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Critique de la bande dessinée : Batman : Année Un [1988], par Bastien L.

Avis critique rédigé par Bastien L. le dimanche 27 septembre 2020 à 09h00

Batman Begins

De tous les super-héros, Batman possède l'histoire d'origine la plus iconique car sûrement la plus humaine. Une origine développée plusieurs fois depuis la création du personnage en 1939 mais rarement aussi magistralement que dans Année Un

Cette œuvre est née en 1986 de la volonté des équipes éditoriales de DC Comics de présenter de nouvelles versions des origines de ses super-héros maison. Néanmoins, pour Batman, il fut décider de garder l'iconique origine du super-héros en l'améliorant. Le travail fut confié à l'étoile montante du comics américain des années 1980, Frank Miller. L'artiste est alors connu pour avoir complètement dépoussiéré le personnage de Daredevil chez Marvel mais aussi d'avoir proposer une version vieillissante de Batman affrontant notamment Supermann dans le plébiscité Dark Knight Returns. Sur cette œuvre, le créateur décida de n'être que scénariste travaillant ainsi avec l'Américain David Mazzucchelli avec lequel il avait déjà collaboré sur Daredevil. Cette œuvre en quatre parties vit ainsi le jour dans les étals des marchands de comics en 1987 pour une centaine de pages d'anthologie. Pour ce qui est de nous Français, la mini-série est sortie dès 1988 sur notre territoire connaissant plusieurs rééditions chez plusieurs éditeurs jusqu'à la version 2012 chez Urban Comics ici critiquée.

Comme son titre l'indique, l'histoire de cette série se concentre sur la première année de justicier de Batman mais pas seulement. Le scénario s'articule autour de deux personnages : Bruce Wayne/Batman forcément mais aussi le détective James Gordon. Pour le premier, on apprend que le milliardaire est rentré à Gotham après plus d'une décennie d'absence suite au meurtre tragique de ses parents. Le second est nouvellement nommé dans cette ville bien malgré lui après un incident fâcheux. Sur place il va découvrir une Gotham City gangrenée par la délinquance et le crime organisé dans lequel semble baigner une grande partie des forces de police... Pour les deux héros, il va s'agir de se battre contre une ville plus noire que jamais tout en restant du bon côté de la moralité. De plus, Gordon ne semble pas être le plus propice à accepter les actions d'une sorte de héros masqué...

Le parti pris de raconter les destinées de Batman comme de James Gordon de manière entrecroisée fonctionne admirablement du début à la fin. On aurait pu être frustré de la part trop importante laissée à Gordon mais son parcours permet de mieux appréhender les problèmes de la ville de Gotham donnant plus de force au combat de Batman. Le récit est mené tambour battant grâce à une ambiance assez poisseuse et une montée dans la tension qui se manifeste dans des scènes d'anthologie notamment dans la troisième partie du tome. Nos deux héros sont loin d'être parfaits et on assiste avec grand plaisir aux début très compliqués de Batman. Frank Miller est très influencé par les polars dans son œuvre et cela se sent avec une ambiance Noir assez poisseuse par moments tant la pègre de Gotham est sans pitié. On apprécie grandement le traitement le plus réaliste possible de l'histoire qui fonctionne extrêmement bien. On reste aussi émerveillé d'avoir une œuvre aussi dense et divertissante en si peu de pages avec des personnages charismatiques et quelques-uns qui font leur apparition histoire de faire plaisir aux fans. Une œuvre qui permet de complètement se plonger dans la mythologie Batman.

Il s'agit  d'une version clairement adulte de Batman où les rues de Gotham sont mal fâmées avec son lot de délinquants, gangsters et autres proxénètes. On retrouve aussi des flics corrompus à la gâchette trop facile et des élites profitant d'un système complètement illégal. Ce qui permet de grandir le combat de deux hommes seuls contre tous qui seront souvent ébranlés dans leurs certitudes afin de devenir les héros que l'on connaît. Frank Miller aborde une nouvelle fois son œuvre d'un point de vue politique avec l'histoire isolée de laissés pour compte dans un environnement duquel ils semblent étrangers mais qu'ils devront embrasser pour s'accomplir. Le tout dans une ambiance sombre n'étant pas sans rappeler son futur travail sur Sin City. On peut néanmoins trouver quelques défauts à cette histoire à commencer par un Bruce Wayne trop en retrait dont les motivations de justice restent floues mais aussi le fait que cette origin story s'adresse surtout à ceux la connaissant déjà... Aussi on peut regretter le manque d'un véritable antagoniste mais on chipote... On comprend néanmoins l'inspiration qu'à Année Un sur le Batman Begins de Christopher Nolan qui en a piqué quelques scènes...

Les dessins de David Mazzucchelli sont sublimes et sont sublimés par l'excellent travail sur la couleur de Richmond Lewis. On sent vraiment l'âme des dessins dans chaque page où des dominantes de couleur sont parfois de mise comme le rouge, le bleu et surtout la nuit noire. Le dessinateur nous offre un paysage urbain tentaculaire et oppressant rendant justice au scénario de Miller. On peut aussi profiter d'un magnifique jeu sur les lumières comme des décors toujours aussi bien travaillés. Pour ce qui est des personnages, si les visages ne sont pas forcément le point fort de l'artiste, ils sont assez travaillés et stylisés pour rendre la lecture toujours agréable. Mais c'est sur l'action que l'artiste démontre encore plus son talent avec une mise en scène fluide et efficace qui permet de donner toute sa majesté à Batman mais aussi montrer à quel point la violence est âpre avec un final assez incroyable dans le tragique, le métal et la boue... Bref, Batman : Année Un est autant plaisant à lire qu'à parcourir. D'autant plus que l'édition comprend de nombreux bonus dont les scripts de Frank Miller accompagnés des ébauches de David Mazzucchelli qui s'avèrent passionnants pour tous les fans de comics.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Batman : Année Un [1988]

Auteur Bastien L.
88

Batman : Année Un est un classique des œuvres mettant en scène le Chevalier Noir. Il faut dire que le script de Frank Miller est brillant de bout en bout de part ses deux personnages principaux (Batman et Gordon) aussi humains que héroïques dans leur parcours respectif. On adore plonger dans cette ambiance assez sombre magnifiée par les dessins sublimes de David Mazzucchelli qui nous offre vraiment des images qui resteront scotchés dans notre tête.

On a aimé

  • Une histoire passionante digne des meilleurs polars
  • Gotham City plus poisseuse que jamais
  • Les dessins sublimes de Mazzucchelli
     

On a moins bien aimé

  • Bruce Wayne un peu en retrait
  • Ca manque peut-être d'un super-vilain...
  • Quand on a terminé de le lire...

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