Critique Caverna [2020]

Avis critique rédigé par Gaetan G. le jeudi 8 octobre 2020 à 09h00

Toujours aussi agréable malgré le poids des ans

On observe une tendance de fonds depuis, disons, le milieu de l’année 2019. Les éditeurs de jeu de société commencent de plus en plus à ressortir leurs grands classiques de la naphtaline, à l’image de ce qui se fait d’ailleurs couramment dans le jeu vidéo.

La démarche est positive pour tout le monde. Côté joueur, c’est l’occasion de (re)découvrir des pépites oubliées et introuvables. Côté éditeur, c’est une manière de minimiser les coûts comme la prise de risque.

Le souci, c’est que le jeu de société ne traverse pas toujours très bien les années. Les modes changent, ainsi que les attentes du public. Cela oblige les éditeurs à plus ou moins modifier le matériau d’origine afin qu’il continue de coller aux standards actuels. Cela peut aller d’un simple ravalement de façade (Last Bastion, Jaipur, Endeavor Age of Sails) à une modification en profondeur du système de jeu (Caylus 1303, Yggdrasil Chronicles, l’île de feu).

Caverna, le titre dont nous allons parler aujourd’hui, en est déjà à sa troisième édition. La première date de 2013, et c’est peu de dire que le titre avait à l’époque marqué les mémoires ! A sa sortie, nous étions (très) nombreux à le considérer comme le meilleur jeu de gestion et de stratégie « à l’allemande » (comprendre : avec moultes éléments en bois et une direction artistique reconnaissable entre mille).

Concrètement, qu’est-ce que nous apporte cette troisième édition ? Le titre est-il toujours aussi incontournable aujourd’hui ? On fait le point sur toutes ces questions.

C’est du lourd (dans tous les sens du terme)

La première chose qui surprend, à la prise en main de la bête, c’est son poids… En effet, la boîte de Caverna pèse environ 3Kg sur la balance. Cela surprend d’autant plus qu’elle est d’un format tout à fait standard. A l’ouverture, on comprend mieux le pourquoi du comment : cette dernière est blindée de matos jusqu’à la gueule. Jugez-en plus tôt :

  • 145 Meeples d’animaux (chiens, moutons, ânes, sangliers et bœufs) ;
  • 135 Meeples de ressources (bois, pierre, minerai, rubis) ;
  • 75 Meeples de légumes (blé, citrouille) ;
  • 215 pions en cartons divers et variés ;
  • Un plateau modulaire en 5 parties recto-verso pour contenir les actions) ;
  • Du matériel pour 7 joueurs (1 plateau individuel, 5 pions nain, 1 aide de jeu) ;
  • 64 tuiles d’aménagement de salle et 144 tuiles d’aménagement de plateau ;
  • 13 cartes d’évènements ;
  • 1 bloc-notes de score.

Le jeu affiche avec fierté ses origines teutonnes : il y a des tuiles bien moches, du bois, du bois et encore du bois ! De ce que j’ai pu en voir, le jeu n’a pas changé d’un pouce par rapport à la seconde édition. Cette dernière a été conservée à l’identique, direction artistique comprise.

Les règles totalisent 32 pages au total, ce qui peut refroidir lors de la première lecture. Fort heureusement, elles sont émaillées de quelques exemples et suffisamment bien construites pour qu’on retrouve facilement un point de règle au besoin.

Pour plus de confort, prévoyez une lecture préalable du manuel plus une autre lecture après votre première partie. Le titre est en effet bourré d’interactions dans tous les sens. Encore mieux, jouez votre première partie avec quelqu’un qui connaît déjà Caverna. Vous allez probablement vous faire dérouiller, mais vous verrez que le titre se révèle finalement relativement simple une fois sur table.

Chose cruciale sur un jeu de ce calibre, l’iconographie est au top. En dehors du bois et du bœuf qui se ressemblent un peu trop, tout est facilement différentiable : on n’a jamais de problème de visibilité ni de problème de compréhension d’un symbole ou d’un effet.

Néanmoins, la forme du manuel laisse à désirer : le papier est très fin, et le texte est imprimé sur un fond gris du plus bel effet (ou pas). Bref, l’ensemble est à peu près aussi sexy qu’un bilan comptable. A l’heure actuelle, le manuel n’est pas accessible en ligne sur le site de Funforge. En revanche, vous pourrez trouver facilement celui de l’édition de Filosophia. Je vous recommande d’en imprimer 2 ou 3 exemplaires additionnels qui circuleront de main en main pendant la partie, surtout si vous jouez à 5 et plus.

