Critique Ki-Adi-Mundi #8 [2011]

Avis critique rédigé par Bastien L. le mardi 24 juillet 2012 à 13h32

Qui a dit Mundi ?

La « prélogie » Star Wars, démarrée à la fin des années 1990, donna évidemment un coup de fouet à l'Univers Etendu de George Lucas. Il y avait de quoi faire concernant les nouveaux personnages, notamment dans le domaine du Comics, chez Dark Horse. Et c’est ainsi que fut créée la série Republic – qui traite de nombreuses histoires. Une série que Delcourt s’est chargée d’éditer en version française, notamment à travers le cycle « Jedi », dont l’histoire de Ki-Adi-Mundi est le huitième épisode.

Force est de constater qu'à la base le personnage de Ki-Adi-Mundi n'est pas le plus sexy de l'univers Star Wars. L'alien à tête longue fait cependant partie du conseil des Jedi que l'on voit dans certaines scènes de La Menace Fantôme... Et c'est suffisant, pour Lucasfilm et Dark Horse, pour développer son passé et en faire le personnage central de quelques récits. Les fans de Star Wars ont pu déjà le voir dans les pages de Star Wars BD Magazine dans de plutôt bonnes histoires écrites par Timothy Truman. Mais cette fois-ci, on découvre notre Jedi sur sa planète natale, Céréa, un lieu qui compose le principal intérêt des deux histoire que comprend cet album.

Il y a donc deux récits, assez inégaux quand à leurs longueurs. Le second est d'ailleurs plus un bonus accompagnant la principale. Pour cette dernière, on retrouve Ki-Adi-Mundi en Jedi confirmé et émissaire venu défendre la position politique de sa planète, c'est-à-dire sa non-adhésion à la République. En effet, Céréa est une sorte de planète écologique gouvernée par une peur et un bannissement de la technologie. Une vision vue comme archaïque par une partie de la jeunesse de la planète, bien alimentée par des étrangers désireux de faire main basse sur les richesses de ce monde préservé. Et dans cette jeunesse se trouve la fille de Mundi, qui va se retrouver, suite à un malheureux incident provoqué par son petit ami, entrainé dans une histoire ayant comme protagoniste un groupuscule proche de la contrebande de technologie. Une histoire concoctée par Jan Strnad qui a aussi officié sur la série Rogue Squadron. Il nous offre ici un minimum syndical pour tout amateur de Star Wars : Une planète exotique, de l'action avec des sabres laser,des combats spatiaux et des aliens en pagaille. On retiendra plus volontiers les bonnes idées concernant le fonctionnement de Céréa et les relations entre Ki-Adi-Mundi et sa grande famille.


L'histoire se lit vite, et avec plaisir, sans qu'on ne la retienne plus que d'autres parmi les productions Star Wars. On sent que c'est plus un boulot alimentaire pour Strnad comparé à celui d’un passionné comme John Ostrander. Il n'empêche qu'il s'acquitte avec efficacité de cette tâche notamment quand notre héros quitte sa planète et combat des créatures dans un vaisseau en perdition ou dans son traitement du personnage d’Ephant Mon, le contrebandier. Néanmoins on sent que l'on n’a pas affaire à ce qui fait la force de la saga. Surtout au niveau des dessins - l'œuvre d'Anthony Winn - qui n'a pas vraiment forcé son talent. Si l'ensemble est correct, cela l'est tout juste. Les caractéristiques des habitants de Céréa sont plutôt bien dessinées et on apprécie la qualité de quelques aliens. Ensuite, rien que du très classique et il ne faut pas être trop exigeant concernant les détails des seconds plans. Certaines séquences se passent même de décors – qui, par ailleirs, attirent rarement le regard. Quant à l'action et au découpage des cases, cela manque clairement d'ambition. Cela donne encore plus de mérite à l'enquête à laquelle nous convie Strnad pour mieux découvrir le personnage finalement attachant de Ki-Adi-Mundi.

Le personnage star de l'album prend d'autant plus de consistance avec la seconde histoire. Celle-ci fait plus dans le fan service en nous en apprenant plus sur le passé du maître Jedi. Strnad est toujours aux commandes et nous conte le premier retour sur sa planète du néo-Jedi, lancé à la poursuite de pillards qui terrorisaient sa famille durant sa tendre enfance. Ne cherchant que la justice, notre jeune idéaliste va découvrir que si certaines choses ne changent pas, le mal peut prendre différentes formes. Cette petite histoire divertit bien et est dessinée par John Nadeau, avec un style et un niveau de qualité équivalent à l'histoire principale. Elles auraient été les fruits des mêmes mains que cela ne nous aurait pas étonné par ailleurs.

 

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Ki-Adi-Mundi #8 [2011]

Auteur Bastien L.
60

Cet album consacré à Ki-Adi-Mundi remplit sa mission, qui est de divertir le fan de Star Wars. Néanmoins c'est un divertissement vite consommé tant l'histoire, certes sympathique, ne restera pas dans les annales et que le dessin n'est pas ce qu'on peut trouver de mieux dans l'univers Star Wars. Une production pour les fans uniquement.

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