Critique Vampirella [1997]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le mercredi 28 septembre 2011 à 18h55
Sexy Vampire from Drakulon
Sur la planète Drakulon (si, si), les vampires sont des êtres rafinés et civilisés qui s'abreuvent dans une rivière de sang. Guidé par le père de la belle princesse Ella, le peuple de Drakulon a depuis bien longtemps abandonné ses ancestrales – mais si sensuelles - pratiques barbares pour s'adonner aux plaisirs de l'art, de la philosophie et de la littérature. Reste que si la plupart des vampires sont heureux de mener cette vie paisible, comme dans toutes les sociétés, celle de Drakulon possède son lot de mécontents. Ainsi, la situation est loin de satisfaire Vlad, leader d’une petite bande de voyous aux dents longues et aux cerveaux lents. Il a même décidé d’en arriver aux mains… euh, pardon, aux crocs. Accompagnée de sa clique, le rebelle finit par pénétrer dans la salle du trône pour y perpétrer un véritable massacre… Avant de fuir en direction de la Terre avec l’ambition d'y devenir le leader des vampires terriens. Mais c’est compter sans la princesse Ella, qui est bien décidée à venger la mort de son papa…
Réalisé par Jim Wynorski, spécialiste de la série B sexy et/ou fauchée, Vampirella est l’adaptation d’un comic book pour adulte créé par le célèbre Forrest J. Ackerman à la fin des années 60. Cette bande dessinée mettait en scène une héroïne vampire dont les principales caractéristiques étaient une essence extra-terrestre et le port d’une tenue des plus affriolantes (difficile d’oublier les splendides couvertures de Frank Frazetta). Au cours de ses aventures, Vampirella était amener à affronter divers super vilains, dont quelques congénères oeuvrant pour le « coté obscur ». Ainsi, devant la présence d’un tel matériau d’origine (réalisateur geek et potache, héroïne bimbo, mélange de SF et de fantastique, atmosphère pulp), l’on était en lieu d’attendre une œuvre pas très subtile, certes, mais séduisante par ses aspects funs et sexy.
Pour ce qui est du premier point, rien à dire, Jim Wynorki et son scénariste Gary Gerani atteignent même les sommets dans le domaine du nawak. Une mise en place carrément expédiée via un morne échange dialogué entre Ella et son père (les deux résument la situation tout en se promenant sur un tapis roulant) ; une arrivée sur Terre rocambolesque au cours de laquelle la princesse vampire sauve un geek que l’on ne reverra plus du métrage (il a tout de même le temps de baptiser son héroïne Vampire Ella… Vampirella !) ; une unité spéciale de la police de Las Vegas - dirigée par un certain Van Helsing et composée d’officiers stupides -qui n’arrive même pas à localiser un Vlad totalement exubérant (en effet, le régicide est devenu une star du rock répondant au pseudo de Jamie Blood et son répertoire de chansons n’a pour sujet que le vampirisme), un final consternant... Bref, vous l’avez compris, le scénario de Vampirella est un condensé de clichés composant une intrigue stupide et sans intérêt, qui n’arrive à surprendre le spectateur que par ses incongruités.
Par contre, pour ce qui est des aspects funs et sexy, on repassera. Alors, certes, quelques passages peuvent arriver à faire sourire les spectateurs les plus potaches, comme lorsque l’unité de Van Helsing procède à l’interrogatoire d’un vampire en usant de gousses d’ail et d’une injection d’eau bénite. On peut également s’amuser du ridicule des costumes (avec, par exemple, des combinaisons spatiales qui ne sont que des vulgaires salopettes de peintres légèrement modifiées) et des maquillages, avec ces sourires forcés dévoilant des canines en plastiques grossièrement fixées et la tonne de fond de teint appliquée sur la tronche de Roger Daltrey. Il est également possible de trouver drôle le jeu catastrophique de la plupart des comédiens (qui, à leur décharge, se voient infliger des lignes de dialogues ineptes). Cependant, force est de dire que ces petits « plaisirs » n’arrivent pas totalement à compenser une réalisation en peine de rythme (succession de champs contre champs montés de manière pachydermique), peu fournie en effets spéciaux (très mauvais, d’ailleurs) aux séquences de combat mal chorégraphiées, et plombée par des séquences dialoguées aussi longues qu’inintéressantes.
