Critique Barrayar #3 [1993]

Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 3 novembre 2005 à 06h30

Moins cliché

«J'ai peur. Cordélia repoussa le rideau de la fenêtre du salon de la résidence Vorkosigan, et son regard plongea dans la rue inondée de soleil, trois étages plus bas. Un long véhicule argenté s'était engagé dans l'allée semi-circulaire menant au portail. Une fois passée la grille aux barreaux acérés et les massifs d'arbustes importés de la Terre, il fit halte. C'était une voiture officielle. La porte arrière s'ouvrit et un homme en uniforme vert en sortit. Bien que la vue plongeante déformât la perspective, Cordélia reconnut le commandant Illyan à ses cheveux bruns...»
Contrairement à Cordelia Vorkosigan, Barrayar est écrit sur un ton moins humoristique. En effet, les stéréotypes du précédent roman ont été évités, l'écriture est plus sombre, quoique relativement, les actions de Cordelia sont plus désespérées. Les choses se passent moins facilement. Ce roman nous conte le choc de deux civilisations, l'une plutôt médiévale, l'autre plutôt moderne au travers des deux personnages de Cordelia et du comte Vorkosigan.
La particularité du cycle de Lois Mc Master Bujold est ce ton au deuxième degré, elle nous raconte l'histoire d'un galopin puis d'un jeune homme qui a la malchance de naître avec un handicap osseux. Facéties, aventures, ce cycle est sous le signe de l'humour. Or, ce roman a perdu ce côté futile, drôle. Etonnant.

La conclusion de à propos du Roman : Barrayar #3 [1993]

Auteur Manu B.
70

Pour moi, ce roman est mieux ficelé que le précédent volet de la série, moins de clichés mais moins deuxième degré.
Prix Hugo en 1992 Locus en 1992

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