Critique Mega Man Zero Collection [2010]

La mode du retro-gaming fait clairement les affaires de Capcom et, par extension, de la franchise Megaman. Ainsi, le concepteur nippon n'en fini plus de concevoir de nouveaux opus au design vintage, ou de ressortir d'anciens bons titres de la saga sur les nouvelles consoles. Megaman Zero Collection fait partie de la seconde catégorie, en ce qu'il amène sur la DS de Nintendo quatre jeux autrefois sortis sur Game Boy Advance : les quatre opus de Megaman Zero. L'occasion pour le joueur de se trouver aux commandes de ce nouveau robot rencontré pour la première fois dans le Megaman X de la Super Nes.

Dans l'arc narratif entraînant nos héros à se battre contre les réploïdes, la sous-série des Megaman Zero propose d'abandonner le traditionnel petit robot bleu pour endosser l'armure rouge de son comparse Zero, et ainsi jouer les évènements se déroulant après la série des Megaman X. D'un point de vue purement technique, le changement relève totalement de l'anecdote, les quatre Megaman Zero étant de toute façon conçus comme n'importe quel Megaman classique : de l'action, du shoot, de la plate-forme et des boss robotiques et un personnage principal qui s'upgrade au fur et à mesure de l'avancée du jeu.

Malgré une histoire ouvertement alibi - les textes n'ont d'ailleurs même pas été traduits en français - avouons que cela fait toujours plaisir de se retrouver avec un bon petit Megaman entre les mains. Et pour le coup, le Megaman Zero Collection n'offre rien de moins que quatre jeux entiers. Le rapport quantité/prix est donc excellent, et ce même s'il ne s'agit pas à proprement parler de véritables nouveautés ; pour le prix d'un jeu DS, ce sont ainsi de nombreuses heures de jeu qui sont offertes par cette compilation très qualitative. D'autant que derrière se trouve toute l'expérience des programmateurs de Capcom.

En effet, les quatre Megaman Zero sont particulièrement bien réalisés, ont été ingénieusement pensés, et proposent un challenge d'une difficulté assez considérable, sans pour autant être rebutante pour les plus frileux. En trouvant le juste milieu entre le plaisir de jeu et le fait d'offrir aux joueurs des moments de jeux avant tout ludiques et agréables, Capcom a ainsi conçu des jeux prenants - presque chronophages d'ailleurs - sachant opposer des défis faisables, mais jamais impossibles. Pour les casual gamers, un mode Easy Scenario a même été ajouté pour compiler les quatre jeux avec un niveau de difficulté bien moindre.

Bien entendu, on pourra toujours repprocher à Capcom d'avoir réduit le portage des jeux sur DS à leur strict minimum, et de n'offrir aux joueurs aucune véritable nouveauté. Bien que les graphisme 2d n'aient pas souffert du changement de support, ils n'ont pas non plus été améliorés, l'écran tactile de la console n'est  jamais utilisé (il ne sert qu'à afficher de belles images que l'on oublie souvent de regarder vu que l'on est pris dans le jeu) et les bonus sont réduits à peau de chagrin (quelques fonds d'écran et autres fiches de personnages pouvant tout de même être débloqués).