Enfin, Vampirella étant un film réalisé par un spécialiste de la comédie porn soft (on lui doit quand même des sacrées perles comme les Busty Cops ou les Witches of Breastwick), on peut également être déçu de n’y voir pratiquement aucun plan coquin (en fait, juste deux plans topless, quand une vilaine vampire essaie de distraire Van Helsing). Même la belle Talisa Soto (ex James Bond-girl également vue dans Mortal Kombat en princesse Kitana), mal fagotée dans une tenue du style Wonder Woman, n’arrive pas à éveiller l’attention de l’amateur de jolies babes. Il faut aussi préciser que son air empoté lors des scènes d’attention et son déficit dans le registre mammaire n’arrange pas ses affaires. Il lui reste son magnifique visage de papier glacé. C’est peu.
A noter, pour la petite histoire, la brève apparition de John Landis dans la peau d’un astronaute (au cours d’un séquence qui ne manque pas de rappeler un passage clé de L'étoile du mal). Une curiosité pour les cinéphiles.
La conclusion de Nicolas L. à propos du Film : Vampirella [1997]
Un comic book sexy adapté par un réalisateur de séries B érotomane, le projet était apte à attirer l’attention de tous les fans du genre. On espérait un film décontracté, sexy et un brin loufoque. C’est raté. Vampirella n’est rien de tout ça. C’est un film peu amusant, réalisé sans grande passion, graphiquement très sage (pas de sexe, pas de gore) et construit sur un scénario sans ressort. L’interprétation, calamiteuse (notamment, Roger Daltrey, maquillé comme un vieux beau, et pris en flagrant délit de surjeu total), n’arrange pas les choses.
On a aimé
- Bon, c’est vrai, Talisa Soto est ravissante.
- Quelques passages stupides et drôles
- L’amateur de bouse y trouvera son compte
On a moins bien aimé
- Un scénario manquant de fun et de surprises
- Une réalisation insipide
- Une adaptation trop sage
- Des effets spéciaux ridicules
- Un casting à la ramasse
Acheter le Film Vampirella en un clic
Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de Vampirella sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.
Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux
Critiques liées
-
Dracula [1932]
par Bastien L. | Lecture : 9 mn 46
Les débuts d'un mythe au cinéma : Comme beaucoup de grands classiques des films d'horreur/épouvante des premières décennies du cinéma, on ne peut que regretter que …
-
La Fiancée de Dracula
par Nicolas L. | Lecture : 4 mn 48
Tic, tac, tic, tac, voilà Dracula ! : Pour celui qui cherche à découvrir le cinéma de Jean Rollin, La fiancée de Dracula est à conseiller tant il se pose comme un fidèl…
-
Dracula prisonnier de Frankenstein
par Nicolas L. | Lecture : 9 mn 0
Croque-monstres Show sauce Franco : Œuvre expérimentale plus que déroutante, Dracula contre Frankenstein est le genre de métrage qu’il est très facile, et même logiqu…
-
Dracula 3D
par Nicolas L. | Lecture : 6 mn 59
Draculargento : Bon, après Giallo, on pouvait dire que Dario Argento ne pouvait tomber plus bas. Cependant, une fois Dracula 3D visionné, il serai…
-
Dracula l'immortel
par Nicolas L. | Lecture : 10 mn 36
Voulez-vous connaitre la surprenante vérité sur Dracula? : On ne peut juger Dracula l'immortel sans tenir compte de sa campagne marketing, qui présente le roman comme une suite fidèle à l'o…
-
Dracula au Pakistan
par Nicolas L. | Lecture : 5 mn 11
Dracula goes to Lollywood : Avec ses scènes chantées et dansées et ses hilarantes séquences décalées (la poursuite en voiture qui entame le dénouement du film…
-
Les Nuits de Dracula
par Nicolas L. | Lecture : 6 mn 31
Quand Vlad retrouve sa moustache : Les nuits de Dracula est l’un des films les plus ambitieux de Jesus Franco, et il est également celui qui démontre les limites du …
-
Dracula, mort et heureux de l'etre
par Nicolas L. | Lecture : 5 mn 37
Ouneuh histoireuh de fompireuh.. : Dracula, mort et heureux de l’être, n’est pas le meilleur film de Mel Brooks, loin de là. Il pêche en fait par excès, avec une acc…