Intimidant au début, mais moins difficile qu'il n'y parait

Dans les grandes lignes, le jeu peut se voir comme une sorte de rejeton d’Agricola et de Dwarf Fortress. Vous dirigez une tribu de nains. Vous devrez veiller à ce qu’ils mangent à leur faim, et pour cela vous devrez aménager judicieusement leur caverne et ses environs. A la fin du jeu, vous gagnerez des points en fonction de la nourriture excédentaire que vous aurez stockée, ainsi que pour les structures que vous aurez construites. Si ce descriptif vous met déjà l’eau à la bouche, ne cherchez pas : foncez acheter Caverna car le titre est fait pour vous.

Chaque joueur commence la partie avec un plateau individuel représentant les environs de sa grotte, ainsi que deux disques de bois représentants ses occupants. Au milieu de l’aire de jeu figure un grand plateau modulaire représentant les (très nombreuses) actions disponibles. Il y en a entre 20 et 30 disponibles en début de partie (le nombre exact dépendra du nombre de joueurs) et 10 de plus qui viendront s’ajouter au fil des tours.

Caverna est avant tout un jeu de programmation, ce qui signifie que chaque tour commence par une phase de planification réalisée en simultané. Le premier joueur va affecter un de ses nains en posant son pion sur une action du plateau central. On passe au joueur suivant, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les nains se retrouvent affectés. Cette phase demande de la réflexion car une action donnée ne peut être choisie qu’une seule fois : premier arrivé, premier servi… Pour gagner, vous devrez donc détecter celles qui sont susceptibles d’intéresser vos adversaires, et surtout les choisir en premier afin de leur couper l’herbe sous le pied.

Une fois la phase de programmation terminée, chaque joueur effectue les actions de tous ses nains, coup sur coup mais dans l’ordre de son choix. Cela peut avoir de l’importance, par exemple si un nain est parti collecter une ressource dont vous avez besoin pour qu’un autre construise un bâtiment.

Pour produire de la nourriture, vous devrez mettre à profit les larges zones boisées entourant votre caverne. Vous pourrez les exploiter pour ramasser du bois, les défricher pour les transformer en champs ou en pâturage, y semer des légumes ou encore y parquer des animaux. A plus long terme, vous pourrez éventuellement construire des granges ou des clôtures sur vos pâturages afin d’augmenter la taille de votre cheptel.

Si vous avez déjà pratiqué Agricola, vous serez en terrain connu puisque les deux jeux fonctionnent exactement de la même manière. Le maître mot, encore une fois, est planification : l’aménagement de votre premier champ nécessitera par exemple 3 actions consécutives (défrichage, collecte de légume, semis) avant de commencer à produire de la nourriture. C’est-à-dire au moins deux tours, voire plus si vos camarades vous chipent les actions qui vont bien.

Le titre va en revanche beaucoup plus loin que son prédécesseur, puisqu’il vous propose également de gérer votre caverne. Là encore, l’éventail des actions possibles est conséquent : vous pourrez exploiter les montagnes pour récolter de la pierre, du minerai ou des rubis, vous pourrez creuser la montagne pour y construire des salles vides ou des mines, et enfin vous pourrez aménager de nouvelles salles.

On reste dans la démesure, puisque le titre est fourni avec 17 salles de base et 47 salles uniques. Les salles de bases vont permettre d’accueillir de nouveaux membres dans votre petite tribu, ce qui vous permettra de réaliser plus d’actions à chaque tour. Les bâtiments plus évolués, quant à eux, vont fortement orienter votre stratégie de développement. Si vous misez sur l’agriculture, vous trouverez plusieurs salles qui vont maximiser la transformation de légumes et/ou d’animaux en nourriture. Si votre truc c’est les mines, vous trouverez tout un tas de possibilités pour maximiser la collecte de ressource, ou pour rendre vos nains plus frugaux. Le jeu est ouvert à l’expérimentation, et il y a vraiment des combos crackés qui permettent de générer énormément de nourriture ou à l’inverse d’en consommer très peu.

Mais ce n’est pas fini… Le titre vous permet pour finir d’envoyer vos nains en exploration afin de ramener du butin. Première étape, il vous faudra équiper vos troupes en forgeant le minerai que vous aurez récolté précédemment. Ensuite, vous pourrez les envoyer récupérer entre 1 et 4 butins, suivant l’action de pillage que vous aurez réussi à prendre. Le principe est simple : chaque minerai dépensé à la forge donne 1 niveau, et chaque expédition réalisée augmente également le niveau du nain d’un cran.

