Critique Le marais aux scorpions #8 [1984]

Avis critique rédigé par Vincent L. le samedi 16 mars 2019 à 14h00

Les enfants du marais...

Huitième tome de la série Défis FantastiquesLe Marais aux Scorpions est le premier LDVELH qui ne soit pas écrit par l’un des deux membres fondateurs de la collection. Pas de panique, ceci dit, car pour faciliter la transition et aider le public, ils ont choisi de faire appel à un homonyme. Steve Jackson laisse donc sa place à Steve Jackson, auteur débutant qui deviendra célèbre quelques années plus tard en concevant le jeu de rôle GURPS. Pour l’occasion, ce dernier propose une nouveauté intéressante : choisir l’alignement de l’aventurier que l’on va incarner. Servira t-il le bien, Le mal, ou restera t-il neutre ? Ce choix de départ, loin d’être anodin, va donner au livre toute sa tonalité, et va définir sa difficulté (le bien étant le "facile" et le mal le "difficile").

Passée cette excellente mise en bouche, la désillusion est malheureusement au rendez-vous. Le Marais aux scorpions ne parvient jamais à concrétiser ses promesses de départ : l’ambiance est nulle (on n’a jamais l’impression d’être dans un marais), le bestiaire hyper classique (on n’a jamais l’impression d’être dans un marais), les lieux n’ont aucune cohérence entre eux (on n’a jamais l’impression d’être dans un marais), les illustrations – techniquement très correctes – n’appuient jamais le thème (on n’a jamais l’impression d’être dans un marais) et, surtout, surtout, on n’a jamais l’impression d’être dans un marais. Le Marais aux scorpions n’est finalement qu’un Porte-Monstre-Trésor à peine déguisé (un peu comme dans La forêt de la malédiction, sauf que là, Ian Livingstone mettait un peu de cœur à l’ouvrage pour bien maquiller ses descriptions, ce qui faisait illusion).

Si on ne s’immerge jamais vraiment dans l’aventure, quelques petites idées de gameplay permettent malgré tout de donner un minimum d’intérêt à ce volume : le système de numérotation des clairières permet de naviguer dans le marais avec une vraie liberté, la carte à dessiner est un bon challenge (on ne peut d’ailleurs pas s’en passer si on veut réussir l'aventure), la difficulté n’est pour une fois pas délirante (au contraire, on pourrait presque dire que c’est trop facile), les trois quêtes lui donnent une bonne rejouabilité, le système des pierres de magie apporte un petit truc en plus. Bref, Le marais aux scorpions n'est pas intéressant dans ce qu'il dit, mais la manière dont il le raconte peut permettre de passer un moment correct.

La conclusion de à propos du Livre-jeu : Le marais aux scorpions #8 [1984]

Auteur Vincent L.
50

Si le gameplay du Marais aux scorpions a très clairement été réfléchi (il n’est pas étonnant de trouver derrière le futur concepteur de GURPS), il n’en va malheureusement pas de même l’aventure ici proposée. C’est bien simple, dans le fond, ce LDVELH n’a pas plus d’intérêt qu’un Porte-Monstre-Trésor basique. Ça s’appelle Le Marais aux scorpions, mais ça aurait été La clairière aux licornes, La plaine aux orques ou La plages des Bronzés, ça aurait été pareil. Dommage.

On a aimé

  • Un gameplay très bien pensé,
  • Une vraie liberté de mouvement,
  • Une bonne rejouabilité.

On a moins bien aimé

  • Un zéro pointé pour l’ambiance,
  • Aucune cohérence dans l’univers décrit,
  • Juste un Porte-Monstre-Trésor sans enjeux.

Acheter le Livre-jeu Titan : Défis Fantastiques : Le marais aux scorpions #8 [1984] en un clic

Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de Titan : Défis Fantastiques : Le marais aux scorpions #8 [1984] sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.

Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux

Sur Facebook | Sur Twitter

Critiques liées