Les nouvelles de Lovecraft illustrées par Baranger, ce n'est pas fini !
Un beau livre pour une abomination
Quand un voyageur dans le centre nord du Massachusetts prend la mauvaise direction au carrefour du péage d'Aylesbury juste après Dean's Corner, il découvre une campagne étrange et désolée. Le terrain s'élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse couverte de poussière...
A la lecture de ce récit, des images se forment et grâce à François Baranger, une nouvelle du maître de Providence est de nouveau illustrée avec talent. Sa version grand format de L'Appel de Cthulhu était déjà un très beau livre mais Les Montagnes hallucinées étaient encore plus somptueuses. La collection s’étoffe désormais d’un autre classique : L'abomination de Dunwich.
D’étranges événements se déroulent dans la maison du vieux Whateley. Sa fille Lavinia et lui-même vivent en reclus depuis bien des années près de Dunwich et il émane de la propriété une odeur de soufre. La rumeur est renforcée par les bruits inhumains que l'on a entend non loin à la nuit tombée. Lavinia tombe soudain enceinte, alors que personne ne lui connaît pas d'amant. La nuit de l'accouchement, l'atmosphère est électrique et pesante. L'enfant anormalement précoce, à la fois sur le plan intellectuel et physique marche, parle et converse très tôt. Trop tôt. Bien trop tôt. La suite n'en sera que plus horrible...
Publiée en 1929 dans le magazine Weird Tales, cette nouvelle apporte sa pierre à l'édifice grandissant du futur mythe de Cthulhu. Ecrite après La Cité Sans Nom, Le Festival, La Couleur tombée du ciel et L'Appel de Cthulhu, L'abomination de Dunwich introduit l’horreur dans une petite ville imaginaire située dans le Massachusetts. Le récit dévoile les liens particuliers qui existent entre certains peuples et leurs dieux qu'ils n'hésitent pas à invoquer dès que toutes les conditions sont propices. Le Nécronomicon, l'œuvre du fou Abdul Al-Hazred, livre impie découvert dans la nouvelle la cité sans nom, joue ici un rôle déterminant… La tension monte crescendo jusqu'à un climax qu'on lit quasiment en apnée. Le texte fort est porté par le dessin à l'atmosphère angoissante de François Baranger : un livre qui ravira les fans de Howard Phillips Lovecraft.
Publié le lundi 3 octobre 2022 à 08h00
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