Critique Condorman [1981]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 14 mai 2007 à 16h07
Condormaaaaaan… Condormaaaan !!...
Willy est un dessinateur de comics. Le principal héros de ses récits est Condorman, un étonnant homme volant à l’uniforme chamarré. Seulement, Willy est également un perfectionniste. Ce qu’il désire par-dessus tout, c’est s’assurer de la crédibilité de son super-héros. Aussi, lorsque la CIA lui donne l’occasion de donner réellement vie à Condorman, il n’hésitent pas et saute dans le premier train. Surtout si c’est la belle Lazer Lady qui l’attend au bout du voyage.
Condorman est une comédie estampillée Disney. Datant du début des années 80, elle conserve cependant tous les éléments qui ont fait la gloire de la compagnie dans les années 60, lorsque les Coccinelle, Espion au Pattes de Velours et autres Chat de l’Espace squattaient le haut des box office. Le film se veut donc frais, politiquement correct, patriotique et joliment naïf. De ce coté là, on peut dire que le contrat est pleinement rempli. Mais Condorman est-il un bon film pour autant ? Question à débattre…
Tout d’abord, il faut savoir que si le film de Charles Jarrott est un gentil hommage aux personnages de comics, on ne peut pas le considérer comme une œuvre appartenant au genre. Car Condorman, l’homme oiseau, on ne le voit à l’écran finalement que très peu. Au début, à l’occasion d’un mémorable crash dans la Seine et vers la fin, ou il nous montre l’étendue de ses (maigres) talents. En dehors de ces séquences, le film se rapproche plus d’une comédie policière dans le style la Panthère Rose, avec un héros maladroit interprété par un Michael Crawford qui nous offre un numéro à la Peter Sellers (en hélas beaucoup moins drôle). Le scénario est assez amusant, prévisible, certes, mais doté de suffisamment de fraîcheur pour nous divertir. A noter un génial générique d’ouverture qui, lui aussi, nous ramène à la panthère rose.
La réalisation ne se hasarde guère à l’expérimentation, de même que les effets spéciaux. Et c’est là que le bat blesse le plus. L’on aurait aimé un peu plus de folie dans le traitement, comme c’est le cas dans les classiques cités plus haut. Là, il faut bien dire que c’est vraiment bien sage, à la limite du téléfilm ado du samedi après-midi. Cela manque cruellement de cette exubérance qui fait les grandes comédies des sixties.
Du coté de la distribution, à coté de Michael Crawford, on remarque un Oliver Reed en responsable du KGB. L’acteur américain est assez drôle, il faut l’admettre, surtout lorsqu’il tente vainement de prendre une allure ‘’soviet’’ ; une véritable caricature à la Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Puis, il y a la magnifique brune Barbara Carrera, la reine du cinéma bis des années 80. Elle aussi, italienne d’origine, joue un agent russe, la belle Natalia (normal, toutes les espionnes russes se nomment Natalia ou Natasha…) qui va servir de catalyseur d’énergie et de courage à notre héros un peu maladroit. A noter aussi la présence de Jean-Pierre Kalfon dans la peau d’un agent russe borgne, atypique avec son allure de pirate en tenue de soirée.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film : Condorman [1981]
Condorman est un sympathique petit film familial, à l’atmosphère bien kitch mais assez rafraîchissante. Plus orientée comédie policière que film de super héros, l’œuvre de Charles Jarrot bénéficie d’une distribution de qualité et d’un scénario rempli d’humour assez agréable à suivre malgré une évidente linéarité et un manque de folie. Certainement pas indispensable mais divertissant.
On a aimé
- Générique d’ouverture.
- Atmosphère kitch et rafraîchissante
- Spectacle familial, rempli d’humour
- Interprétation de bon aloi
On a moins bien aimé
- Scénario prévisible
- Aspect super héros sous exploité
- Manque de folie dans le traitement
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