Critique Cloverfield #1 [2008]
Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 10 février 2008 à 20h13
Parkinson Académie !
Hollywood innove-t-il en cherchant le moyen de rendre populaire un scénario tenant sur une demi-page? Voilà bien la question du jour ! Cloverfield a bénéficié de la brillante idée de lancer une énorme campagne sur le net en utilisant le nom de J.J. Abrams et en laissant peser un mystère sur la nature de "la chose" qui allait avoir le privilège de détruire Manhattan.
En fait, l’histoire se résume à très peu de choses ! Un jeune gars à la carrière prometteuse s’apprête à quitter New York pour le Japon, du coup on lui organise une dernière fiesta que l’un de ses copains décide d’immortaliser, en prenant la caméra en main. Et ne voilà-t-il pas qu’une créature géante, et quelques-unes plus petites, décident de troubler les festivités…
Cloverfield n’est ni plus ni moins qu’un film de monstre énormément prétentieux voulant faire croire qu’il est plus que ça. Beaucoup moins subtil et maîtrisé que the Host, beaucoup moins bien filmé qu’un Godzilla et qu’un King Kong. Le film est inscrit dans un post 11 septembre voulant à tout prix jouer sur un phénomène lancé par The Blair Witch Project. Hors, si Blair Witch n’avait que 60 000 dollars en poche, Cloverfield bénéficie de beaucoup plus, la somme s’approchant des 30 millions de dollars.
Les intentions du réalisateur Matt Reeves, poulain de J.J. Abrams, sont claires : surfer sur le phénomène populaire de la télé-réalité, de l’amateurisme, et profiter de l’engouement du jeune public pour les films de monstres. Matt Reeves n’étant ni Spielberg, ni Jackson et encore moins Joon-ho Bong, il essaie donc de jouer sur l’un des seuls atouts des cinéastes indépendants : miser sur la sensation du vécu. Cependant, à la vue de la tremblote permanente du film, et cela durant 1h30, j’en suis venu à me demander si Matt Reeves avait une réelle notion de l’amateurisme ? J’ai rarement vu une caméra bouger autant, cela entraine même la nausée et ne permets jamais de sympathiser avec des personnages déjà très peu développés. Alors que, depuis un moment déjà, les salles de cinéma étrangères ont pu découvrir Diary of the Dead de George A. Romero et REC de Jaume Balaguero et Paco Plaza (mais pas encore chez nous), Cloverfield ne m’apparaît pas aussi novateur qu’il le prétend, mais plutôt comme un film hautement commercial, profitant d’un procédé pas si nouveau, assez tendance, mais jusqu’ici pas trop utilisé dans le cinéma commercial.
Cloverfield a heureusement pour lui la chance d’avoir quelques moments de réjouissance qui le sauvent de la médiocrité. Pour exemple, citons une scène forte amusante se déroulant dans les tunnels de métro ou une autre se situant plus vers la fin, apportant pendant un court moment, une réelle impression de vécu. Mais juste un court moment !
La conclusion de Richard B. à propos du Film : Cloverfield #1 [2008]
Cloverfield est en effet digne d’un film amateur, presque même d’un mauvais film amateur s’il n’y avait pas deux ou trois moments à sauver et des effets spéciaux convaincants. Dans tous les cas, le film de Matt Reeves est très prétentieux et pourtant ne propose rien de nouveau. De plus, il est dans son ensemble ennuyeux, un comble pour un film de monstre ! Le seul effet quasi instantané et réussi - si voulu - de Cloverfield et celui de vous donner le mal de mer. Film à classer vite fait dans les oubliables !
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