Critique Angel of Darkness 2 - Live Action #2
Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 19 juillet 2010 à 17h32
Tentacules dans les bois
Tel le petit chaperon rouge rendant visite à Mère-grand, une mémé un peu gâteuse, tenant une poupée dans les bras, se promène dans la forêt en chantonnant. Passant devant un autel portant trois idoles au look étrange (serviettes et bonnets rouges), la vieille femme y aperçoit un gâteau posé en offrande. Ne pouvant résister à la tentation, elle saisit la pâtisserie et la déguste avec délectation. C'est alors que la cam... euh, la terre se met à trembler. Des profondeurs de la terre, un étrange et inquiétant slime verdâtre se met à vibrer d'une vie surnaturelle. La matriarche zinzin prend alors conscience de son blasphème mais, au lieu de s'en effrayer, elle se met à partir d'un rire hystérique (et un brin ridicule, aussi). Au même moment, un groupe d'étudiants en sortie scolaire arrive sur les lieux.
Ils manquent d'ailleurs d'écraser la vieille...
Le premier Angel of Darkness 1, version live (et très policée) d'un hentai à succès, était une calamité affreusement cheap et ennuyeuse. C'est donc avec une méfiance toute légitime que je me suis contraint à visionner cette séquelle réalisée seulement quelques mois plus tard. Ici, on quitte le cadre étriqué d'une école pour un scénario nettement plus champêtre qui emprunte la plupart de ses idées à Evil Dead et II. Le film d'Atsushi Shimizu nous amène donc dans un décor forestier où quelques élèves, accompagnés de deux professeurs, effectuent leur classe nature. Rapidement, au gré des conversations, des couples se forment, signes annonciateurs de séquences coquines, mais c'est finalement le duo lesbien - formé par le professeur Fujino et la jeune Akane - qui lance la machine "tits and tentacles".
Ainsi, après s'être écartées du groupe, les deux amantes, au bord d'une rivière, confortablement (hum!) étendues sur un rocher, se font moult papouilles et léchouilles. Cela reste bien entendu très soft avec juste des plans sur des poitrines dénudées et des prises de vue évitant de trop en montrer lors d'un joyeux cunnilingus. Puis, heureuse d'avoir satisfaite sa partenaire mais la langue un peu chargée, miss Fujino s'en va remplir un thermos dans la rivière sans se douter que l'eau n'est pas seulement bien fraiche mais également... contaminée par le démon (oui, oui, ne vous en déplaise, un démon, ça contamine!). Et voila Fujino possédée. La nuit tombée, sous les rayons de la pleine lune, la prof, devenue démone lubrique, va sortir ses tentacules turgescents et baveux pour farfouiller dans les orifices des jeunes filles, étrangler les garçons et contaminer ses victimes.
Cet Angel of Darkness II est nettement plus sympathique que le précédent grâce à un scénario un poil plus divertissant et une réalisation moins bâclée. En effet, le cinéaste ose quelques plans subjectifs un peu plus osés (avec deux longues scènes de "fellations de tentacule"), nous offre une poignée de plans gores (totalement absents du premier opus) et s'amuse à "plagier" Sam Raimi en récupérant son démon monté sur mobylette et filmé en vue subjective (son déformé en sus). Tant et si bien que cet Angel of Darkness II pourrait être considéré comme un hommage polisson aux deux films de Sam Raimi. A coté de cela, le fait que le film se déroule dans un décor extérieur, plus varié, amène au film un aspect un peu moins fauché que le premier volet. Puis il faut bien dire aussi qu'Atsushi Shimizu ne se contente pas d'exhiber ses jolies comédiennes en culottes et les seins à l'air (ce qui est bien insuffisant pour parvenir à créer la moindre atmosphère érotique), il tente aussi de créer une ambiance horrifique lors des séquences de nuit, jouant des ombres et des lumières (hélas, principalement vertes dégueu).
Donc, ouf, Angel of Darkness II n'est pas une immonde bouse pondu par un fumiste. Mais ce n'est pas non plus un film qui va vous réconcilier totalement avec la série. La faute à des effets spéciaux vraiment moisis que le réalisateur tente en vain de masquer via des artifices cheap consistant en des effets de flou artistiques construits à base de gélatines et de bougés. Comme pour le premier opus, ce camouflage amène un résultat encore plus pitoyable car vraiment très laid. Pénible en effet est la vision en gros plan de ces "têtes" de tentacules, xx de terribles rangées de dents, soumises à d'horripilants effets stroboscopique et noyés dans une photographie verte absolument immonde. On sent que le cinéaste aurait aimé faire plus - et mieux - mais qu'il a manqué de moyens, de techniciens et de temps, comme lorsque les conséquences d'une rencontre entre un pénis et un vagin castrateur se résument à une frustrante gerbe de sang sur le ventre de la victime.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film (Direct to Vidéo) : Angel of Darkness 2 - Live Action #2
Le premier volet étant un véritable étron, on pouvait donc craindre le pire avec cette séquelle. Heureusement pour le spectacle, Atsushi Shimuzi est un artiste bien plus consciencieux (et doué) que Mitsunori Hattori. Donc, au final, Angel of Darkness, qui peut être appréhendé comme une sorte d'hommage polisson aux Evil Dead I et II, n'est pas un spectacle irregardable. Il n'en est pas pour autant bon, la faute à des FX vraiment trop mauvais.
On a aimé
- Un petit hommage à Evil Dead
- Un traitement un peu plus osé que pour le premier volet
- Quelques plans amusants
On a moins bien aimé
- Prévisible et linéaire
- Peu érotique, peu gore
- Des effets spéciaux très mauvais
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