Critique God Of War #1 [2005]
Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 6 juin 2008 à 14h00
God of Video Games ?
Début 2002, Sony crée un studio de développement à Santa Monica en Californie autour de David Jaffe appelé à devenir une pointure du jeux vidéo au même titre que Kojima ou Michel Ancel. Pourquoi ? Parce que God of War est à sa sortie en 2005, LE jeu d’action de la PS2, tout simplement.
Pourtant rien ne le prédestinait à le devenir tant son arrivée fut discrète (surtout en comparaison d’un Devil May Cry 3) et qu’il est rare qu’une nouvelle franchise s’impose aussi vite. Pour faire court, le jeu se déroule dans une Grèce antique un peu revisitée où un spartiate nommé Kratos (mot grec qui désigne le pouvoir) veut se venger d’Arès le dieu de la guerre qui a fait de sa vie un cauchemar alors qu’il le servait. C’est donc poussé par les autres dieux que Kratos va défier Arès qui a décidé d’attaquer Athènes la cité de sa sœur (fayotte de papa Zeus) Athéna. L’idée originale est intéressante et surtout bien développé créant un scénario plus que correct pour un bon gros jeu d’action. Car de l’action il va y en avoir, et Kratos, armé de ses deux lames qui voltigent aux bouts de chaînes va pouvoir dézinguer l’armée d’Arès. Une armée reprenant les créatures mythiques de la mythologie grecque qui sont revisitées pour leur donner un aspect plus repoussant, plus méchant… Les cyclopes, minotaures, centaures, harpies, sirènes, cerbères et autres gorgones s’ajouteront aux morts-vivants que vous enverra Arès afin de vous envoyer au royaume d’Hadès. Ce dernier ainsi qu’Artémis, Zeus, Poséidon et Aphrodite vous aideront à vaincre Arès en vous donnant des pouvoirs tels que l’invocation d’éclairs ou d’âmes des morts ou encore de lancer des éclairs et de pouvoir utiliser la tête de Méduse (promptement décapitée ultérieurement) pour transformer vos ennemis en pierre. De plus, en tuant vos ennemis, vous récoltez des orbes rouges, vertes ou bleues qui vous permettront d’abord d’améliorer vos armes et vos sorts, de reprendre de la vie et de recharger votre barre de pouvoir afin de les déclencher à tout moment. Il y a de quoi faire pour s’en sortir mais il faut ajouter à ça des façons classes de finir vos ennemis à l’aide de Quick Time Events (QTE pour les intimes) où il faudra à travers des séquences appuyer sur le bon bouton au bon moment. Cela rajoute de la précision et de la frénésie aux combats qui n’en avaient certes pas besoin mais c’est toujours appréciable (sauf pour ceux qui ne jouent pas souvent où il faudra un petit temps d’adaptation).
Bien sur ces combats sont brutaux et ultra-violents (les délicieux bruits de gorge quand on plante son épée dans la gueule d’un minotaure), le jeu flirte même avec le gore lors de certaine cinématique valant bien sa classification pour 18 ans et plus… Il y a même quelques effets malsains comme le fait que si on tue un innocent citoyen athénien (par accident…. Ou pas) on récolte de la vie… Cet effet gore est bien servi par des graphismes de toute beauté, assurément un des plus beaux jeux de la PS2 avec l’agréable surprise d’avoir un arrière-plan presque aussi riche que le premier-plan où il n’est pas rare de voir des endroits qu’on a déjà visité ultérieurement. Les différents décors se démarquent bien entre les navires attaquées par l’Hydre (séquence d’introduction d’anthologie du jeu), la magnifique cité d’Athènes assiégée et enfin un désert criant de vérité sous une tempête de sable puis le temple de Pandore harnaché sur le dos de Kronos le titan. Le temple d’ailleurs qui n’a rien a envié à un film d’Indiana Jones tant par ses salles somptueuses et ses pièges mortels. Le jeu apporte donc une touche de plate-forme et de résolution d’énigme donnant au jeu un aspect d’aventure sans pareille. Les énigmes ne font pas juste de la figuration et certaines sont assez bien pensées sans trop prendre la tête tant le mot d’ordre des développeurs semble avoir été « éclatez-vous ! » et on s’en prive pas. Venons en à la jouabilité qui nous montre la maîtrise technique des développeurs tant elle est parfaite. Deux boutons pour attaquer, un pour attraper les ennemis pour les achever ou les envoyez valser. On peut parer et esquiver montrant que chaque type d’ennemi se combat différemment (c’est encore plus vrai qu’on a acquiert la deuxième arme). Kratos répond bien ce qui est bon pour les phases de plate-forme avec l’utilisation de la caméra fixe qui a le mérite de ne quasiment jamais gêner le joueur.
On pourra longtemps parler du jeu mais c’est encore plus parlant de l’essayer, de plonger avec plaisir dans cette aventure avec un anti-héros aussi charismatique qu’il est tourmenté, des cinématiques superbes surtout lors des flash-backs. Rare qu’un jeu réussisse à ce point à combiné des combats aussi jouissifs avec des décors somptueux qu’on ne rechigne pas à visiter pour tout voir ! Le jeu reste quand même un peu court (moins de 10 heures en mode normal) mais les allers-retours sont rares et aucun artifice apparaît pour rallonger la durée de vie tant on en redemande niveau combat. Dommage que seuls 3 boss (dont le premier un peu longuet à battre) viennent se mettre sur notre chemin… Mais God of War est une expérience unique tout média confondu avec cette Grèce antique violemment revisitée. Un jeu où beaucoup auront plaisir à revenir pour se défouler toujours plus. De plus pas mal de vidéos ou défis peuvent être débloqués afin de prolonger un peu cette durée de vie et que les développeurs nous transmettent la création difficile d’un nouveau grand nom au pays des jeux vidéo.
La conclusion de Bastien L. à propos du Jeu Vidéo : God Of War #1 [2005]
Un jeu adulte qui est la plus belle des offrandes pour nous amateurs de jeux d’action en mal de nouvelles franchises. Une nouvelle franchise qui n’a pas finit de faire parler d’elle… Le début de la déferlante nommée Kratos.
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