Critique La Cavale du Contrebandier [2019]

Avis critique rédigé par Bastien L. le dimanche 24 novembre 2024 à 09h00

Une cavale dessinée

Univers officiel

Les adaptations en comics, bandes-dessinées et mangas font partie intégrante de l'ADN de la licence Star Wars. Si ce sont évidemment les films qui sont les premiers visés, quelques romans y ont aussi eut droit tel que La Cavale du Contrebandier.

A l'origine de cette adaptation il y a le programme Voyage vers Star Wars : Le Réveil de la Force à savoir une série de romans et de comics sortis en 2015 et devant créer des liens avec le film événement Le Réveil de la Force. Parmi ces œuvres il y a avait trois romans junior qui portait chacun sur un des trois héros de la Trilogie Originale juste après les événements d'Un Nouvel Espoir. L'iconique Han Solo, accompagné de Chewbacca, eut ainsi le droit à son roman La Cavale du Contrebandier écrit par Greg Rucka pour un résultat plutôt sympathique. La suite de l'histoire nous vient de la branche allemande de Panini qui décide d'adapter deux romans parmi les trois, pour son magazine Star Wars local en 2018, à savoir L'Arme du Jedi mettant en avant Luke Skywalker et La Cavale du Contrebandier comme vous vous en doutez. Les deux adaptations sont signées par l'Anglais Alec Worley qui est cette fois-ci accompagné du dessinateur allemand Ingo Römling. Après un passage aux Etats-Unis, chez l'éditeur IDW, la mini-série est éditée chez nous en un seul morceau par Delcourt au début de l'année 2019.

L'intrigue se déroule juste après les évènements d'Un Nouvel Espoir, Han Solo et Chewbacca sont convoqués par la Princesse Leia. Elle veut leur confier la mission d'aller sauver et rapatrier l'espion rebelle Caluan Emmat sur la planète Cyrkon connue pour un être un repaire de hors-la-loi et autres contrebandiers. Les deux héros acceptent, bien à contrecœur pour Han Solo, et se retrouvent sur cette planète inhospitalière où ils vont avoir fort à faire entre retrouver l'agent comme être la cible de chasseurs de primes ainsi que de l'Empire. Ce dernier est symbolisé par la Commandante du Bureau de Sécurité Impériale Beck qui dispose sous ses ordre d'une véritable armée comme d'un destroyer stellaire...

On avait apprécie le roman pour son côté action et son intrigue qui enchaînait les péripéties sans temps mort. Une direction largement reprise par cette adaptation en bandes-dessinées et c'est tant mieux. On apprécie toujours autant de voir Han Solo et Chewabacca plongés dans une situation qui leur échappe souvent mais dont ils arrivent à reprendre le contrôle. Ne vous attendez pas à une révolution sur ses personnages mais juste retrouver un duo emblématique qui vit une aventure palpitante. On adore les voir plonger dans un tel panier de crabes entre l'agent rebelle à retrouver, les chasseurs de primes, les Impériaux comme les contrebandiers. L'impression de lire du pur Star Wars dans son côté action et space-opera. On apprécie aussi les personnages secondaires que cela soit la Commandante Beck et son implant cybernétique, le mystérieux agent Emmat, la troupe bigarrée de chasseurs de primes ou la charismatique contrebandière Delia. Comme le roman, la bande-dessinée veut participer au basculement psychologique de Han Solo en faveur de l'Alliance Rebelle en apprenant à pleinement s'ouvrir aux autres. Assez classique pour le personnage et pas franchement amené de la manière la plus subtile qui soit. Et pour en terminer avec les reproches, notons que quelques passages sur la fin sont assez confus. Néanmoins l'ensemble s'avère satisfaisant sans pour autant être renversant.

Je ne connaissais absolument pas l'artiste Ingo Römling donc la découverte n'en a été que plus belle. En effet, l'Allemand offre un travail plus que solide et nous enchante durant 80 pages, On se régale notamment de son travail sur les vaisseaux qui sont majestueux avec un Faucon Millenium impressionnant de beauté. Il n'est pas en reste sur le traitement de Cyrkon qui est une métropole de SF sale et futuriste comme on aime. Que cela soit ses ruelles sombres ou ses intérieurs grisâtres, on est charmé. L'ensemble est très agréable à feuilleter même si on aurait aimé qu'il soit plus régulier sur les détails. Il est aussi à l'aise sur l'action qu'il rend très dynamique avec un véritable impact que cela soit les fusillades lasers ou la poursuite finale dans l'espace. On apprécie aussi son travail sur les personnages toujours réussi et surtout son traitement de Han Solo qu'il s'est approprié sans forcément chercher la ressemblance avec Harrison Ford. Les personnages secondaires ont un véritable cachet à commencer par la Commandante Beck à la beauté étrange. Il est aussi à l'aise sur les robots que sur les races aliens. On aurait par ailleurs adoré en voir plus de sa Princesse Leia. Enfin, la coloration chaude sans être pétante offre souvent des atmosphère entre l'inquiétant et le chaleureux du plus bel effet. On peut simplement regretter quelques arrières-plans moins convaincants et l'utilisation d'informatique un peu trop visible par moments... On sent quand même au final qu'on a affaire à un artiste européen et non américain...

On vous le conseille si vous aimez Han Solo, La Cavale du Contrebandier et L'Arme du Jedi.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : La Cavale du Contrebandier [2019]

Auteur Bastien L.
74

La Cavale du Contrebandier est une adaptation de qualité. Une bande-dessinée qui n'est certes pas mémorable ou indispensable mais qui s'avère un produit dérivé honnête fait sérieusement. Le scénario est très divertissant avec une bonne galerie de personnages à commencer par Han Solo. Tandis que les dessins sont vraiment beaux avec un travail global de Ingo Römling qui est à saluer.

On a aimé

  • Le taleant de Ingo Römling
  • La direction artistique
  • Une histoire palpitante

On a moins bien aimé

  • Très classique en ce qui concerne le personnage de Han
  • Une fin un peu confuse
  • Des manques de détails par moments sur les dessins

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