Critique The Dark Knight Returns #1 [1987]

Avis critique rédigé par Bastien L. le mardi 13 décembre 2022 à 09h00

The Comics Return

Critique de l'édition complète « Black Label » parue chez Urban Comics début 2019.

Qu'on le veuille ou non, qu'on les aime ou pas, certaines œuvres sont des monuments pour des raisons souvent multiples et différentes. Et on ne peut que constater que The Dark Knight Returns est un monument des comics américains.

Au milieu des années 1980, l'industrie du comics américaine est un peu moribonde dans ce qu’on appelle aujourd’hui son âge de bronze. Une situation délicate pour de nombreux éditeurs voyant les ventes baisser malgré la présence de locomotives conduites par des licences phares dont Batman fait partie. Néanmoins, la série s’est grandement aseptisée se coupant un peu des racines sombres du personnage créé par Gil Kane en étant plus proche de sa version Adam West, la série pop des années 1960. L’éditeur DC Comics décide alors de tenter une approche plus sombre du personnage en le confiant à la star montante de l’industrie Frank Miller qui a ressuscité avec succès Daredevil et qui vient de proposer l’acclamé Ronin pour DC. Cela correspond amplement aux envies de Miller qui souhaite aussi proposer une version âgée du héros comme de ses alliés et ennemis historiques afin de le sortir de son éternelle jeunesse pour lui apporter une réelle évolution. Frank Miller va se charger autant du scénario que des dessins accompagné de Klaus Janson pour l’encrage (rôle qu’il a occupé sur les Daredevil de Miller) ainsi que Lynn Varley, son épouse d’alors à la couleur. Paraît alors en 1986 une mini-série de quatre longs épisodes qui connurent ensuite des éditions complètes successives à l’image de ses nombreuses éditions en France depuis 1987. L’oeuvre de Frank Miller devint un classique instantané qui furent de ceux qui firent entrer les comics dans son âge moderne (aussi appelé âge sombre) aux côtés d’autres œuvres telles que Crisis on Infinite Earths ou Les Gardiens/Watchmen

 

La mini-série (ou roman graphique) débute alors que Bruce Wayne, 55 ans, "célèbre" les 10 ans de la mise au placard de son costume de Batman aux côtés d’un commissaire James Gordon vieillissant qui s’apprête à partir à la retraite. Néanmoins, la ville de Gotham City, écrasée par une canicule, est de moins en moins sûre à cause d’une hausse de la criminalité en grande partie due au gang sans foi ni loi des Mutants. La population de Gotham est la cible de toutes les violences tandis que les super-héros ont été mis en retraite après une action du gouvernement contre eux. Au même moment, Wayne apprend la sortie d’asile psychiatrique de Harvey « Double-Face » Dent qui grâce aux efforts d’un psychiatre et d’un chirurgien plastique a pu gommer sa personnalité néfaste. Cependant, Wayne n’est pas dupe en apprenant que Dent a disparu tandis qu’un nouveau gang fait surface. Encore traumatisé par l’assassinat de ses parents devant ses yeux et secoué par la gangrène criminelle qui s’abat sur sa ville, il décide de redevenir Batman… Une décision qui va autant résoudre des problèmes qu’en créer puisque son action va en inspirer autant d’autres (bonnes et mauvaises) tout en attirant sur lui les foudres des médias, de la police comme du gouvernement. De quoi mettre sur son chemin de vieux ennemis mais aussi de vieux alliés…

Le scénario de The Dark Knight Returns est une pure merveille ! C’est tout d’abord une prise de risque incroyable au sein d’une licence ayant alors plus de 45 ans d’âge afin de l’emmener dans une toute nouvelle direction. Tout en gardant évidemment ce qui fait la force de Batman à savoir son traumatisme originel, sa soif de justice confinant à la vengeance, ses costumes et gadgets ainsi que les personnages phares de la série… Tout en leur donnant évidemment un bon coup de vieux pour en faire des personnages ravagés par des décennies de luttes ou de crimes. Le scénario proposé est très bien rythmé avec chaque partie pouvant être assez indépendante puisque mettant en scène à chaque fois un adversaire bien précis pour Batman avec ce qu’il faut d’action, de personnages secondaires puissants et d’introspections (de la part de Batman certes mais aussi de Gordon ou encore d’autres personnages) pour nous captiver à chaque instant. La construction du récit est parfaite dans le sens où les enjeux sont admirablement posés et que l’histoire sort progressivement du cadre de Gotham pour englober des enjeux toujours plus grands. Chaque apparition d'un personnage iconique est du pur bonheur tant cela est bien fait à l’image de Clark Kent/Superman dont l’apparition progressive au sein du récit est magistrale. Cette manière de jouer avec la saga pour en proposer une vision nouvelle tout en apportant quelques nouveautés est un régal faisant qu’on avale les 240 pages d’une traite. Malgré tout, il y a quand même un léger défaut à savoir quelques passages qui sont un peu confus mais rien de bien grave.

