Critique L'Attaque des Clones Episode 2 [2002]

Avis critique rédigé par Emmanuel G. le vendredi 21 février 2003 à 11h23

Un film bancal qui évite au moins l'ennui

Devrait mieux faire !
Il est assez drôle de constater que beaucoup refusent le statut de « film » au dernier opus de Georges Lucas (et cela est valable pour le précédent, le controversé Menace fantôme). Les détracteurs farouches de Lucas, bien sur, lui refusent ce dénominatif, préférant parler de démonstration technique sans âme, d’ersatz de jeu vidéo ou de simple prétexte à merchandising forcené. Mais, plus paradoxalement, certains adorateurs de Star Wars refusent aussi le statut de « film » aux derniers volets de leur saga. Selon eux, chaque film n’est appréciable qu’en liaison avec les autres, et d’ailleurs, on ne pourra les juger qu’une fois la saga bouclée en 2005. C’est oublier un peu vite que la trilogie originale a été visible « seule et hors de son contexte » pendant près de 20 ans. Mais c’est une façon de voir les choses…
Pour ma part, j’avoue prendre AOTC comme ce qu’il me semble être avant tout : un film. Et pas, comme se plaise souvent à le dire ceux qui ont aimé, la fraction inséparable d’un tout plus grand, d’une saga qu’on ne pourrait apprécier isolément. C’est peut-être le cas, mais mon plaisir de spectateur se trouve d’abord dans l’immédiateté.
A ce titre, AOTC est un film sympathique et agréable, où l’on ne s’ennuie pas. Malheureusement, il n’est rien de plus. Cela a beau sembler tranché, ç’est pour ma part une nette amélioration face au sentiment qui m’avait étreint à la vision de l’Episode 1 : un ennui et un manque d’enjeux profonds, stigmatisés par une arythmie énervante et un manque d’a propos dans les ellipses qui me laisse encore aujourd’hui pantois. AOTC, lui, n’ennuie qu’à de rares occasions et offre un bon lot de scènes spectaculaires. C’est déjà ça de pris.
Malheureusement, le film survole une fois de plus son sujet, la décomposition de la République et la dérive parallèle du futur Darth Vader, en donnant l’impression d’une richesse thématique qui n’est en fait qu’artifice et lieux communs. Le penchant d’Anakin pour le côté obscur tombe ainsi dans le domaine du pur cliché, réduisant la colère du personnage à ce qui ressemble à une simple crise d’adolescence. Le scénario n’évite pas les redites et les raccourcis gênants (comme la mort fort à propos de la mère d’Anakin, désamorçant malheureusement complètement la scène de vengeance qui s’en suit) et l’on peut rester perplexe devant certaines saillies censément drolatiques (ainsi le pauvre C3PO, réduit à l’état involontaire de comique pitoyable).
Plus grave, j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser au couple « vedette », et cela tout autant à cause de la platitude de leur jeu que de la pauvreté des dialogues brodant une histoire d’amour convenue et ennuyeuse. On ne tremble guère pour ces deux gamins, et on se raccroche avec soulagement aux scènes mettant en avant un Obi Wan Kenobi truculent, joué par un Ewan Mc Gregor complètement décomplexé par rapport au premier opus. Même traitement chez les méchants, puisque l’impérial Christopher Lee fait de la figuration et, malgré tout son talent, n’impressionne guère. On sent à nouveau le manque d’enjeu immédiat qui gangrenait l’épisode 1, dont la plus parfaite illustration est sans doute la scène de l’arène : ce sont ici des monstres sans grand intérêt qui relance l’action, sans rapport aucun avec l’intrigue elle-même…

La conclusion de à propos du Film : L'Attaque des Clones Episode 2 [2002]

Auteur Emmanuel G.
40

Si de nombreux passages empêchent le film de provoquer l’endormissement, et que le spectacle est donc assuré, parfois avec panache, l’on ressort du film avec l’impression tenace d’un beau gâchis, face aux énormes possibilités de ce bel univers…

Acheter le Film l'attaque des Clones en un clic

Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de l'attaque des Clones sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.

Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux

Sur Facebook | Sur Twitter

Critiques liées