Critique Transperceneige
Avis critique rédigé par Bénédicte C le samedi 18 juillet 2020 à 09h00
Un seul train
A bord du Transperceneige, train de 1001 wagons de long, construit et conduit par M. Wilford, sauveur de l'humanité, se jouent la vie, la mort, la révolte et le reste de l’Humanité. Le train, lancé dans une révolution de 365 jours autour de la Terre, sans arrêt et sans escale, est la seule chose encore vivante dans un monde gelé par les erreurs des humains. Mais même dans cet univers réduit à mille et un wagons, les classes, les inégalités et la misère restent présentes. Layton, enquêteur à la crim' avant la glaciation, passager sans billet réduit à l’état d’animal à la queue du train, va devoir résoudre une série de meurtres. Mais le fait-il pour lui, son propre surclassement, ou pour préparer le terrain à la révolte qui gronde dans la queue du train ?
Snowpiercer : de la BD au film et à la série
Issus de la série de bandes dessinées Le Transperceneige, qui dépeint une humanité consignée dans un train sans arrêt pour échapper au gel, Snowpiercer a d’abord été adapté en film en 2013, avec Bong Joon-Ho à la réalisation (et à la coécriture du scénario). La série, quant à elle, fera d’habiles clins d’œil au film pour une raison : on retrouve Bong Joon-Ho dans les producteurs ! La scène d’ouverture du film et de la saison 1 sont quasi identique, comme un recommencement, une nouvelle révolution autour de la Terre.
Cependant, la série est bien construite : vous n’avez pas vu le film ? Pas grave, vous pourrez découvrir la série sans avoir besoin de le voir. Si vous n’avez lu que la BD aucun problème non plus. La série est suffisamment bien écrite pour envisager tous ces scénarios et ne perdre aucun spectateur en route.
Dehors, le gel, à l’intérieur, la fournaise
Non pas qu’il fasse réellement chaud à l’intérieur du Transperceneige. Mais l’atmosphère lourde de révoltes, les esprits échauffés par plus de sept années de privation pour les déclassés, de privilèges pour les autres… la méfiance règne et la loi du train est le dernier rempart avant la bestialité. Cependant, la série s’attache à montrer et à dépeindre toutes les classes. De la queue à la Loco, les personnages évoluent dans des univers graphiques complètement différents, insistant de ce fait sur les classes à bord du train, sur une lutte des classes acharnées et en huis clos. L’ajout d’une dimension policière, avec ces meurtres, des intentions ambigues de Layton, le personnage principal, ajoute à la tension de chaque épisode. Plus l’on avance dans la saison 1, plus des éléments nous font douter de certains éléments (que nous ne spoilerons pas ici), jusqu’à nous conduire faire un final grandiose, quoique frustrant vu le cliffhanger qu’il nous réserve.
Visuellement époustouflant
L’esthétique du train est assez intéressante. La troisième classe nous rappellera certains univers cyberpunk (avec un petit côté Blade Runner pour certains endroits, ou même certains personnages). La deuxième classe est presque passée sous silence, tandis que la première est une débauche visuelle, art déco, à vous faire oublier que vous vous trouvez réellement… dans un train. Certains de ces éléments visuels font figure d’indices quant à certains ressorts du scénario. L’existence d’un « sous-train », sorte de couloir sous le train permettant à la maintenance d’agir sans être vu, à la manière des domestiques prestigieuses, devient au fur et à mesure l’un des éléments névralgiques de l’intrigue. Cette saison 1, visuellement brillante, joue sur la couleur intérieur contre le blanc et le froid extérieur.
Du côté des actrices et acteurs, Jennifer Connelly (Chiren dans Alita : Battle Angel, entre autres) est éblouissante Daveed Diggs campe un Andre Layton tout en contradiction et en énergie. Iddo Goldberg (Westworld, Supergirl, etc.) parvient à rendre la Loco plus vivante que jamais. On adorera aussi Alison Wright, Ruth dans la série, qui nous montre une palette impressionnante de fourberie, d’idolâtrerie et de bienséance. Et enfin Mickey Sumner, alias Till, sans doute l’un des personnages avec la plus grande progression dans l’ensemble de la série. Impressionnante dans ce rôle !
La série est à découvrir. Une saison 2 a déjà été en partie tournée avant le confinement, un trailer est disponible, mais spoile les événements de la saison 1. Une bonne nouvelle !
La conclusion de Bénédicte C à propos de la Série Télé : Transperceneige
Avec seulement 10 épisodes, Snowpiercer saison 1 parvient à traverser vos écrans avec la facilité d’un train lancé à pleine vitesse. Si les premiers épisodes sont peut-être un peu long, eu égard à la mise en place de l’univers, la suite ne laissera aucun temps libre aux spectateurs. Les épisodes s’enchainent, les personnages évoluent et changent et les affrontements sont de plus en plus sanglants.
On a aimé
- Le snowpiercer qui offre un huis clos surfant sur différents styles, entre dystopie, cyberpunk, lutte des classes, post apo
- L'esthétique de la série
- Le jeu d'acteur de Jennifer Connelly
- Une saison 2 est annoncée, quasi tournée (attention le trailer spoile les événements de la saison 1)
On a moins bien aimé
- Que 10 épisodes et peu de réponses
- Se balader en talons aiguilles dans un train de 16km de long...
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