Reportage : FF7 Advent Children au Tokyozone 2004
Tout ce que Cesba a vu raconté!!!

FF7AC Il est 16 heures pile lorsque Eric, l'organisateur du Tokyozone, annonce enfin la projection de la merveille. Nobuo Uematsu demande au producteur du film de venir le rejoindre sur l’estrade. Ce dernier resitue les faits, certains de ceux que je vous citais plus haut puis demande aux vilains garnements qui auraient la mauvaise idée de filmer la chose de se tenir à carreaux.
« Tout ce qu’il veut du moment qu’il lance le film ! » fait une voix derrière moi. C’est visiblement le sentiment général vu le silence religieux qui s’abat sur la salle avant même que les lumières ne meurent. Forcément, on se prépare tous mentalement à prendre la plus grosse claque de notre vie, moi le premier. Voici une description de la méga bande annonce, qui sera suivie de mes commentaires. Je tiens à préciser que je ne fais que vous exposer les différentes scènes telles qu’elles étaient présentées. Puisqu’il s’agit d’une grosse BA, le montage est loin d’être abouti. Ne vous étonnez donc pas si les scènes s’enchaînent souvent bizarrement, c’est normal. Le déroulement de l’intrigue sera bien plus compréhensible dans la version finale.
Note : Le tout est souvent entrecoupé de séquences issues du jeu, refaite en synthèses pour faire office de flash-back. (L’inhumation d’Aeris, la disparition de Sephiroth dans les flammes, le voyage avec Zack…)
Tout commence par un rappel des faits du jeu, effectué par la mignonne petite voix de Marlène, la fille adoptive de Barret. La terre a été sauvée de l’attaque du météore deux ans auparavant par le « Sacre » et la Source de la Vie de la planète. Sur quoi elle enchaîne par les éléments nouveaux pour mettre en place la toile du fond : Midgar, où siégeait la puissante Corporation Shinra, est devenue une ville en ruines mais est repeuplée peu à peu par les habitants qui cherchent à commencer une nouvelle vie. Malheureusement, une étrange maladie dont on dit qu’elle représente la vengeance de l’esprit de la terre envers les humains qui l’ont obligé à dépenser tant d’énergie, deux ans auparavant. Appelé Geostigma, le mal commence à faire des ravages dans la cité, surtout chez les plus jeunes. C’est le cas du jeune Denzel. Alité dans une chambre se situant à l’étage du bar tenu par Tifa Lockheart (oui, le Septième Ciel), la petite Marlène veille sur lui. Une fois réveillé, elle lui conseille de ne pas trop sortir en ces temps et de se reposer. Sur le seuil, Tifa observe silencieusement la scène avant de redescendre au rez-de-chaussée pour répondre à un appel téléphonique. « Strife Delivery Service ?».
Une seconde plus tard, c’est Cloud Strife, qu’on retrouve au sommet d’une colline rocailleuse, en train d’observer on ne sait trop quoi. Uniquement accompagné de sa célèbre moto, le héros du jeu devenu donc livreur décroche son portable pour écouter un message laissé par Tifa. Reno (des Turks) semble vouloir prendre contact avec lui. Ce sur quoi il monte sur sa bécane. Un tout petit peu plus loin, trois personnages vêtus de combinaison de cuir noir et aux cheveux argentés observent notre ami, le sourire au lèvre. Sont-il frères ? On ne sait pas, mais leur ressemblance avec le légendaire Sephiroth est frappante. Quoi qu’il en soit, ceux dont on apprendra par la suite qu’ils se nomment Kadaj, Loz et Yazoo enfourchent à leur tour leurs propres engins pour poursuivre Cloud. S’en suit une course poursuite trop courte durant laquelle notre héros se défend face aux assauts répétés du trio, qui attaquent tant avec leurs armes à feu, qu’avec des armes blanches ou même leurs poings, mais Cloud résiste comme un lion avec son épée aussi lourde que puissante. Durant l’affrontement, Kadaj, qui semble être le leader du gang demande à Cloud « Où est notre mère ? ».