Ce niveau détermine le type de butin qu’il peut espérer ramener. Un nain faiblement armé peut espérer ramener un épi de blé tout moisi, tandis que son comparse lourdement outillé pourra ramener un champ labouré ou une salle toute prête à construire dans sa caverne (ne cherchez pas, c’est magique).

C’est une mécanique très versatile qu’il ne faut surtout pas négliger : en début de partie, c’est un moyen de récupérer ponctuellement une ressource qui nous manque, à plus long terme c’est un excellent moyen d’accélérer son développement. Mais là encore, c’est un investissement : il faut souvent 3 ou 4 expéditions avant que les nains ne commencent à devenir vraiment puissants.

Une fois que tout le monde a réalisé ses actions, c’est la fin du tour. Dans la moitié des cas, il va se conclure par une phase de récolte : les animaux se reproduisent, chaque joueur collecte une partie des légumes présents dans ses champs. Puis chaque joueur doit dépenser 2 points de nourriture pour rassasier chaque membre de son clan. Les animaux ou les légumes, lorsqu’ils sont consommés tels quels, rapportent entre 1 et 2 points de nourriture. Certaines salles permettent d’en obtenir beaucoup plus, minimisant les quantités de ressources à consacrer à l'alimentation.

On révèle la nouvelle action disponible pour le tour suivant, et c’est reparti. La partie prend fin au douzième tour. En fin de partie, c’est salade de points : les différents aménagements construits (salles et prés clôturés) rapportent des points, de même que les rubis, les animaux et les légumes en sa possession. Le comptage est plutôt simple, et il est possible d’avoir une bonne idée des rapports de force pendant la partie.

Nettement plus varié que son prédécesseur Agricola

Caverna est le jeu de la frustration par excellence : dès le premier tour, il y a entre 20 et 30 actions possible alors que chaque joueur ne peut en réaliser que deux. Au fil de partie, il est possible de monter son nombre d’action jusqu’à un maximum de 5, mais c’est difficile en raison de la quantité de nourriture nécessaire pour nourrir tout ce petit monde.

Le jeu offre grosso-merdo deux grandes stratégies. La première peut s’intituler « Agricola mon amour », puisqu’elle consiste à miser sur le volet agricole. Vous allez récupérer des animaux, les mettre dans des enclos fermés pour qu’ils puissent croître et se multiplier et si possible créer quelques petites salles dans votre caverne qui vont maximiser la quantité de nourriture que vous pourrez en tirer. N’oubliez pas non plus le travail des champs. C’est là encore comme dans la vraie vie : on débroussaille, on sème et on regarde pousser une binouse à la main.

La seconde mise à l’inverse plutôt sur les mines et les expéditions. Pour cela, il faut commencer par récupérer du minerai avant de le convertir en armement. Le nain ainsi équipé pourra partir en expédition et ramener du butin. Un nain de niveau 14 pourra quasiment tout faire via une simple expédition : collecter des ressources, défricher, semer ou construire. Imaginez la rapidité de son développement s’il peut ramener 3 ou 4 butins par expédition…

En soi, il est possible de se lancer à fond dans une de ces deux stratégies ou de panacher un savant mélange des deux. L’important, au fond, sera de récupérer les bonnes salles, celles qui vont booster votre jeu. Personnellement, ma stratégie favorite consiste à créer quelques mines et à y stocker des ânes. Les salles « carrière », « mineur » et « grotte minière » vont maximiser mes gains en ressources, et surtout réduire drastiquement mes besoins en nourriture. Une fois ceci fait, je peux augmenter ma population et me concentrer sur les gains de points de victoire.

Grand classique hier, grand classique aujourd'hui

Sur le fond, il n’y a pas l’ombre d’une hésitation : Caverna fait toujours partie, plus de 7 ans après sa première édition, des tout meilleurs jeux de gestion et de stratégie. Le titre figure d’ailleurs toujours à la 27e place sur BoardGameGeek, le site de référence de la communauté. Comme tous les jeux, il ne conviendra pas à tous les publics : il faut impérativement aimer les mécaniques « à l’allemande », très calculatoires et basées sur la frustration.

Agricola, à sa sortie en 2007, avait acquis immédiatement le statut de grand classique. Pourtant, son petit-frère Caverna parvient à l’améliorer et à le surclasser sur tous les points : il est plus profond, plus riche, et surtout il possède une thématique (un poil) plus sexy que le travail de la terre en Basse-Saxe. Et le tout sans (trop) complexifier la formule d’origine, parvenant à trouver un compromis juste exceptionnel entre la profondeur et l’accessibilité.

