Critique La Belle & Bête [2008]
Avis critique rédigé par Richard B. le lundi 7 avril 2008 à 09h55
La bête, la bête et dame nature !
Il était une fois un village à l’apparence paisible. Mais ses terres n’étaient pas assez fertiles. En recherche d’une solution, les villageois en vinrent à demander l’aide d’un sorcier dont la rumeur lui attribuait des pouvoirs sans limite. Celui-ci promit alors de revenir les voir avec un artefact qui redonnerait de la fertilité aux champs. Cependant, lorsque les villageois ne virent pas le prodige promis s’accomplir, ils décidèrent de se rendre au château du sorcier. Ils ne trouvèrent cependant sur les lieux qu’un monstre, dénommé « la bête », une créature ne semblant faire qu’un avec la forêt et régnant en tyran et maître des lieux.
Seulement la bête, aussi coriace qu’elle pouvait être, ne pouvait pas prévoir la venue de la Belle…
Patrick Sobral sort de sa série jeunesse des légendaires pour un one-shot intitulé » « la belle et la bête ». Attention, ici il n’est pas vraiment question du conte-éponyme de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont écrit en 1757 (lui-même inspiré d'autres textes), ou encore d’une reprise du travail réalisé par Jean Cocteau en 1956 ou Disney en 1991. Non, Patrick Sobral réalise ici une complète réadaptation du mythe et il y introduit tout ce qu’il ne pouvait pas se permettre sur les légendaires. À savoir : du sang, une petite dose de sexe et bien entendu ; des adultes. L’histoire amuse assez dans la mesure où l’on est ici très loin du : « ils vécurent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants ». L’auteur se permet toutes les audaces et sur ce point la prise de risque par rapport à son public est énorme, et l’on ne peut que l’en féliciter.
Si l’histoire est très satisfaisante, je pose un petit bémol sur le découpage. En effet, Patrick Sobral garde les mêmes cadrages très serrés que sur les légendaires, de même qu’il n’est pas rare de voir jusqu’à 14 cases sur une seule page en A4. Autre petit défaut que j’ai trouvé un peu gênant, c’est la manière dont il a mis ses textes en légende en blanc avec ombré noir et en plein dans le dessin. Il n’est pas rare que l’œil ne sache plus où regarder. Tout cela est bien dommage puisque les personnages créés par le scénariste / dessinateur ne manquent pas de charisme et en imposent plutôt visuellement. Le dessin - si je fais l’impasse sur le fait qu’il se trouve étouffé par lui même à cause de la multitude de cases - est plutôt agréable et ce n’est pas le superbe carnet de croquis de 10 pages qui me fera mentir.
À regarder de près le travail effectué, il ne reste qu’à féliciter l’auteur. Car scénariser, dessiner 56 pages, de même qu’appliquer les couleurs, et tout cela en seulement 6/8 mois, si l’on se réfère au résultat final, il y a de quoi être impressionné. Mais avec un petit peu plus de recul - et de temps - peut-être aussi aurait-il pu gommer les quelques défauts demeurant ?
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : La Belle & Bête [2008]
À regarder de près le travail effectué, il ne reste qu’à féliciter l’auteur. Car scénariser, dessiner 56 pages, de même qu’appliquer les couleurs, et tout cela en seulement 6 mois, si l’on se réfère au résultat final, il y a de quoi être impressionné. Mais avec un petit peu plus de recul - et de temps - peut-être aussi aurait-il pu gommer les quelques défauts demeurant ?
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