Critique Le royaume d'Azur tome 1 [2019]

Avis critique rédigé par NURTHOR le dimanche 3 février 2019 à 14h00

Premier opus de la saga d'une sorcière féerique

Une lutte entre des êtres féériques dans la France du début du XXe siècle fait rage. Le roi banni par l’un de ses minions parvient à tuer un ennemi crucial laissant sur le carreau sa femme et ses trois enfants.
Leur mère, injustement mise en prison Calixte, Victor et Basile se retrouvent totalement orphelins et seuls dans les bas-fonds d’une miséreuse banlieue parisienne. Apparait mystérieusement dans leur vie Aristophania Bolt, femme d’un âge mur, pour les emmener dans une belle maison cossue dans le sud de la France qu’elle nomme le royaume d’Azur, presque le paradis pour les jeunes enfants.

Turbulents voir irrespectueux mais surtout curieux les mômes vont, alors qu’ils semblaient à l’abri de la guerre entre les êtres féeriques, de nouveau être traqués et en danger. La charismatique Aristophania Bolt devra utiliser toutes ses ressources féeriques et même bénéficier d’aide opportune qu’elle ne soupçonnait pas, pour les protéger.

Un récit qui pourrait être trivial et avoir des airs de déjà vu que les auteurs balaient dès les premières pages en nous plongeant dans l’action alors même que le décor est à peine planté. Les enfants orphelins comme les petits Bakers ou les amis de Peter Pan ont ici aussi leurs caractères bien trempés qui parfois les poussent à s’immiscer dans le monde brutal des adultes. La providentielle Aristophania Bolt, une Mary Poppins moins dansante et plus âgée, endosse le rôle d’une parfaite fée mystérieuse et cachotière à souhait mais au grand cœur. Elle prend les enfants sous son aile au-delà des recommandations qui lui sont faites et même au-delà du raisonnable, s’exposant à plus fort qu’elle, presque de manière suicidaire.


Le scénario de Xavier Dorison est précis comme un métronome et riche en rebondissements. Il dépeint une histoire secrète mais épique dans une fresque du début du XXe siècle avec en frange un monde féerique, cruel et magique.
Les dessins de Joël Parnotte rappellent Régis Loisel qui l'a inspiré. Ses hachures et ses jeux d’ombres immergent le lecteur au cœur de l’intrigue. Les expressions des visages sont justes et illuminent ou assombrissent avec justesse la narration. Les paysages illustrés de la nature sont jolis mais Joël Parnotte nous conquiert surtout pour ces tableaux presque londoniens de la miséreuse banlieue parisienne.
 

Une saga grandiose en devenir, de ses deux auteurs Xavier Dorison et Joël Parnotte, qui avec ce premier opus sème les graines de la suite de l’aventure. On a hâte de retrouver Calixte, Victor et Basile dans leur prochain maelstrom.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Le royaume d'Azur tome 1 [2019]

Auteur NURTHOR
80

Une histoire captivante autant par son scénario intrigant que par ses dessins particulièrement noirs.

Des êtres féeriques en guerre secrète en frange d’un monde du XXe siècle aveuglé par les premières révolutions industrielles.

Des héros attachants dont une Aristophania Bolt pleine de charmes et pas qu’au premier sens du mot !

On a aimé

  • Rebondisements narratifs.
  • Le background du début du XXé siècle avec un côté mystique et féerique de la saga est très plaisant.
  • Une femme héroïne en Aristophania Bolt, belle et charismatique, apparaît pile au moment ou certains (crétins) dénigrent les femmes de plus de 50 ans !

On a moins bien aimé

  • Des dessins de paysages qui pourraient être de sublimes fresques et qui ne sont "que" des très beaux dessins !
  • Attente de la suite, que l'on espère très prochaine !

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