La scène suivante montre Cloud dans une pièce sombre, face à un homme assis dans un fauteuil roulant, dont le visage est voilé de blanc. Protégé par Rude, le partenaire turk de Reno, on apprend un peu plus tard qu’il s’agit de Rufus Shinra, le jeune Président de la compagnie que nous croyions tous mort, visiblement atteints par Geostigma. Ce dernier explique à Cloud que ceux qui l’ont attaqué quelques instants plus tôt sont également fautifs de troubles pour Shinra. Le « Gang de Kadaj », tel qu’il le nomme, lui cherche des noises visiblement, et il demande à Cloud de devenir son garde du corps personnel. Strife rétorque qu’il a désormais une autre activité. « Tu es le dernier membre de Soldier encore en vie » annonce Shnira. « Oui, dans ma tête. » répond Cloud avant de faire volte-face et de faire mine de quitter la pièce. Sur le seuil, il demande derrière son épaule si Rufus sait ce que recherche Kadaj et ses acolytes, sa « mère ».
Changement de décor. Tifa et Marlène pénètrent dans l’église qu’occupait autrefois Aeris, qui n’a pas changée d’un poil, toujours aussi magnifiquement fleurie. « C’est là que vit Cloud ? » demande Marlène. « Je crois » fait une Tifa un peu perplexe. Toutes deux découvrent des bandages usés souillés de taches noirâtres. Marlène reconnaît les effets caractéristiques de Geostigma et demande à Tifa si Cloud est parti parce que lui aussi est malade, mais la jeune femme n’a pas la réponse.
Rapide retour vers la pièce occupée par Rufus, mais qui s’adresse cette fois à Kadaj, qui à vraisemblablement mis à terre Reno et Rude, puisque tous les deux sont mal en point. Il explique à Shinra qu’il ne tolérera plus de mensonges.
On revient dans l’église pour voir arriver Loz, celui qui se bat avec des points américains. A son tour, il demande aux deux demoiselles où se trouve sa mère. Tifa lui répond qu’elle ne sait pas de quoi il veut parler mais ça, le garnement semblait le savoir, ce qui ne l’empêche pas de la provoquer puis de lui foncer dessus. S’improvise un combat à mains nues aussi joli à regarder que puissant dans les coups portés. Les deux adversaires semblent faire jeu égal.
Dans la petite pièce sombre : Kadaj informe monsieur le Président qu’il a besoin de sa mère pour une réunion particulière, que celle-ci se trouve au sein même de la Source de la Vie et qu’il lui est impossible de la trouver.
Tifa et son nouvel ami continuent pendant ce temps à se taper dans les mains jusqu’au moment ou Loz se tourne vers Marlène. Tifa crie à la petite fille de fuir. Autre part, dans Midgar, Denzel fait la rencontre d’un adulte. « Tu es malade aussi, n’est-ce pas ? Viens avec moi, ils vont te guérir. » lui dit l’homme. Arrive alors Cloud sur le lieu du combat qui a tourné à l’avantage de Loz si l’on en croit le corps inanimé de Tifa, au sol.
La combattante se réveillera plus tard, sur le lit qu’occupait Denzel au début du film. A ses côté, Cloud lui apprend que Reno et Rude prennent soin des enfants. Tifa lui demande alors pourquoi il ne lui a jamais dit qu’il était atteint par le Geostigma et pourquoi il ne lutte pas contre la maladie. Cloud semble résigné, après tout, il n’y a aucun remède mais l’explication ne convient pas à son amie et elle lui demande de prendre exemple sur Denzel ; lui qui est bien plus touché par le mal mais qui continue la lutte. Puis, elle tente de lui faire comprendre qu’elle et tous ses autres amis sont là pour lui apporter leur soutien et leur aide, il n’a qu’à l’accepter. Sur quoi l’ancien mercenaire répond qu’il ne mérite pas de demander assistance, lui qui est incapable d’en donner sans causer du mal. Il fait bien évidemment référence à la mort d’Aeris. Les deux Turks choisissent ce moment pour entrer et annoncer une triste nouvelle : les enfants ont disparus. Aussitôt, Cloud sort de la pièce et fonce en bécane vers la Cité Perdue des Anciens.
