Critique Rayman Origins [2011]

Plus de 15 ans après les débuts de Rayman sur PlayStation, Jaguar, Saturn et PC, voici Rayman Origins sur les consoles du moment. Ce nouvel opus de Michel Ancel reprend les atouts qui ont fait la force de cette marque : des graphismes superbes et hauts en couleurs, une musique et des bruitages délirants et bien rythmés et enfin un level design bien maitrisé qui va forcer le joueur à se donner à fond pour finir le jeu.

Rayman Origins est le premier Rayman sur console next-gen et en haute définition et il faut avouer que ça change de la quasi-totalité des jeux qui utilisent un monde 3D temps réel. Ici on revient aux origines de la plate-forme avec un jeu en 2D dont les graphismes sont dessinés et les animations préprogrammées (merci au framework Ubi Art). Les décors offrent un superbe scrolling parallaxe à l’ancienne et aucun ralentissement n’est à prévoir. Le jeu se déroule sur un seul plan, comme Mario Bros et permet de se concentrer sur l’essentiel : les plates-formes et le challenge formé par le design des niveaux.

De la dextérité il vous en faudra pour venir à bout des 5 mondes chacun composés de 6 niveaux auxquels se rajoutent 4 mondes annexes de 6 niveaux. Dans le premier monde tout va bien, vous n’aurez aucun problème à passer les niveaux. Mais quand vous commencez à comprendre l’évaluation finale de chaque niveau qui vous montre que vous n’avez récupéré que 230 Lums sur 350 pour atteindre le perfect, qu’il vous faudra aussi tenter de refaire le niveau en mode contre la montre pour enfin le compléter parfaitement, vous vous rendrez compte à quel point il va falloir maitriser votre personnage sans bras pour finir le jeu à 100%. Le jeu recèle de passages secrets (2 à 3 par niveaux), de Lums cachés, de chefs Lums permettant de doubler temporairement la valeur des Lums ou de pièces Lums qui vous permettront de gagner 10 Lums si vous ne vous faites pas toucher pendant 10 secondes (et en général ces pièces sont dans des endroits dangereux). La durée de vie du jeu est assez importante car le nombre de niveaux, leur difficulté et les différentes façons de les finir vous laisseront de bonnes heures devant l’écran.

Les niveaux sont variés et chaque monde sera non seulement dominé par un thème et ses propres propriétés (vous pourrez jouer dans l’eau, sur la glace, dans les airs, sur des tambours rebondissant…) mais vous devrez aussi sauver la fée du monde pour gagner un nouveau pouvoir et récupérer une dent en diamant en réalisant un parcours d’obstacle à vive allure tout en frôlant le sans faute. En plus des plateformes habituelles, monter sur le dos d’un mosquito (moustique) pour participer à une séquence de shoot’em up à l’ancienne, vous aurez aussi des séquences de poursuite, des séquences de précision, des surfaces glissantes ou rebondissantes, des courants d’air/eau, bref de quoi contenter n’importe quel joueur aguerrit. Sur la fin du jeu, vous devrez affronter un boss de fin de niveau pour chaque monde et découvrir... je vous laisse deviner quoi. Ajoutez à cela que vous pouvez jouer jusqu’à 4 en simultané à l’écran et vous obtiendrez le meilleur jeu de plate-forme qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.