-
Dracula
par Richard B. | Lecture : 1 mn 22
Dracula le DVD : Le son et l’image proposent une édition DVD de qualité, mais le manque de bonus fait défaut d’autant qu’ici il aurait été intéress…
-
Dracula
par Richard B. | Lecture : 2 mn 42
Dracula Version 2006 : Sans pouvoir atteindre les sommets comme l’avait fait Francis Ford Coppola, Bill Eagles dirige une œuvre télévisuelle de bonne fac…
-
Les Sévices de Dracula
par Nicolas L. | Lecture : 5 mn 58
Attention, un comte peut en cacher un autre... : Twins of Evil est l’un des bons films de la deuxième période la Hammer Films, celle qui débute avec les années 70 et qui verra la …
-
Les Charlots contre Dracula
par Nicolas L. | Lecture : 3 mn 50
Les Carpathes en folie : Film complètement loufoque, les Charlots contre Dracula est un véritable délice pour l'amateur de blagues potaches, de jeux de mot…
-
La Fureur de Dracula
par Nicolas L. | Lecture : 13 mn 33
Course contre le Sang : Après une première petite deception de ne pas retrouver ce bon vieil écran de jeu, et quelques errements dans la mise en action de…
-
Vlad
par Nicolas L. | Lecture : 6 mn 39
Vlad’la bonne bouse… : Voilà, je ne sais pas si vous avez compris quelque chose à ce que je vous ai raconté –et si vous avez tenu jusqu’à la fin -, mais …
-
Bram Stoker's dracula
par Manu B. | Lecture : 1 mn 29
Bienvenue dans les Carpates : Une musique à ne pas écouter dans le noir...
-
Bram Stoker's Dracula
par Manu B. | Lecture : 2 mn 55
Romanesque Dracula : Même si ce n'est pas le plus effrayant des Dracula, c'est un beau film avec un Gary Oldman au sommet de son art.
-
Dracula, le prince valaque Vlad Tepes
par Lucie M. | Lecture : 4 mn 22
La genèse du Dracula de Bram Stoker : A lire absolument. Cette résultante, si réussie, de la collaboration Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly est captivante. Toujou…
-
Dracula 3K: L'empire des ombres
par Nicolas L. | Lecture : 5 mn 54
Dans l'espace personne ne vous entends ronfler : Si Darrell Roodt voulait faire pire que son prédécesseur avec Dracula 2000, c’est réussi. Il est dommage que malgré la présence d’…
-
Un Amour de Dracula
par Lucie M. | Lecture : 2 mn 48
Monsieur Thorn ou la vie cachée du Comte Dracula : : Tous les amoureux des aventures tant relatées du Comte Dracula seront sous le charme de l’écriture de Fred Saberhagen. Une écritur…
-
Dracula II : Ascension
par Lucie M. | Lecture : 1 mn 35
Fallait-il vraiment une suite ?... : A éviter si possible ou à voir quand on a rien d’autre à se mettre sous la dent !
-
Les Confessions de Dracula
par Lucie M. | Lecture : 2 mn 3
Le Comte Dracula remet les pendules à l'heure! : Les Confessions de Dracula est un roman agréable à lire et il complète celui de Bram Stoker de façon amusante et surprenante. De p…
-
Bram Stoker's Dracula
par Lucie M. | Lecture : 1 mn 12
La véritable histoire du Comte Dracula : Un grand bravo à Francis Ford Coppola qui nous comble l’œil et le cœur.
-
Dracula père et fils
par Lucie M. | Lecture : 26 s
Si on aime Bernard Menez! : C'est avec cette grande différence qu'on peut constater l'originalité du film. Car Bernard Menez, croyez-moi, est aussi vampirisan…
-
Une Messe pour Dracula
par Richard B. | Lecture : 1 mn 30
Le titre porte bien son nom, mais c'est tout ! : Le titre de « Dracula » est ici purement commercial, pour montrer la star « Christopher Lee, alias Dracula ». Le film est long et …
-
Dracula vit toujours à Londres
par Richard B. | Lecture : 1 mn 32
Lee, le retour du retour : Dracula vit toujours à Londres et c’est bien dommage car peu d’éléments parviennent à procurer du plaisir, si ce ne sont les fous …
-
Le cauchemar de Dracula
par Emmanuel G. | Lecture : 2 mn 8
Cauchemar de Dracula : Le fleuron vampirique et gothique de la Hammer Films, un film puissant et efficace, imposant l'impressionant Christopher Lee dans …