NIFFF - Piranhas, zombies et tuning...
4ème jour au NIFFF...
Quatrième jour au NIFFF avec des projections pour les moins éclectiques, entre spectacles ouvertement décérébrés et films plus ambitieux. Petit compte-rendu de nos visionnages d'hier.
Après une rétrospective plutôt sympathique du Rayon Bleu de Jeff Lieberman (président du jury de ce douzième NIFFF), nous nous sommes rendus à la projection de New Kids Nitro au milieu d'une salle comble. Richard, Rikkert, Gerrie, Barry et Robbie sont cinq amis vivant à Maaskantje, aux Pays-Bas. Beaufs et bêtes, ils agissent comme des demeurés, entre les courses de voitures, le tuning et les meufs. En plus de leur programme quotidien chargé et passionnant, ils sont aussi en guerre avec le gang de Schijndel. Mais la situation change avec la soudaine apparition de zombies tueurs. Comment les cinq protagonistes vont-ils réagir ? Changeront-ils leur comportement irresponsable pour endiguer ce fléau ? Rien n’est gagné d’avance…
Le moins que l'on puisse dire, c'est que New Kids Nitro (en compétition international), comédie fantastique hollandaise à base de zombies, aura déchainé la salle du NIFFF, rencontrant un succès visible. Pourtant, force est de constater que l'on a pas bien compris cet engouement. Peut-être le fait que chaque réplique se termine immanquablement par "PD" ou "Salope" nous aura très vite lassé, peut-être que le côté Jackass ne trouve pas d'échos en nous, toujours est-il que le film fut pour nous une sacré purge. Malgré quelques bons gags, l'humour bas de plafond (pour ne pas dire complètement stupide) n'aura en tout cas pas fonctionné du tout avec nous...
Ensuite, nous faisons un petit tour dans la catégorie « New cinema from Asia » avec le dernier film en date de Sogo Ishii, rebaptisé depuis Gakuryu Ishii. Isn't Anyone Alive est un film choral se déroulant dans un campus universitaire dans lequel des étudiants vaquent à diverses occupations : certains répètent des chorégraphies, d’autres discutent de légendes urbaines ou encore de problème amoureux. Mais voilà, leur problème routinier va devenir bien secondaire lorsque tous commencent à mourir un à un et que le phénomène semble s'étendre sur toute la planète.
Depuis 2011, la fin de l'humanité semble un sujet qui touche divers cinéastes à travers le monde. Ainsi, après le génial Melancholia et 4:44 Last Day on Earth (qui passe lui aussi au NIFFF), Ishii imagine lui aussi son apocalypse avec Isn't Anyone Alive. Si on décèle quelques belles idées et de jolis plans en fin de films, la mise en scène paraît bien trop paresseuse (très plan-plan) - chose étrange et peu habituelle venant de ce réalisateur - pour créer une implication de la part du spectateur, et ce surtout que rien est fait en terme d'écriture pour laissé espérer des issues alternatives. On pourra aussi reprocher à Ishii de mettre complètement de côté la direction d'acteurs. On frôle par moment le ridicule quand on voit que des morts continuent à respirer lorsque d'autres se donnent la réplique en donnant l'impression de se retenir de se marrer.
Par la suite nous nous sommes penché sur le cas de Harold's Going Stiff, documenteur autour d'un « Zombie » et son infirmière. Harold Gimble est le premier homme à souffrir d’une maladie neurologique dégénérative, dont les symptômes impliquent rigidification du corps, amnésie progressive et au dernier stade, agressivité, voir cannibalisme. Bref pour le commun des mortels, il s’agit d’une forme de zombification ! Pour autant Harold va retrouver la joie de vivre en côtoyant son infirmière, Penny Rudge, envoyée à domicile pour soigner sa raideur physique par le massage.
La première impression du film est plutôt dans le négatif : photographie dégueulasse, aspect documentaire mis en image de manière balourde (digne de TF1), un trio d'acteurs – qui nous apparaissent dès le début - horripilant. Puis intervient la prestation fascinante de Stan Rowe (qui joue Harold) particulièrement très touchant et de Sarah Spencer (Penny), tout aussi parfaite. Lorsque les deux comédiens se donnent la réplique, on est réellement touché et on en oublie presque que tout ce qui est à côté du couple ne fonctionnement. Le réalisateur Keith Wright avait en sa possession une belle matière, il donc dommage qu'il n'ait pas su gérer son affaire, le film souffrant de ses multiples ruptures de ton, un choix de casting disparate et une mise en image loin d'être inspirée (excepté pour les dix-quinze dernières minutes).
Un banc de piranhas préhistorique et affamé décide de passer du bon temps à Big Wet, le nouveau parc aquatique pour adultes à la mode. Alors que les vacanciers espéraient y trouver de la bonne chair, ils vont devenir les proies…
Piranha 3DD se situe dans la continuité du film d'Alexandre Aja : des monstres, du cul, du sang. L'atmosphère fun du premier film est ici reprise (pour ne pas dire dupliquée) pour notre plus grand plaisir. Certes, le tout ne vole pas très haut (se situant au niveau de la ceinture), mais cela n'empêche pas de passer un agréable moment, notamment grace à la performance désopilante de David Hasselhoff. On regrettera pourtant que le film soit bien moins généreux que son ainé dans les séquences gores, notamment lors de l'attaque finale, qui fait figure de pétard mouillé. Si vous souhaitez en savoir plus, le film est chroniqué en détail ICI.
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Publié le mercredi 11 juillet 2012 à 10h00
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