Les meilleurs films du studio Pixar selon le staff SFU (2ème partie)
Notre classement de la 10ème à la 1ère place
Alors queToy Story 4 est sur le point de pointer le bout de son nez dans les salles de cinéma, nous avons eu envie de revenir sur les productions Pixar pour vous proposer un petit top totalement subjectif. En 25 ans, le studio est parvenu à la fois à inventer et à continuellement renouveller le cinéma d'animation, tout en offrant au public un nombre conséquent de chefs d'oeuvre.
Voici donc notre classement des films Pixar, de la 10ème à la 1ère place.
Pour voir la première partie du classement, c'est ICI.
10-Coco
Miguel, un jeune Mexicain de 12 ans vivant avec sa famille dans une zone rurale du Mexique, résout un mystère générationnel lié à sa famille en déclenchant une série d'événements qui donnera lieu à une réunion de famille, entre défunts et vivants.
Coco n'est pas un film parfait, loin de là. Les facilités scénaristiques sont énormes, l'écriture des personnages est assez faible, le design manque de folie, l'univers alternatif n'a pas de véritable profondeur, nombre d'idées ne sont pas exploitées à leur juste valeur,... Néanmoins, en dépit de tout cela, le film ne laisse pas indifférent, il sait comment faire naître de belles émotions chez le spectateur. C'est de plus un long métrage intelligemment fait dans sa manière d'aborder la thématique de la mort et de la mémoire de ceux qui sont partis, une oeuvre on ne peut plus intéressante pour parler de ce sujet douloureux avec les plus jeunes. Au final, Coco a du coeur, et c'est finalement tellement mieux qu'un parfait produit manufacturé dénué âme !
Oscar du meilleur film d'animation en 2018.
9-Les Indestructibles
Bob Paar était jadis l'un des plus grands super-héros de la planète. Tout le monde connaissait "Mr. Indestructible", le héros qui, chaque jour, sauvait des centaines de vies et combattait le mal. Mais aujourd'hui, Mr. Indestructible est un petit expert en assurances qui n'affronte plus que l'ennui et un tour de taille en constante augmentation. Contraint de raccrocher son super costume quinze ans plus tôt à la suite d'une série de lois ineptes, Bob et sa femme, Hélène, ex-Elastigirl, sont rentrés dans le rang et s'efforcent de mener une vie normale avec leurs trois enfants. Rongeant son frein, rêvant de repasser à l'action, Bob bondit sur l'occasion lorsqu'une mystérieuse convocation l'appelle sur une île lointaine pour une mission top-secret. Il va découvrir que derrière cette alléchante proposition, se cache un génie malfaisant avide de vengeance et de destruction.
L'intelligence des Indestructibles est de prendre les mauvais côtés de chaque personnage - et de l'Amérique en général (procès faits pour un rien, fanatisme des fans,...) - pour en extraire une aventure toujours imprévisible dans ses rebondissements. Le film parvient à redonner un souffle d'air aux histoires de super-héros en alliant aux figures imposées du genre une indéfinissable touche de vrai : les personnages sont humains, donc touchants. Une technique très aboutie, un univers riche, un rythme excellent, une véritable densité scénaristique, une vision assez juste des dérives de la société américaines et une parfaite maîtrise des codes du genre, arrêtez, c'est trop de bonheur !
Oscar du meilleur film d'animation en 2004.
8-Le Monde de Némo
Dans les eaux tropicales de la Grande Barrière de Corail, un poisson-clown du nom de Marlin mène une existence paisible avec son fils unique, Nemo. Redoutant l'océan et ses risques imprévisibles, il fait de son mieux pour protéger son fils. Comme tous les petits poissons de son âge, celui-ci rêve pourtant d'explorer les mystérieux récifs. Lorsque Nemo disparaît, Marlin devient malgré lui le héros d'une quête unique et palpitante. Le pauvre papa ignore que son rejeton à écailles a été emmené jusque dans l'aquarium d'un dentiste. Marlin ne s'engagera pas seul dans l'aventure : la jolie Dory, un poisson-chirurgien bleu à la mémoire défaillante et au grand coeur, va se révéler être d'une aide précieuse. Les deux poissons vont affronter d'innombrables dangers, mais l'optimisme de Dory va pousser Marlin à surmonter toutes ses peurs.
Le Monde de Nemo, c'est l'exemple parfait de ce que peut offrir une technologie virtuose impeccablement maîtrisée quand elle est mise au service d'une histoire solide. Grace au message moral, pertinent et amené avec des trésors de subtilité, à la galerie de personnages tous plus géniaux les uns que les autres ainsi qu'à cet humour à double vitesse dont seul Pixar semblait avoir le secret, Le Monde de Nemo s'impose comme un formidable film d'aventure à destination de toute la famille. Un spectacle vif et intelligent que l'on recommande à tous les enfants (et à leurs parents).
Oscar du meilleur film d'animation en 2003.