Cité Perdue sur laquelle on se retrouve d’un coup. Kadaj, Loz et Yazoo y ont réunis les orphelins – Marlène et Denzel compris – pour les « endoctriner », tout d’abord par des mots : « Geostigma est une vengeance de la planète. Elle nous en veut, elle veut qu’on souffre pour payer une dette envers elle qu’elle estime justifiée ! » Après quoi il annonce qu’il va guérir tous les enfants. Pour cela, ils doivent retrouver leur mère et l’arracher à la planète. Kadaj se concentre et parait lancer un sort aux enfants. Résultat : chacun d’entre eux excepté Marlène se figent et leurs yeux changent pour ressembler à ceux d’un félin, à ceux de Kadaj.
Alors que Cloud est en chemin, quelque chose se produit. Il se retrouve subitement dans un autre endroit indéfini ou le temps et l’espace ne semblent pas avoir effet. Le parterre de fleur s’étend à l’infini et autour de lui, tout est simplement blanc. La caméra s’approche lentement de son visage et contourne son épaule pour dévoiler une jeune fille, dos à celui de Coud. « Tu es venu… Et ce, bien que tu sois sur le point de craquer… C’est bon signe. » dit Aeris sans se retourner. Après un bref, instant, elle lui demande pourquoi il est venu. « Pour le pardon… je crois. Oui, je veux être pardonné » « Par qui ? » demande Aeris, sur le ton de l’incompréhension. Au moment où Cloud tente de se retourner pour faire face à Aeris, c’est pour voir la foret qu’il traversait un instant avant sa rencontre surnaturelle filer derrière lui ; il se retrouve de nouveau sur sa moto, en route vers la Cité des Anciens. Avait-il rêvé ?
Loin devant lui, Kadaj Loz et Yazoo l’attendent et une fois a porté de tir, les trois « frères » font feu avec leurs gunblades. Pour se défendre, Cloud appuis sur un bouton sur le tableau de bord de sa bécane ce qui a pour effet d’ouvrir l’avant de l’engin et d’offrir à son pilot six épées aussi belle l’une que l’autre. S’emparant de l’une d’elle, l’ancien mercenaire parent les balles une à une. Il n’est plus qu’a quelques mètres de l’impact lorsque Kadaj fait un signe, ce qui fait intervenir tous les enfants précédemment envoûtés, jusque là planqués dans les bois, qui veillent aussitôt à protéger leurs trois marionnettistes en se dressant face à Cloud. Celui-ci n’a d’autre choix que de freiner subitement, ce qui entraîne la moto dans un dérapage plus ou moins contrôlé. En se relevant péniblement, Cloud constate que les gamins l’encerclent et Denzel est même juste devant lui, avec Marlène à ses côtés qui tente de le raisonner, ainsi que le trio infernal. « Je suis là pour les enfants » lance Cloud à Kadaj, qui n’en visiblement rien à foutre. Tel un prêcheur, il tourne autour de son ennemi tout en racontant aux orphelins que leur grand frère est un traître. Il dégaine alors son arme, un splendide katana à lames jumelles (non, pas à la Darth Maul, elles sont du même côté) et s’apprête à décapiter son ennemi.
C’est à cet instant qu’un nouveau coup de feu est tiré, mais il provient de nulle part et est dirigé vers Kadaj, qui n’a d’autre choix que de parer le projectile. La diversion fonctionne, et un homme vêtu de la cape rouge de Spawn jaillit de la forêt et vient au secours de Cloud, le saisissant lui pour disparaître tel un éclair écarlate, à la grande rage de Kadaj.
