NIFFF 2013 : Les autres films
Concerts, rétrospectives, séances spéciales...
Le NIFFF, c'est une compétition internationale, des "ultra movies", des films asiatiques, mais pas que. Entre rétrospectives, ciné-concerts, thémas et autres joyeusetés, il y en a aussi pour ceux qui veulent redécouvrir l'histoire du cinéma !
Ouverture
Stoker
de Park Chan-Wook
Une adolescente bouleversée par la mort de son père assiste au retour de son oncle, un homme mystérieux qu'elle n'a pas vu depuis de nombreuses années...
Stoker est un film d'une réussite formelle indéniable, une leçon de mise en scène. Park Chan-wook est au sommet de son art et oblige toute personne qui aime le cinéma à découvrir ce film rien que pour cela. Pour le reste, on regrette que le scénario ne soit pas à la hauteur de la réalisation et se montre particulièrement sans surprise et rempli de clichés. Au demeurant, une ou deux scènes incroyablement malsaines subsistent et on ne sait pas si on les doit les attribuer à son scénariste ou a son réalisateur.
Lire la critique complète du film.
Ciné concert
Nosferatu le vampire
de Friedrich W. Murnau
En 1838, Hutter, jeune clerc de notaire, part conclure une vente avec un châtelain des Carpathes. Après des rencontres menaçantes et de funestes presages, il est reçu par le comte Orlock qui n'est autre que la réincarnation du vampire Nosferatu, créature qui ne peut vivre qu'en suçant le sang des humains. Ce chef-d'oeuvre du cinéma muet d'épouvante tourné en decors naturels est la première adaptation fidèle du célèbre roman de Bram Stocker, Dracula, publié en 1897.
Après un ciné-concert orchestré particulièrement mémorable autour du Métropolis de Fritz Lang l'an passé, le NIFFF a ouvert cette année ses portes aux amateurs de musique électronique et du Nosferatu de Friedrich W. Murnau. De formation parisienne, le groupe électro Turzi a donc présenté spécialement pour le NIFFF une mise en musique originale d'un classique incontestable du fantastique. Il faut en effet savoir que la musique de Nosferatu est un cas assez spécial, dans la mesure où la partition de Hans Erdmann est considérée comme perdue, du moins dans son état d'origine. Elle sera donc passée par une étape de reconstitution en 1984 par le musicologue berlinois Berndt Heller, puis sera complétée en 1994 par Gillian B. Anderson.
Reste que cette visite du groupe Turzi sur le film de Murnau est assez étrange, puisque cette fois, il ne sera pas question d'une revisite via un orchestre symphonique, mais bien d'une orchestration 100% électro avec batterie, guitares et synthétiseurs. Le public a apprécié la démarche, et a acclamé le groupe en fin de concert. Pour ma part, j'ai été moins convaincu ,trouvant la démonstration sympathique mais bien moins convaincante qu'une orchestration traditionnelle qui, à mon goût, se prête mieux à ce type de cinéma.
Techniquement nous avions du moderne, et peut-être un sans faute, mais la musique ne semblait pas accrocher aux images pourtant toujours aussi imposantes de Murnau. Bref, mon côté un peu vieux jeu aura plus adhéré au ciné-concert de l'année précédente (décidément souvenir impérissable), et il me paraît clair que j'aurais été plus convaincu par la démonstration si Turzi nous avait proposé cette vision sur un film des années 80, certainement plus apte à accueillir ce type d'instruments.
Rétrospective
La trilogie It's Alive
de Larry Cohen
Une jeune Américaine accouche d'un bébé monstrueux et meurtrier qui dès qu'il ouvre un oeil assassine médecin et infirmières.
Dans le cadre de la rétrospective consacrée à l'oeuvre de Larry Cohen, le NIFFF a proposé aux festivaliers de voir ou revoir sur grand écran la trilogie It's Alive, composée, en français dans le texte, du Monstre est vivant, des Les Monstres sont toujours vivant et de La vengeance des monstres. Ouvert par Larry Cohen, qui a rappelé l'histoire de la saga (Le monstre est vivant est son plus grand succès commercial, comme il l'a rappelé, le film a même été numéro 1 à Singapour) avant de donner le coup d'envoi.
Près de quarante ans après sa sortie, le premier film conserve toute sa force et toute son intelligence. En se situant à l'extrême frontière du film de monstre, Le monstre est vivant doit plus s'envisager comme une fable sociale, satirique et encore pertinente. C'est finalement dans sa partie horreur qu'il est le moins réussi, le bébé et ses attaques ayant moins bien passé les années. Dans le rôle principal, la prestation de John P. Ryan sonne toujours aussi juste, donnant au film juste ce qu'il faut d'ambiguité et d'émotions.
Les deux autres suites sont tout de même plusieurs crans en dessous de ce premier film. Les amateurs apprécieront, mais les films perdent en intelligence ce qu'ils gagnent en fun. Ils ont toujours ce côté attachant (surtout lorsqu'on les a découvert plus jeune, dans les années 80, la nostalgie jouant à fond), et restent malgré tout sympathiques. Mais tout ce qui faisait la force du premier s'évanouit progressivement le deuxième.
Reste le plaisir de les découvrir sur grand écran, dans une salle obscure, après les avoir découvert en VHS. Et ça, c'est tout de même très plaisant !
Larry Cohen (Présentation de la trilogie It's Alive - 08 juillet 2013)
Clôture
Byzantium, de Neil Jordan
Une jeune mère vampire mord sa fille. Les deux femmes se font passer pour des sœurs et forment un duo mortel...
Byzantium est un très bon film sur le thème des vampires qui prend à contre-pied les productions bling-bling, pseudo-gothiques à l'eau de rose de ces derniers temps et redonne une fraîcheur et de la complexité dans les personnages -qui en avaient bien besoin ! Sans compter qu'il se dégage une vraie personnalité dans la mise en scène. Merci Neil, une fois de plus, tu réussis à prouver que le fantastique n'a pas besoin d'être de nationalité américaine pour avoir de la gueule et que l'on peut même y gagner en mordant !
Lire la critique complète du film
Publié le lundi 8 juillet 2013 à 10h30
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