Justin Benson
5 rôles
Commentaires sur l'article
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bien résumé la journée. j'ai fait le même programme et je pense pratiquement exactement la même chose de ces 3 films :)
Jérôme, le 9 juillet 2012 08h33