Critique One missed call [2009]
Avis critique rédigé par Vincent L. le dimanche 20 juillet 2008 à 21h53
Quand on remake un film pourri, ça donne un film pourri…
Rappelons que La mort en ligne, à la base, n’était qu’un pauvre ersatz de The Ring dont le seul et unique intérêt était constitué par la présence derrière la caméra de l’écliptique Takashi Miike. Un coup dans l’eau pour lui – et pour nous ! – tant le film sentait le moisi à plein nez, mais une fenêtre d’opportunité pour des producteurs américains en mal d’idée souhaitant surfer sur la vague de terreur asiatique particulièrement en vague en ce moment. Aux côtés des copie de Ring (la cassette hantée), de Kairo (la disquette hantée), de Shutter (l’appareil photo hanté) voici One missed call, le téléphone portable hanté !
Lorsque l’on a un pitch de départ passablement débile, et que l’on est tiré d’un film passablement mauvais, quel intérêt un remake peut-il bien avoir ? pas grand chose je vous l’accorde, si ce n’est peut-être la présence derrière la caméra d’un réalisateur déjà auteur d’un premier long métrage prometteur : Éric Valette.
Commençons par les lieux communs: One missed call présente un scénario aussi intéressant que celui de son modèle. D’une originalité proche de zéro, il met en relation diverses personnes qui reçoivent des appels les prévenant du jour et de l’heure de leur mort. Traqué par un fantôme très très méchant – il tue même les animaux gratuitement ! – ils vont subir la colère d’un être éthéré bien déterminer à se venger en tuant des personnes n’ayant rien à voir avec lui. Le spectateur va donc suivre une héroïne charismatique comme une mouche crevée accompagnée d’un flic aussi expressif qu’une grenouille neurasthénique - sorte de Mulder et Scully du pauvre – tenter de résoudre une énigme aussi compliquée et flippante qu’une intrigue de Walker Texas Ranger (le karaté mis à part).
Le scénario prend ainsi son temps pour bien exposer les diverses séquences de meurtres, au détriment d’une enquête bâclée en trois recherche internet. Visiblement conscient de la pauvreté de l’histoire, Andrew Klavan se contente juste de repomper la structure narrative du film original, sans même développer les quelques bonnes idées qui s’y trouvaient (le personnage de Ray Wise - peut-être le seul intéressant - est ainsi malheureusement totalement sous-exploitée). On a ainsi affaire à une série de petites saynètes déconnectées les unes des autres, seulement destinées à mettre en scène un maximum de scènes choc.
Et effectivement, on sent bien qu’Éric Valette c’est bien amusé. Cette succession de saynète est malgré tout plutôt bien mis en scène. Malgré une réalisation sans grande personnalité, force est de reconnaître que certains passages sont formellement particulièrement réussis.
On regrettera tout de même une fin grand guignolesque sans grand intérêt sur laquelle Valette s’est quelque peu emmêlé les pinceaux, cédant aux facilités d’un épilogue pétaradant laissant au spectateur une mauvaise impression de son travail, et ce en dépit des nombreuses qualités qu’il a déployé tout au long du film.
La conclusion de Vincent L. à propos du Film : One missed call [2009]
Et encore un film japonais subissant les affres des producteurs américains en panne d’inspiration ! Seule différence, le matériaux d’origine était cette fois assez mauvais et, finalement, son remake est à peu près du même niveau, c’est à dire ni franchement meilleur, ni bien pire.
On a aimé
- Mise en scène souvent efficace.
On a moins bien aimé
- Histoire sans aucun intérêt,
- Scénario alignant les poncifs du genre,
- Acteurs mous et peu concernés,
- Fin grand-guignolesque.
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