Agricola forçait à se concentrer sur la survie, la collecte de nourriture étant très difficile. La stratégie était bien souvent contrainte, le titre nous forcant plus ou moins à faire un peu de tout. Caverna, en pratique, se révèle beaucoup plus permissif. Il est rare de se retrouver à court de nourriture, sauf gros foirage dans votre stratégie. Du coup, cela permet de se concentrer sur sa stratégie de développement, ce qui est bien plus intéressant que la survie en tant que telle. Avec 47 salles différentes et les interactions qui vont avec, la rejouabilité est clairement au rendez-vous.

Encore aujourd’hui, Caverna fait partie des incontournables auquel il faut avoir touché, ne serait-ce que pour sa propre culture ludique. Le titre figure dans mon top 5 personnel, et c’est donc avec une petite larmichette d’émotion que j’ai accueilli la nouvelle de sa réédition.

Sous le capot, cette nouvelle version joue la sécurité puisqu’elle reprend exactement le contenu de la deuxième édition de 2015. Les règles ne sont pas modifiées, et c’est tant mieux vu les polémiques entraînées par les légers ajustements opérés sur cette dernière. De plus, le titre ne nécessitait pas forcément de coup de polish sur le système de jeu car il demeure toujours aussi agréable malgré le poids des années.

La déco est d'origine, comme chez mamie

En revanche, on peut regretter que l’éditeur n’ait pas profité de l’occasion pour enrichir la forme ou le contenu, car il y avait matière à faire. On n’aurait par exemple pas dit non à un système de rangement des différents éléments, à l’image de ce qui a été fait pour la réédition d’Endeavor. Ou pourquoi pas l’ajout d’une variante stratégique optionnelle – comme pour Endeavor, encore lui.

D’un côté, cela permet au titre d’être proposé au prix de 70€, à comparer aux 80€ en moyenne de la deuxième édition. Le seul élément vraiment gênant, au fond, c’est la direction artistique du titre. Elle était sans doute correcte en 2013, mais elle fait terriblement veillotte à l’heure où le moindre jeu à vingt €uros bénéficie d’un budget conséquent pour ses illustrations. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les autres remaster de grands classiques sortis en 2020 ont tous procédé à un ravalement intégral de façade. A mon sens, le problème est moins sensible pour le reste du matériel. Les pions en bois font délicieusement vintage, et le fait de les remplacer par du plastique n’apporterait pas forcément grand-chose au jeu – à part faire grimper le prix de 10 ou 15 €uros.

Mais c’est un sentiment général : le titre est plus clivant aujourd’hui qu’il ne l’était à l’heure de sa première sortie. Les jeux récents privilégient la forme, parfois même au détriment du fond. Ils sont également plus fluides et rapides que leurs prédécesseurs. En face de cela, Caverna brandit fièrement son statut « d’eurogame à l’ancienne et dans son jus ». Visuellement, le titre ne cherche pas spécialement à donner envie. La boîte contient l’équivalent d’un demi-sapin de la forêt noire débité en Meeples colorés, ce qui peut effrayer lors du dépuncheage. Enfin, votre première partie pourra atteindre les 4 heures, ce qui semblera interminable à certains.

Mais ceux qui feront l’effort d’essayer découvriront un titre qui n’a pas vieilli d’un poil et qui conserve encore aujourd’hui toute sa force. Caverna mérite de figurer dans toute bonne ludothèque qui se respecte, et c’est bien là l’essentiel.

Le résumé du patron

Public cible : joueur expert, ou simplement motivé
Sur le papier, le titre peut faire peur : 4 ressources différentes (bois, de la pierre, des rubis, du minerai), 6 types d’aménagements (des pâturages, des enclos, des champs, des salles, 2 types de mines), 5 animaux (vaches, moutons, cochons, ânes, chiens) et 2 légumes (du blé et des citrouilles), 47 salles uniques. En pratique, le jeu n’est pas si difficile que cela : la complexité provient avant tout des interactions entre tout ce petit monde. Si vous êtes prêt à vous creuser le citron pendant quelques heures et à galérer un peu pendant une voire deux parties, vous pouvez tenter l’expérience. Le jeu en vaut la chandelle.