7-Là-haut
Quand Carl, un grincheux de 78 ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers de ballons à sa maison pour s'envoler vers l'Amérique du Sud, il ne s'attendait pas à embarquer avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, toujours très enthousiaste et assez envahissant... Ce duo totalement imprévisible et improbable va vivre une aventure délirante qui les plongera dans un voyage dépassant l'imagination.
Il ne suffit à Là-Haut que de quelques minutes, le temps d'une séquence d'ouverture absolument géniale, pour créer un moment de grâce cinématographique comme il en existe trop peu. Alors que défilent nombre d'images sur une petite ritournelle musicale, le film, sans user de dialogues, parle de la vie, de la mort, des projets oubliés et des sentiments perdus, des petites joies et des grands malheurs. Quelques longues minutes exceptionnelles - et une superbe leçon de cinéma à la clé - qui permettent au film de Pete Docter de s'envoler vers des sommets en emmenant avec lui un spectateur conquis. Si la suite n'attendra jamais l'intensité de ces premières minutes, il prendra cependant le spectateur à contrepied en lui offrant un film d'aventure digne de certains des plus grands classiques du cinéma.
Oscar du meilleur film d'animation en 2010.
6-Toy Story 2
Woody, le cow-boy à la démarche déhanchée, reste le jouet préféré d'Andy, même si aujourd'hui Buzz partage cette amitié. Toujours chef de bande, Woody protège et rassure tous les jouets de la chambre. Kidnappé par un collectionneur sans scrupules, Woody va découvrir qu'il fut jadis une vraie star. Après maintes péripéties, il va être confronté à la décision la plus importante de sa vie: rentrer chez lui pour retrouver Andy et les jouets ou rester pour devenir une pièce rare de musée.
Une idée par plan, vingt plans par minutes, quatre-vingt treize minutes de bonheur. Avec sa mise en scène parfaite, son scénario malin, ses personnages attachants, ses casting vocal en or massif (tant en VO qu'en VF) et ses dizaines de références disséminées ici et là, Toy Story 2 s'apparente à un vrai concentré de bonheur. Vingt ans après sa sortie, le film reste de très bonne tenue technique (même si Pixar s'est très largement surpassé depuis, le film reste tout à fait regardable) et demeure un vrai plaisir à regarder. À noter que de tous les films sortis du studio Pixar, Toy Story 2 est peut-être celui qui s'adresse le plus aux adultes tant l'humour repose essentiellement sur les références et les clins d'oeil. Et ça, on adore !
5-Ratatouille
Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l'opposition de sa famille, ni le fait d'être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine... et le fait d'habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l'occasion ! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s'aventurer dans cet univers interdit. Ecartelé entre son rêve et sa condition, Rémy va découvrir le vrai sens de l'aventure, de l'amitié, de la famille... et comprendre qu'il doit trouver le courage d'être ce qu'il est : un rat qui veut être un grand chef...
En 2006, la division animation de Disney est au bord du gouffre… La firme enchaîne les projets peu inspirés (Dinosaures, 2000), en retard sur leur temps (Chicken Little, 2005) voire complètement cataclysmiques (La ferme se rebelle, 2004). Pire que tout, l’accord de coproduction signé avec Pixar arrive à échéance sans nouveau deal à l’horizon. La réponse de la maison-mère surprend tout le monde et montre qu’il y avait le feu au lac : Michael Eisner (le PDG de Disney qui ne pouvait pas encadrer Steve Jobs) est éjecté manu militari et Mickey pose une petite fortune sur la table pour acquérir Pixar. Inutile de dire que Ratatouille, le premier long-métrage post-rachat, est attendu de pied ferme par un peu près tout le monde. D’autant que le projet part plutôt mal, avec un changement de réalisateur intervenu un an plus tôt et une remise à plat complète du projet. Malgré toutes ces contraintes, Brad Bird parvient à donner naissance à une petite merveille en deux ans à peine. Niveau box-office, Ratatouille est loin d’être le plus gros carton du studio, en revanche les critiques sont dithyrambiques avec un 96/100 sur Metacritic et plus d’une vingtaine de nominations aux Oscars/Annie/GoldenGlobe/etc. Soyons clair : il s’agit d’un succès mérité. Le film est magnifique, et rend hommage à un Paris intemporel baigné d’une lumière argentée et diffuse. L’histoire offre de nombreux niveaux de lecture, et ne souffre d’aucun temps mort ni baisse de rythme. Bref, un grand classique qui n’a pas pris une ride plus de dix ans après sa sortie.
Oscar du meilleur film d'animation en 2008.
4-Toy Story
Quand le jeune Andy quitte sa chambre, ses jouets se mettent à mener leur propre vie sous la houlette de son pantin préféré, Woody le cow-boy. Andy ignore également que chaque anniversaire est une source d'angoisse pour ses jouets qui paniquent à l'idée d'être supplantés par un nouveau venu. Ce qui arrive quand Buzz l'éclair est offert à Andy. Cet intrépide aventurier de l'espace, venu d'une lointaine galaxie, va semer la zizanie dans ce petit monde et vivre avec Woody d'innombrables aventures aussi dangereuses que palpitantes.
