Critique One Key [2019]
Avis critique rédigé par Maxime C. le dimanche 9 juin 2019 à 11h44
Une clé, une infinie d'interprétations
Dixit, Mysterium ou encore Shadows Amsterdam, on le sait, Libellud aime les jeux qui ont pour mécanique la déduction à base d’images pour gagner des points ou progresser dans la partie. Le dernier en date qui repose sur cette mécanique est One Key, un jeu coopératif pour 2 à 6 joueurs, conçu par L’Atelier, illustré par Naïade, et donc édité par… Libellud !
Mais qui est ce professeur ?
La clé a disparu….. et il faut la retrouver ! Un scénario digne des plus grands films hollywoodien. Synthétique, mais puissant. Ou pas… Soyons honnête, même si l’intro ou le background importe peu pour un jeu party-game de déduction, on a tout de même été déçu de ne rien avoir à lire. Tous les ingrédients étaient réunis pour nous emmener dans un superbe univers imaginaire, à commencer par l’illustration de la boite. Un carton, à destination du Professeur J.L Peterson, est entrouvert, laissant s’échapper des créatures merveilleuses. Mais quel est ce carton ? Qui est ce professeur ? Quelles sont ces créatures et inventions superbement illustrées par Naïade ? Nous ne le saurons pas. Dommage. Ceci n’est heureusement qu’un détail qui n’enlève en rien le fun et le plaisir de jouer à ce bon jeu.
Une clé pour les éliminer tous !
Nous disions donc, dans One Key, le but est de retrouver la clé. Cette clé est une image mélangée avec 10 autres tirées au hasard et placées au milieu de la table. Le meneur devra aider son équipe à trouver cette clé, mais sans leur parler directement.
Une partie de One Key se déroule en 4 manches. Avant de commencer la première manche, le meneur note secrètement le numéro de la clé puis dévoile aux autres joueurs les 11 images devant son paravent.
Pour la première manche, le meneur pioche une carte indice qu’il associe ensuite à une tuile de couleur. Ces couleurs indiquent le degré de compatibilité de l’indice avec la clé. Vert pour un indice ayant un lien fort avec la clé, jaune pour un indice ayant des liens mais pas parfaits, et rouge pour un indice qui n’a aucun lien avec la clé. L’équipe dispose alors de 3 minutes pour éliminer une image parmi les 11. Si les joueurs n’éliminent pas la clé, ils peuvent passer à la manche suivante.
Pendant leur temps de réflexion, le meneur prépare la manche suivante en piochant 3 cartes indice qu’il place derrière son paravent. Il leur attribue secrètement, face cachée, à chacune un jeton pour indiquer leur lien avec la clé.
A partir de la 2e manche et jusqu’à la 4e manche, les joueurs ont le choix parmi les 3 indices que le meneur prépare lors de la manche précédente derrière son paravent. Ils ne peuvent cependant en choisir qu’un seul. Une fois ce choix exprimé, le meneur leur dévoile son lien avec l’indice (Vert, jaune ou rouge). Les joueurs doivent ensuite à nouveau éliminer deux cartes pour la 2e manche, 3 cartes pour la 3e manche et enfin 4 cartes pour la 4e manche, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la clé ou qu’ils l’aient éliminée par erreur.
Pour leur donner un petit coup de pouce, les joueurs disposent d’un jeton bonus qu’ils peuvent utiliser une fois dans la partie pour choisir deux indices au lieu d’un seul.
La communication est la clé
Comme ses ainés (Mysterium et Shadows Amsterdam) qui exploitent cette mécanique de déduction à l’aide d’images, dans One Key les différences de perception entre les joueurs nourrissent des échanges animés, passionnés et passionnant, sensé pour certains et parfois insensé pour d’autres. Tout cela devant le meneur qui ne peut qu’observer sans participer au débat, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque ! D’autant que les discussions qui ont lieu peuvent parfois provenir d’une information mal donnée par celui-ci. Une mauvaise association, une interprétation différente… Le rôle du meneur est essentiel ! Il est important pour lui de prendre le temps de réflexion lorsqu’il attribue des jetons indice aux cartes derrière son paravent. Prendre son temps, c’est aussi être occupé pendant que les autres joueurs débattent au sujet des cartes qu’ils vont éliminer, et donc d’avoir aucun temps mort quel que soit son rôle.
Une application bonus
Une application, non obligatoire, pour vos parties de One Key est disponible. Elle permet au meneur de noter le numéro de la clé, accompagne nos parties avec de la musique classique, et sert de chronomètre pour limiter le temps de réflexion à 3 minutes par manche. Ce chronomètre dynamise les parties et ajoute un peu plus de pression aux joueurs car le temps n’est pas clairement affiché mais exprimé par des couleurs (Vert, orange puis rouge) pour nous indiquer qu’on s’approche de la fin de manche. Pas indispensable donc, mais nous vous conseillons de l’utiliser.
La conclusion de Maxime C. à propos du Jeu de société : One Key [2019]
Encore un jeu de déduction à l’aide d’images ? Oui, encore. Et pourtant on ne s’en lasse pas, d’autant que One Key ne fait pas doublon avec ses aînés. Plus dynamique, moins complexe et plus familial qu’un Mysterium, coopératif à l’inverse d’un Shadows Amsterdam compétitif, et plus court qu’un Dixit. One Key a immédiatement trouvé sa place dans notre ludothèque et en ressort chaque semaine pour des parties avec tous types de joueurs.
On a aimé
- Les superbes illustrations de Naïade
- Rapide à mettre en palce et à prendre en main
- Plus dynamique que Mysterium
- La communication entre les joueurs
- De l'observation et de la déducation
On a moins bien aimé
- La fragilité des cartes indices
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