Nombre de joueur : 2 à 7, plus il y a de joueur plus les intéractions sont fortes
Le jeu à 2 est nettement moins compétitif, chacun fait sa petite vie dans son coin et on s’embête finalement assez peu. J’ai moins apprécié la configuration à 3 : un joueur prend de l’avance dans l’agriculture, le deuxième dans les mines, et le troisième oscille entre les deux et peine à trouver ses marques. A 5 et plus, l’anticipation devient prédominante : on gère les priorités en ciblant avant tout les actions que l’on risque de se faire piquer, et on s’adapte avec ce qu’on parvient à récupérer. Perso, je préfère la configuration à 4.

Durée de partie : 3 à 4h facile
La durée dépend bien entendu de ceux qui vont s’asseoir autour de la table. Certains trouvent le jeu plutôt court, cela n’a pas été le cas dans nos parties de test qui ne sont jamais descendues sous les 3 heures.

Interaction : compétitif
Plus on est de fou, plus on se fritte. A deux le titre sera plus affaire d’optimisation, à 5 et plus vous allez nettement plus vous battre pour les actions.

Rejouabilité : hénaurme
Le jeu offre la possibilité de varier sa stratégie autour de 3 grands axes : agriculture, mine, mixte. Même si vous conservez la même stratégie de partie en partie, il y a tout de même beaucoup à expérimenter pour rechercher les meilleures associations de salles.

Courbe de progression : on s’amuse dès la première partie, comptez-en quand même 1 ou 2 pour être à l’aise.
Pour gagner, il faut développer les synergies entre ses constructions. Or, on croule sous les choses à faire et le faible nombre d’action fait que chaque erreur se paie cash. Fort heureusement, on s’amuse dès la première partie car le titre est moins punitif que son grand-frère Agricola. Cependant, c’est à partir de la deuxième séance qu’on commence à avoir une bonne vue d’ensemble sur les interactions les plus rentables.

La conclusion de à propos du Jeu de société : Caverna [2020]

Auteur Gaetan G.
90

Plus de 7 ans après sa première sortie, Caverna est de retour en boutique pour notre plus grand plaisir ! Dès l’ouverture de la boîte, on s’aperçoit que rien n’a changé depuis la deuxième édition. Sur le fond, c’est une bonne chose car les mécaniques n’ont pas vieilli d’un pouce depuis sa première sortie en 2013. En ce qui me concerne, je trouve que le titre est toujours aussi agréable à jouer, et il figure toujours en bonne place dans mon top 5 personnel.

L’objectif est simple, au moins en apparence : vous dirigez une tribu de nains, et vous devrez veiller à ce que tout ce petit monde mange à sa faim en aménageant judicieusement leur caverne et ses environs. A la fin du jeu, vous gagnerez des points en fonction de la nourriture excédentaire à votre disposition, ainsi que pour les structures que vous aurez construites.

Le titre figure encore sans forcer parmi les tout meilleurs jeux de gestion et de stratégie. Il faut y avoir joué au moins une fois dans sa vie de joueur, ne serait-ce que pour sa culture ludique. Cependant, on peut regretter que l'éditeur n'ai pas profité de l'occasion pour lui refaire la devanture. Là où les autres titres du genre sont beaux comme des camions, la direction artistique d’époque accuse clairement son âge… Dans la même veine, on aurait apprécié un calage plus évolué permettant de ranger des tonnes d’éléments contenus dans la boîte.

Le titre ne cherche pas spécialement à donner envie, la boîte contient l’équivalent d’un demi-sapin de la forêt noire débité en Meeples colorés et la première partie tutoiera sans forcer les 4 heures. Mis bout à bout, cela pourra suffire à en décourager quelques-uns, et c'est bien dommage. Ceux qui feront l’effort de persévérer un peu découvriront un titre qui n'a rien perdu de son intérêt. Caverna mérite toujours de figurer dans toute bonne ludothèque qui se respecte, et c’est bien là l’essentiel.

On a aimé

  • Le pape des jeux de gestion et de stratégie est de retour en boutique
  • Un gameplay qui n’a pas vieilli d’un pouce
  • La quintessence du jeu de stratégie « à l’allemande »
  • L'impression d'être dans une partie de Dwarf Fortress
  • Excellente Rejouabilité
  • Du bois, du bois, du bois !
  • Intimidant au début, mais pas si complexe que ça au final

On a moins bien aimé

  • Direction artistique "dans son jus". En 2013 ça allait très bien, en 2020 ça pique les yeux
  • Les parties dépassent allégrement les 3h, surtout si vous avez des joueurs un tant soit peu calculateurs
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