 

Ce qui fait aussi la force de The Dark Knight Returns c’est le ton employé par Frank Miller tout au long d’un récit qui se révèle très noir, aussi pessimiste que rageur à la limite du brûlot politique. Les thématiques abordées dans l’œuvre s'avèrent assez étonnement proches du Watchmen contemporain de Alan Moore. On retrouve des héros vieillissant ayant été mis de côté par un pouvoir qui n'hésite néanmoins pas à les utiliser si besoin. Il y a par ailleurs une charge incroyable de la part de Miller envers les différents pouvoirs politiques, médiatiques ou médicaux qui sont présentés comme lâches, manipulateurs voire criminels. Le peuple aussi en prend pour son grade avec sa capacités à violenter autrui grandement mise en avant tandis que les jeunes sont montrés comme des moutons dociles capable des pires atrocités par manipulation d'un leader charismatique. Une situation que saura amplement utiliser Batman par ailleurs. Mais c'est évidemment notre héros qui intéresse le plus Miller dans cette histoire proche du nihilisme où Batman incarne le justicier (dans le sens de vigilante) dans toute sa splendeur vengeresse opérant dans une totale illégalité. Un Batman inspiré, selon Miller, de l'Inspecteur Harry, qui tire une réelle jouissance psychique de la violence qu'il inflige aux criminels devenant pour lui une réelle cure de jouvence. Néanmoins ses actions et son code moral strict vont l'entraîner de plus en plus loin dans la surenchère face à une société qui ne veut clairement pas de lui tant elle en a peur. Là Frank Miller développe l'idée de mal nécessaire ou de dommage collatéral d'une société violente dans une œuvre pleine de paradoxe où l'on est autant du côté de Batman que l'on réprouve certaines de ses actions... Bref, une incroyable profondeur que cette critique ne fait qu'effleurer.

Frank Miller est un artiste complet et ses dessins très stylisés sont absolument sublimes dans son style. Son Batman est à l'image de la moralité de son héros : un monolithe implacable. Bruce Wayne est une armoire à glace toute en brutalité et en muscles. Les personnages connaissent tous cette approche très stylisée à la limite de la caricature n'empêchant pas malheureusement le grotesque parfois. Mais dans l'ensemble le talent de Miller éclabousse les pages avec notamment des pleines-pages incroyables et des dessins tellement sublimes qu'il peuvent exister sans problème en dehors de l’œuvre. Le tout est rehaussé magnifiquement par les couleurs de Lynn Varley qui alterne parfaitement les couleurs froides dominantes laissant éclater comme il se doit les couleurs chaudes qui attirent l’œil de manière magistrale. On sent la formation de peintre de la coloriste qui participe pleinement à l'identité visuelle de la mini-série. Et que dire de l'encrage de Klaus Janson ? Miller utilise magnifiquement le noir dans son œuvre où beaucoup d'ombre recouvrent les actions de Batman à l'image de son combat contre Harvey Dent. Le jeu entre les lumières et les ombre est génial démontrant le grand sens de la mise en page de Miller. Il est capable d’esbroufe éclatante mais aussi d'utiliser à bon escient un découpage très classique (comme pour la monotonie offerte par la télévision) ou parfois une succession de mêmes images avec dialogues différents. Son travail s'avère très changeant pouvant parfois fourmiller de détails et de dialogue et pourtant l'ensemble reste toujours digeste.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : The Dark Knight Returns #1 [1987]

Auteur Bastien L.
90

The Dark Knight Returns est effectivement un monument de la culture américaine. Un récit de super-héros aussi divertissant que riche dans les thématiques qui l'aborde. Un jeu avec l'univers de Batman, voire de DC Comics, qui nous offre un récit sombre, pessimiste et d'une grande puissance. Le tout étant sublimé par un dessin stylisé captivant aux couleurs éclatantes et une utilisation du noir fantastique. Frank Miller nous assène son œuvre que l'on se prend comme une bonne droite de la part de Batman. Et on en redemande....

On a aimé

  • Une scénario ingénieux aux thématiques profondes
  • Un Batman comme on ne l'avait jamais lu
  • Les dessins, l'encrage et la coloration qui sont du grand art

On a moins bien aimé

  • Quelques passages confus
  • Une direction artistique qui frôle parfois avec le grotesque

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