Critique Angel of Darkness 1 - Live Action
Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 12 juillet 2010 à 18h36
Histoire de tuyaux baladeurs
Miki, Eiko et Ryoko sont trois écolières délurées qui se procurent de l'argent de poche en se prostituant à la sortie de l'école. Passant outre les leçons de morale de leur copine Noriko, bravant les foudres de la direction de leur école et les avertissements du gentil professeur Tojo, elles s'installent, le soir venu, sur un banc du centre-ville, aguichant la gente masculine. Un matin, quand on apprend que l'une d'entre elles n'est pas rentrée de son escapade coquine de la veille, l'inquiétude gagne le personnel et les élèves de l'établissement.
Plus tard, le corps sans vie et dénudé de la jeune fille est retrouvé par la police. Le maniaque se cacherait-il parmi les enseignants? Que penser de ce jeune professeur jaloux qui, paraît-il, entretient une liaison cachée avec Miki ?
Librement adapté d'un célèbre hentai en quatre parties de Kanenari Tokiwa, Angel of Darkness met en scène un professeur possédé par un démon libidineux ayant choisi comme cibles des lycéennes à la morale douteuse. On évolue ainsi dans un registre AV très classique, dans le pur style Rape & BDSM: un monstre violeur démoniaque et lubrique doté de tentacules baveux piège des schoolgirls et, avant de les tuer (en général par strangulation), leur fait connaitre l'extase extrême à travers une pseudo-explosion orgasmique. Symboles phalliques et jeunes filles gémissantes de plaisir sont donc les éléments structurels essentiels de ce métrage mettant en avant un homme en manque de virilité qui, par pure faiblesse et excès de sentimentalisme, ouvre involontairement son esprit à une entité avide de sexe (dans Angel of Darkness, gentil n'a qu'un œil mais moult pénis).
Essayant d'étirer sans y amener aucune idée nouvelle le thème d'un OAV de 42 minutes en un long métrage live de 80 minutes (en fait, c'est même pire, puisque l'histoire est encore plus simpliste que celle de l'anime), le scénario d'Angel of Darkness est donc minimaliste, voire plein de vide. Le récit tente bien d'introduire une romance avortée entre Tojo et Miyoko, la jolie infirmière de l'établissement, mais non seulement cet élément n'apporte pas grand chose à l'intrigue, mais il est extrêmement mal écrit et dramatiquement inintéressant (on ne sait rien des personnages, ni de leurs motivations - les jeunes filles se prostituent juste pour boire un coup et acheter des sextoys). De plus, outre que l'inévitable répétition dans le modus operandi de l'agresseur (des gros tentacules visqueux qui fouillent l'intimité de jeunes filles se défendant mollement) finit par tuer tout intérêt par force de redondance, le film propose un spectacle bien trop sage pour émoustiller qui que ce soit. En effet, si l'anime originel appartient à la catégorie porno soft, cette version "live-action", qui présente un aspect polisson se résumant à quelques poitrines dénudées et une paire de fesses, n'atteint même pas l'érotisme d'un téléfilm présenté sur M6 en seconde partie de soirée.
Autre élément ne jouant pas en faveur du métrage de Mitsunori Hattori: les effets spéciaux. Le plus pitoyable étant la mise en forme de la "transformation" du professeur Tojo (à travers une sorte de relecture de Dr Jekyll et Mr Hyde). Imaginez le visage grimaçant de l'enseignant cadré en gros plan, subissant le faisceau d'une lampe de poche passant à travers un filtre vert, le tout soumis à un éclairage stroboscopique et appuyé par une noise music Bontempi, vous aurez alors une idée assez précise de la scène, fruit moisi d'un véritable travail de fumiste. Et que dire de ces tentacules qui n'arrivent à éviter le ridicule que lors des plans très serrés? En effet, lors des plans plus larges, Hattori a beau essayer de trouver des astuces pour nous dissimuler le fait qu'il s'agit de vulgaires tuyaux en plastique (il tente même la séquence en ombres chinoises), rien n'y fait - surtout lorsque c'est la victime qui doit tenir l'extrémité du tuyau pour éviter qu'il ne tombe au sol. D'ailleurs, il est bon de noter que la qualité des FX est en parfait accord avec le sérieux de la réalisation, qui fourmille de faux raccords. Ainsi, on peut voir une jeune victime sa faire arracher son soutien-gorge par le monstre et le porter à nouveau deux plans plus tard et des tentacules disparaitre du cadre comme par magie. Bref, techniquement, on évolue dans l'approximation propre aux productions pornographiques... sauf qu'Angel of Darkness est tout sauf un film pornographique. Ce n'est pas non plus un film d'horreur, d'ailleurs...
Juste une histoire de tuyaux.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film (Direct to Vidéo) : Angel of Darkness 1 - Live Action
Premier volet d'une série de cinq films basés sur un hentai de bonne réputation, l'œuvre de Hattori ne donne pas vraiment de continuer l'expérience Angel of Darkness (même si l'on sait que chaque opus présente une histoire indépendante). Avec son scénario très faible, ses FX cheap et son aspect graphique très sage (que cela soit dans le domaine érotique ou horrifique), le film n'est qu'un spectacle ennuyeux sombrant même parfois dans le ridicule.
On a aimé
- Parfois involontairement drôle
On a moins bien aimé
- Un spectacle insipide et techniquement très pauvre
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