Quelque part, non loin de là, un Cloud très légèrement blessé se sent plus que jamais coupable et pense. « J’avais raison, je ne suis qu’un bon à rien ! » crache-t-il. Puis, il se retourne à moitié vers son sauveur : « Vincent, que se passe-t-il exactement ? » Vincent, car il s’agit bien de lui, s’approche de son ancien frère d’armes et lui explique qu’à l’instar de la planète, chaque être vivant dispose de sa propre Source de Vie dont la tache est de combattre les corps étrangers. Geostigma, en ce cas précis, ou plutôt le gène Sephiroth, l’héritage de Jenova. Les soupcons de Cloud se confirment. Jenova n’est autre que la fameuse « mère » de Kadaj et compagnie. Peut-être sont-il de nouveaux Sephiroth. (J’espère avoir bien pigé, ça faisait beaucoup d’infos à assimiler.) Leur conversation s’interrompt quand apparaît Marlène, en pleurs. Se précipitant vers Cloud, elle tente de lui expliquer ce qu’il s’est passé. Le mercenaire demande alors à Vincent de prendre soin d’elle et de la ramener à Midgar mais le guerrier de l’ombre refuse. Marlène se met alors en colère et reproche à Cloud de ne jamais parler ni d’écouter. L’adulte tente d’expliquer à la petite fille qu’il doit se préparer au combat mais elle ne veut rien entendre et se réfugie sous la cape de Vincent. « Pourquoi ne te pardonne-tu pas toi-même » demande alors ce dernier. Un ange passe. « Tu crois qu’il est possible de racheter ses péchés ? » finit par dire Cloud. « Je n’ai jamais essayé » répond son interlocuteur. Après un grand soupir, Cloud cède et annonce à Marlène qu’ils rentrent chez eux. Lorsque lui et la gamine s’enfoncent dans les bois, il lance à son ami : « Je vais tenter pour voir, je te dirais ce que ça donne. »
Retour à Midgar, où c’est la panique. De vilaines bêtes féroces sont apparues comme par enchantement dans le centre-ville, occupés par les orphelins hypnotisés qui demeurent immobiles. Tifa reconnaît Denzel parmi eux et tente de lui parler et remarque le changement qui s’est opéré dans ses yeux.
Non loin de là, dans le sombre appartement qu’occupe Rufus, Kadaj s’approche d’une faille dans le mur, donnant sur la cité. Faisant appel à la magie, il concentre son énergie sur son bras droit et libère le puissant sortilège. Une invocation s’emble-t-il, puisque pendant que les bestioles s’en donne à cœur joie et fonce dans le tas, le faisceau lumineux monte vers les cieux et perce les nuages. Un de ceux-là (de nuages) semble se détacher du ciel et descend lentement pour grandir et grandir encore… pour finalement révéler dans sa terrifiante toute-puissance le dragon Bahamut. (Très ressemblant à celui de FF X.)
A partir de là, tout s’enchaîne très vite, c’est une fin de spectacle avec un grand F. Tandis que le plus puissant des dragons commence à foutre son boxon, on revient vers Cloud qui affronte Yazoo et Loz. On dirait bien qu’il s’agit de la suite à la scène de course-poursuite du début, mais je ne pourrais l’affirmer. On commence par voir Yazoo prendre de l’avance sur son adversaire, freiner puis se retourner pour tirer sur lui. Cloud pare simplement les balles grâce à son immense épée. Il finit par rattraper son adversaire et au moment de porter son coup, Yazoo fait de même, ce qui fait que nos deux amis se retrouve face à face, épée contre épée, esseyant l’un comme l’autre de prendre l’avantage… et tout cela à moto, je vous le rappelle ! Pour se dégager de cette épreuve de force, Cloud freine brusquement, ce qui permet à sa moto de prendre une nouvelle trajectoire et de prendre la tangente. C’était sans compter sur la présence de Loz qui reparait aux commandes de son bolide, non loin de Cloud ; et qui commence à frapper le sol à l’aide de son poing d’acier dans le but de déséquilibrer notre héros, sans succès.
Re-Midgar, cette partie va vous plaire : Une main métallique se pose sur l’épaule du jeune Denzel, qui est sur le point d’être la prochaine victime de Bahamut. La main se transforme alors en un triple canon et tire à une grande cadence sur le dragon pour lui passer l’envie d’attaquer le gamin. On voit enfin le visage de l’imposant bonhomme lorsqu’il se place devant Denzel pour le protéger, il s’agit de Barret qui à sensiblement booster son arme. Celui-ci demande si Marlène va bien. L’instant d’après, c’est Red XIII, le fauve qui dépasse les deux personnages pour charger le dragon, couvert par les tirs de la montagne de muscles. Puis c’est un shuriken géant qui fonce sur Bahamut avant de revenir, tel un boomerang, dans la main de son propriétaire. Yuffie se retourne vers Tifa, qui se charge de la protection de Denzel et lui demande, espiègle : « Qui utilise mes matérias ? » Le plan suivant montre ensuite ce bon vieux Cid, qui à l’aide de son imposante lance, tient en respect plusieurs monstres, toujours avec autant de grâce que de puissance. Vincent arrive à son tour dans la bataille beaucoup plus calmement, avec le flegme légendaire qu’on lui connaît. « Ce sont nos amis », Tifa devant le regard interrogateur de Denzel.