Le premier, celui par qui tout le reste est arrivé. Même s'il accuse aujourd'hui son âge, Toy Story n'en demeure pas moins toujours un film attachant et efficace. Intrinsèquement, il contient tout ce qui fait la magie des grands films Pixar : aboutissement technique qui lui permet de bien vieillir, mise en scène impeccable, scénario solide, humour à double niveau de lecture, finesse dans le traitement des thématiques, personnages emblématiques, rythme parfaitement maintenu,... Toy Story fut une date marquante dans l'histoire du cinéma, et il demeure encore et toujours l'un des mètres-étalons du cinéma d'animation.
3-Vice-Versa
Grandir n’est pas de tout repos, et la petite Riley ne fait pas exception à la règle. À cause du travail de son père, elle vient de quitter le Midwest et la vie qu’elle a toujours connue pour emménager avec sa famille à San Francisco. Comme nous tous, Riley est guidée par ses émotions – la Joie, la Peur, la Colère, le Dégoût, et la Tristesse. Ces émotions vivent au Quartier Général, le centre de contrôle de l’esprit de Riley, et l’aident et la conseillent dans sa vie quotidienne. Tandis que Riley et ses émotions luttent pour se faire à leur nouvelle existence à San Francisco, le chaos s’empare du Quartier Général. Si la Joie, l’émotion dominante de Riley, tente de rester positive, les différentes émotions entrent en conflit pour définir la meilleure manière de s’en sortir quand on se retrouve brusquement dans une nouvelle ville, une nouvelle école et une nouvelle maison.
Dernier film mis en chantier avant le rachat de Pixar par Disney (mais tout de même sorti quelques années après, les temps de développement dans le cinéma d'animation étant long par nature), Vice-Versa nous a rappelé a quel point le studio en avait perdu depuis qu'il avait été racheté par la firme aux grandes oreilles. Au milieu des suites calibrées, Vice-Versa fut une véritable résurrection pour le studio, quand en plus d’être beaux, leurs films savaient également se faire originaux et poétiques. Au final, Vice-Versa se trouve largement plebiscité par le staff, et parvient à devancer les autres grands classiques pour monter sur le podium.
Oscar du meilleur film d'animation en 2016
2-Wall-E
Wall-E est un petit robot doté d'une grande curiosité. Alors que la Terre est embourbée dans une pollution sans nom, l'homme à laissé ce petit robot sur cette triste et pitoyable planète durant 700 ans. Avec pour seul compagnie un petit cafard, Wall-E erre seul et sans but, à ramasser les ordures. Jusqu'au jour où un mystérieux droïde se pose sur Terre pour tenter d'y trouver quelque chose de tout aussi obscur. L'arrivée de "Eve", c'est son nom, va changer la destinée de notre héros robotique en quête d'amour...
Du Pixar de la très grande époque : beau, inventif, poétique, critique, drôle, attachant, émouvant… Est-il vraiment besoin d'ajouter autre chose ? Vous n'avez pas vu Wall-E ? Vous devez le voir. Quoique vous ayez prévu de faire ce soir, annulez et regardez ce film. C'est un ordre !
Oscar du meilleur film d'animation en 2009
1-Monstres & Cie
Sulli et Bob sont des monstres. Il sont les employés de "Monstres & Cie" et ce sont les meileurs. Leur job : accéder par l'intermédiaire d'une porte "magique" au monde des humains, pénétrer dans la chambre des enfants, leur faire peur afin de recueillir leurs cris d'effrois synonymes en Monstroland d'énergie. Mais ces deux-là ont un adversaire de taille, le machiavélique Randall. Ce dernier avide de pouvoir et de réconnaissance fait des heures sup la nuit. Et c'est lors d'une de ces nuits que le pire arrive : une petite fille, Boo, pénètre le monde des monstres. Les monstres doivent à priori avoir peur des enfants, à priori...
And the winner is... Monstres & Cie, assez largement pour être honnête. Il faut dire que le film s'est immédiatement imposé comme un classique, et, avec les années, est parvenu a devenir l'un des films iconiques de Pixar (aux côtés de l'indétrônable Toy Story). En revisitant avec des trésors d'intelligence ce fondamental des peurs enfantines, le studio est parvenu à créer un chef d'oeuvre instanné. L'histoire est géniale, le sous-texte pertinent, l'univers créé est formidable, c'est bourré de scènes extraordinaires (la courses poursuites finale à travers les portes restent encore à ce jour un grand moment de cinéma), de personnages extraordinaire, c'est à la fois un peu cynique et complètement mignon, et, surtout, c'est touchant de bout en bout. Non, décidément, il n'y a pas à hésiter, s'il ne doit en rester qu'un, ce sera celui là !
Oscar du meilleur film d'animation en 2011.
Publié le vendredi 8 mars 2019 à 09h00
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