Critique Pressure Matrix [2010]
Avis critique rédigé par Amaury L. le lundi 8 novembre 2010 à 01h01
Matrice bien triste
Les téléspectateurs sont hypnotisés par ce nouveau programme offert par la chaîne Violence TV. Des hommes suréquipés lâchés dans une matrice truffée de pièges multiples tentent de survivre et éventuellement de s’enrichir. Qui sortira vainqueur de cette joute sanglante ?
Une matrice bien remplie
En soupesant la boîte de Pressure matrix, on devine que Alderac Entertainment Group a encore gâté les acheteurs. On découvre cinquante tuiles Matrice recto / verso qui déçoivent par leur austérité graphique et un texte copieux en anglais. On poursuit avec cinq figurines Runner en plastique joliment sculptées, trois dés à 6 faces, trente marqueurs Contrôle (six par couleur), 80 jetons Blackout entièrement noir, une piste de score et une règle de quatre pages en anglais. La boîte est bien remplie mais une déception légitime envahit les joueurs en comparant le matériel offert aux précédentes prestations incontestablement supérieures.
La matrice regorge d’éléments cartonnés.
Une matrice bien réglée
Les joueurs incarnent des concurrents qui rivalisent d’astuces pour s’enrichir et aussi éviter de se mettre hors course, ce qui survient si on est dans l’incapacité de se déplacer.
On constitue la Matrice dans laquelle les joueurs vont évoluer. Les tuiles choisies aléatoirement forme un carré de trois, quatre ou cinq de large à deux, trois ou quatre, cinq joueurs.
Quatre Runners vont s’affronter dans l’impitoyable matrice…
A son tour, le joueur lance trois dés et utilise le résultat correspondant au niveau de pression de la Matrice. En zone verte, on se déplace avec le dé le plus faible, en jaune avec le médium, en rouge avec le plus élevé.
Par exemple, nous sommes en zone jaune, le joueur obtient 3, 4 et 6 aux dés. Il doit se déplacer de quatre Tuiles.
Le déplacement se fait orthogonalement avec l’interdiction de traverser ou de s’arrêter sur une tuile occupée par un adversaire et / ou entièrement remplie de marqueurs Blackout. Il est impossible de passer deux fois sur une même tuile.
Ensuite, chaque tuile Matrice comporte quatre effets. Le joueur en choisit un et place un marqueur Blackout dessus, le rendant indisponible pour les adversaires.
Si on ne peut se déplacer, on défausse définitivement un de ses marqueurs Contrôle dans la boîte. Si jamais, un joueur n’en possède plus, il est « glacé » et la partie s’arrête immédiatement. Le joueur le plus riche l’emporte.
Quelques tuiles Matrices et leurs effets.
Une matrice sans relief
Jonathan Leistiko nous avait charmé avec son jeu de cartes coopératif L'île du docteur Nécreaux (voir la critique sur Scifi Universe). Il nous propose avec Pressure matrix un jeu très épuré mécaniquement, on lance trois dés, on se déplace et on résout l’effet choisi sur la tuile d’arrivée, difficile de faire plus simple dans un jeu destiné pour joueurs avertis.
Malheureusement, l’ensemble déçoit par un contrôle inexistant, un chaos indescriptible et au final un Pressure matrix qui n’amuse pas grand monde. On s’attend à de sonores éclats de rires suite aux effets sournois déclenchés par les adversaires lors de leur tour. Que nenni, rien de tout cela. La présence importante de texte en anglais gêne considérablement la fluidité avec un public non anglophone mais cela reste un défaut surmontable qui s’efface avec l’enchaînement des parties. Toutefois, on ne décèle pas une envie irrésistible chez les joueurs de réitérer l’expérience. Certains décrochent dès le premier quart d’heure et se demandent s’il ne serait pas préférable d’écourter le désintérêt prononcé que provoque Pressure matrix. Il existe tant de bons jeux, pourquoi perdre du temps à un jeu aussi soporifique et insipide.
Fin de partie. Le joueur jaune l’emporte avec sept crédits au compteur… Pas de quoi faire la fête !
Pressure matrix est un jeu où l’ambiance ne décolle pas, et les joueurs s’interrogent sur la pertinence de sortir un jeu aussi froid et mécaniquement raté. L’éditeur n’a pas assez approfondi ses tests et aurait dû patienter avant de présenter Pressure matrix à la vindicte populaire. Heureusement, Alderac Entertainment Group a offert d’excellents jeux tels The adventurers, Monkey Lab, Arcana, Abandon ship, Tomb Cryptmaster, tous critiqués sur Scifi Universe.
Pas de pression, la partie est terminée…
La conclusion de Amaury L. à propos du Jeu de société : Pressure Matrix [2010]
Quelle déception ! Malgré un thème attrayant et des règles simples, Pressure matrix rate complètement son objectif premier, donner du bon temps aux joueurs. On assiste à une complainte mécanique insatisfaisante où tout le monde subit un jeu soporifique. Ne vous attendez pas à vous détendre les zygomatiques, Pressure matrix souffre d’une froideur paradoxale. Une atmosphère endormie entoure la pratique de ce jeu qui ne provoque aucune onomatopée gutturale, ni de plaisir ni de ronchonnement, juste du désintérêt. Une matrice à reformater !
On a aimé
- Matériel correct.
- Règles simples.
On a moins bien aimé
- Pas amusant.
- Ennuyant.
- Pas suffisamment testé.
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