Kadaj, toujours aux côtés du Président Shinra, laisse éclater sa colère devant cette résistance à laquelle il ne s’était pas attendu.
On enchaîne ensuite sur Reno et Rude, qui se relève en même temps. Ils font face à Yazoo et Loz. Ce dernier lance un méprisant « On ne s’amuse pas, là ? » aux Turks. Reno réponds « Ouais, c’est le plus beau jour de ma vie » avant de charger.
On revient subitement une nouvelle fois sur l’autoroute où Cloud tente toujours d’échapper à ses deux poursuivants mais ceux-ci sont une nouvelle fois plusieurs mètres devant lui et le canardent. Pendant que Loz ralentit pour revenir une fois de plus au corps à corps, Loz accélère un bon coup puis freine subitement pour faire effectuer à sa moto un demi-tour. Après être descendu de selle, il donne un grand coup de poing sur le sol. Sous la puissance de l’impact, l’engin quitte littéralement le sol et valdingue dans les airs... pile vers Cloud et Yazoo. Sacré calculateur ce Loz. Les deux belligérants voyant arriver une moto sur le point de leur tomber sur la gueule (ce qui en effet n’est pas courant) se séparent une fois de plus. Yazoo réagit aussitôt et, après avoir pris un peu d’avance, fait tanguer son engin en ce penchant sur le côté pour éviter de justesse la moto de son pote, le tout en tirant de nouveau vers Cloud. Mais ce dernier dégaine une autre lame parmi celles planquées dans son véhicule. Ensuite, il grimpe sur la selle de sa moto et tiens en équilibre alors que celle-ci fonce à toute allure. Au moment où la moto (toujours en vol) est sur le point de lui fracasser la tronche, il saute à sa rencontre et tranche l’appareil en deux à l’aide de ses deux épées. Magistral.
Autre scène. Kadaj défonce les portes de l’Eglise avec sa moto et freine brusquement en plein sur le parterre de fleurs. Son expression plutôt joyeuse se change peu à peu en frayeur, puis en panique. « Mère… Mère ! Mère ! » répète-t-il plusieurs fois en sanglotant.
Retour à Midgar, où Cloud a rejoints ses camarades pour défendre la cité. Bahamut semble battre en retraite dans les airs mais notre héros part à sa poursuite, sautant d’immeuble en débris (sortis je ne sais d’où, le dragon détruit sans doute un ou deux édifices pendant son ascension) pour rattraper la chimère, tout en brisant les obstacles qui tombent sur lui à l’aide de son arme. Cette impressionnante escalade est accompagnée d’un commentaire de Tifa : « Vous vous souvenez, il y a deux ans… lors de la bataille finale… vous rappelez-vous à quel point nous étions devenus forts ? Cette puissance que nous avons tous perdue en moins de deux ans… eh bien, je crois que Cloud l’a retrouvé. » Bahamut doit être de cet avis puisque le dernier plan de cette séquence le montre en train d’accumuler son énergie pour lancer son légendaire Ouroboros.
Dernière ligne droite. Je ne pourrais dire si la séquence qui enchaîne provient de la même scène mais on y voit Cloud redoubler d’efforts pour continuer sa montée après s’être sauvé d’une chute en enfonçant la lame de son épée dans un édifice qui menace de s’effondrer lui aussi. De cette épée, il en extirpe une autre légèrement plus fine, qui était apparemment planquée jusque là à l’intérieur de la grande lame de la première. (Z’avez saisis ?) Après l’avoir planté elle aussi contre la structure, Cloud saisit fermement la garde de chacune et se propulse vers le haut pour continuer à détruire roches après roches, une lame dans chaque main. Au moment ou un rocher bien plus imposant que les autres menace de s’abattre sur Cloud, une voix surgit d’outre-tombe : « Je ne serai jamais un souvenir… » Le rocher explose avant même que Cloud ne pense à le détruire. Plus haut, dans les cieux, pas de Bahamut mais une forme noirâtre et argentée fonce à la rencontre de Cloud. La forme se précise : un homme vêtu de cuir noir, à la chevelure longue et argenté, brandissant une katana à la lame immense. Sephiroth termine le film en frappant non seulement la caméra, mais aussi nos cœurs de fans, sous le choc.

* * * * *

Voilà, j’espèce que vous avez eu autant de plaisir à lire ce résumé que moi à m’être tapé cette séance… mais c’est bien évidemment impossible, hé hé ! Je finirais comme promis cet article par mes impressions générales, que j’ai vite esquissées lorsque les crédits déroulaient, telle une spirale ou un escalier en colimaçon. Mais ça c’est beau !
Que ce soit clair, Advent Children est la plus belle chose que j’ai jamais vu. Je suis un grand amateur de films d’animations et notamment de ceux réalisés en images de synthèses. Eh là, les gars de Square-Enix on atteint un nouveau seuil dans la perfection. On croyait à tord le paroxysme touché dans Les Créatures de l’Esprit (souvenez-vous du Docteur Sid, par exemple, tout simplement criant de vérité), mais il est clair que AC est plus réussi encore. A des centaines de coudées au dessus de Pixar ou Dreamwork. Le Character Design est sensiblement moins réaliste que celui du film sorti en 2001, mais uniquement parce que les créateurs du long métrage avaient la prétention de rendre leurs acteurs aussi humains que possible. Ici, tous les personnages ont un look « manga », le look qu’ils avaient dans le jeu original, qui a bien sur évolué un tantinet pour expliquer les deux années écoulées. Mais par exemple, regardez le visage de Cloud sur une des images qui illustre cet article ; d’accord, on ne sait pas comment ses cheveux tiennent, mais n’est-ce pas du travail d’orfèvre ? J’ai même été frappé par la beauté des pompes de Cloud, c’est vous dire… Attendez maintenant de le voir s’animer, et là vous vous rendez compte que vous étiez loin du compte : c’est encore plus fort ! La fluidité de l’animation est ahurissante de bout en bout ; que se soit du simple vol-au-vent de la chevelure de Cloud dès le début du film aux échanges de coups portés par Tifa, tout parait incroyablement réel. J’ai franchement été ému par la beauté débordante de ce film, à laquelle s’est ajoutée un réalisme des mouvements si dur à décrire… En fait, je ne dirais pas qu’on en croit pas ses yeux. Non, car on y croit justement. Et je ne parlais que des personnages ! Les décors, bien que souvent très simples (Cités en ruine, montagnes rocailleuses, forêts lumineuses) pour des cadors de l’animations de Square qui ont l’habitude d’œuvrer pour les cinématiques des jeux, sont tous excellents. Mais c’est lorsqu’on arrive dans l’église d’Aeris qu’on ressent une réelle magie, un sentiment semblable à celui éprouvé lors de ma première séance de La Communauté de l’Anneau : de l’émerveillement. Je crois que c’est le mot adéquat. J’espère beaucoup qu’il y aura d’autres décors aussi somptueux dans la version finale du film. C’est difficile de trouver d’autres mots après autant d’éloges, mais je vais tacher de m’y retrouver… Tenez, je vais vous parler de la bande sonore. Les voix tout d’abord. Elles sont toutes très bien trouvées, particulièrement celles de Marlène et de Tifa. La première m’a attendri par son côté très enfantin tandis que la douceur de celle de Tifa, pleine de compassion, m’a beaucoup touché. Toutes les autres, généralement masculines sont assez différentes et adaptées à leurs « enveloppes charnelles » pour qu’on oublie que des gens ont prêté leurs voix à des marionnettes de synthèse, d’autant plus que le doublage est parfait. En bref, que tous ceux qui ont l’habitude de visionner des animes en VOST se rassurent, tout colle. Quant à la musique, je serai bref, c’est tout bonnement somptueux. Mais il est clair que la BA ne faisait que donner un aperçu du talent de Nobuo Uematsu. Je vous avoue très honteusement que les images m’ont tellement scotché que je n’ai pas tout le temps fait attention à la musique, mais j’avais la plupart du temps l’impression de réécouter des morceaux issues de la BO du jeu, dont le mythique Sephiroth, de la bataille finale. Ne me reste qu’a blablater un peu sur le scénario de cette suite. Comme je vous le disais, ce n’était qu’une grosse BA, ou alors un résumé assez saccadé de ce que sera l’histoire. Néanmoins, on réussit à comprendre l’histoire dans son ensemble, et bien que plusieurs éléments nous manque, cela ne fait qu’éveiller notre curiosité. Il n’y a pas de grosses surprises, dans ces 25 minutes, la film lui-même en est déjà une. On frôle même le classique puisque après tout, i ne s’agit « que » d’une nouvelle menace qui prends la forme de trois compères sortis de nulle part et qui, comme par hasard, on apparemment des liens avec ce qu’il s’est passé dans le jeu. De plus, on dirait bien que le Sephiroth sera de la partie. Mais en même temps, les scénaristes de Square ne sont pas des amateurs. Combien, parmi nous les joueurs, avons-nous étés surpris par la richesse des histoires de chaque tomes de la série ? Combien de fois nous sommes-nous exclamé « Ca alors !» et autre « Bob de… ! » en pleine partie ? Quasiment tous, n’est-ce pas ? J’ose le croire en tous les cas. J’ai confiance. D’autant plus confiance que la chose devrait tenir en une heure et que si la BA livre la quasi-totalité de l’histoire, il reste donc environ plus d’une demi-heure pour le développement de celle-ci et surtout pour l’approfondissement des personnages. Si le scénario des Créatures de l’Esprit était trop riche pour contenir dans un long métrage, celui d’Advent Children devrait tenir sans problèmes en soixante minutes.
Voilà qui est fait. Vous l’aurez compris, je vous invite à acheter le DVD de cette merveille dès qu’elle sortira. Sachez également que le film est prévu sur la PSP, la console portable de Sony, peut-être une chance de plus d’être sur d’avoir ce bijou en France.

Cesba

Auteur : Gil P.
Publié le dimanche 12 décembre 2004 à 11h30
Source : Tokyozone 2004

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Commentaires sur l'article

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    un chef d'oeuvre?
    pour les fans connaissant déjà par coeur les multiples jeux, peut etre... mais pour les autres qui n'ont jamais joué, c'est une veritable arnaque !
    oui, les images sont très belles et fluides. on n'arrete pas le progrès!
    oui, les combats sont incroyable, bien qu'on se demande quand meme comment ils arrivent à survivre à tout ce qu'ils se prennent sur la figure. en meme temps, s'ils n'étaient pas increvables, on ne pourrait jamais faire un film d'une heure et demi, je vous l'accorde!
    mais alors, le scénario, c'est incompréhensible !! les scènes se succèdent sans transitions, les flash-back ne sont absolument pas explicités (pour savoir qu'il s'agit d'Aeris tout au long du film, faut vraiment etre doté d'un sixieme sens! et d'ailleurs... qui est Aeris?? )
    ce film ne donne absolument pas envie d'approfondir notre connaissance de final fantasy et Cie !

    alors, je pense que si c'etait vraiment un chef d'oeuvre, il serait accessible à tous, non-fans compris!
    De beaux effets spéciaux et une bonne publicité font une énorme dépense, probablement, mais certainement pas une "merveille" à acheter absolument, désolée !

    alors, la prochaine fois:
    - qu'ils depensent quelques milliers de dollars de plus (ils ne sont plus à ça près),
    - qu'ils menacent de suprimer les cadeaux de noël de leurs scénaristes s'ils ne font pas un scénario potable et construit,
    - qu'ils rajoutent une demi-heure,
    - et qu'ils expliquent ainsi habilement de quoi il s'agit aux impardonnables mais relativement nombreux FF-incultes qui voudraient, eux aussi, avoir leur part de merveilleux.

    merci pour eux
    menelwe, le 1er septembre 2006 17h02

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